Le groupe
Biographie :

Chronos Zero est un groupe de metal progressif italien formé en 2011 et actuellement composé de : Federico Dapporto (basse), Enrico Zavatta (guitare / piano / clavier), Manuel Guerrieri (chant / Crawling Chaos, Hortus Animae), Margherita Leardini (chant) et Edoardo Velli (batterie / Crawling Chaos). Chronos Zero sort son premier album, "A Prelude Into Emptiness - The Tears Path: Chapter Alpha", en Novembre 2013 chez Bakerteam Records, suivi de "Hollowlands - The Tears Path: Chapter One" en Janvier 2016 chez Scarlet Records.

Discographie :

2013 : "A Prelude Into Emptiness - The Tears Path: Chapter Alpha"
2016 : "Hollowlands - The Tears Path: Chapter One"


La chronique


Amateurs de metal mélodique, progressif, puissant et un peu dark, ce deuxième album de Chronos Zero est pour vous ! En effet, "Hollowlands - The Tears Path: Chapter One" donne dans ce qu'on pourrait résumer en une sorte de power prog couillu.

"The Compression Of Time" donne le ton d'entrée de jeu en rappelant très fortement les deux albums d'Epysode. Je sais que je sors souvent cette référence pour les groupes de ce genre mais il faut dire que les deux albums d'Epysode m'ont vraiment mis une baffe, et la ressemblance est ici assez voyante. Pas un mal pour autant puisque ce premier morceau est excellent ! Du gros metal puissant, aux influences prog nettement marquées, des mélodies sombres et accrocheuses, un chant féminin tout à fait à propos et un chant masculin extrême font que ce début d'album fait mouche immédiatement. La suite est à l'avenant et Chronos zero arrive à nous tenir en haleine et à nous accrocher pendant 70 minutes, ce qui est loin d'être évident ! On note d'ailleurs une belle progression par rapport au précédent album qui était certes bon mais qui se fait totalement exploser par ce nouveau méfait. Ce nouveau chapitre des "Tears Path" est plus accrocheur, plus varié, plus inspiré, plus puissant, bref c'est Chronos zero en mode Monsieur Plus et honnêtement l'ensemble est très flatteur pour les esgourdes. Alors évidemment l'originalité n'est pas vraiment la priorité du groupe et on pourra entendre ce genre de mélange d'influences chez d'autres, même si on ne peut pas franchement dire que la scène est saturée ou que Chronos zero copie un groupe en particulier. Toujours est-il que ces Italiens ont fait un très bon boulot et que l'album passe tout seul malgré sa longue durée. Et comme d'habitude, le niveau technique est affolant sans que le groupe ne tombe dans la démonstration. Les structures des morceaux sont assez versatiles et les membres du groupe se font plaisir sur certaines parties mais l'accroche et la mélodie ne sont jamais mises de côté.

Les ambiances développées sont assez évocatrices et laissent clairement deviner qu'un concept se cache derrière même sans se pencher sur les paroles. Quelques passages ou morceaux moins captivants que les autres se glissent tout de même en milieu d'album, notamment la balade "On The Tears Of Path" qui n'est pas transcendante sans être mauvaise pour autant. Disons que certains morceaux auraient aussi pu être raccourcis sans pour autant perdre leur impact ou leur substance, mais encore une fois sur un album aussi long il est difficile de ne pas avoir au moins deux ou trois passages à vide. Globalement, l'album reste très bon, les mélodies et les riffs sont inspirés et accrocheurs, le groupe jongle habilement avec les différentes ambiances et se permet de trouver le bon équilibre entre la puissance et l'efficacité d'un côté et la mélodie et la technicité de l'autre. Et comme je le disais précédemment, nous ne sommes pas à l'abri que Chronos Zero fasse encore mieux à l'avenir puisque ce nouvel album présente déjà de gros progrès par rapport à son prédécesseur, qui était loin d'être mauvais d'ailleurs. Niveau production, forcément, c'est du gros son, plus ou moins la même prod' que l'on trouve chez la plupart des groupes du genre avec quelques orchestrations faites aux claviers. Le rendu n'est pas celui d'un véritable orchestre évidemment mais tout le monde ne peut pas se permettre d'en avoir un à ses côtés, et pour l'utilisation qu'en fait Chronos Zero, ça rend plutôt pas mal.

Voilà donc un deuxième album très efficace malgré deux ou trois petites longueurs, mais sur 70 minutes d'un metal aussi varié et touffu, on peut bien pardonner ces petites baisses d'intensité. Pour le reste c'est puissant, technique, mélodique, accrocheur et franchement bon dans le genre power dark prog (ouais, j'invente des étiquettes moi, je suis un malade).


Murderworks
Mars 2016


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.chronoszero.com