Le groupe
Biographie :

Si Christian Death et Marilyn Manson avaient donné naissance à un projet electro, il aurait certainement sonné comme Chemical Sweet Kid. Depuis 2008, le groupe évolue dans un univers sombre, énergique et dansant. A la fois sinistre et mélodique, la puissance des morceaux s'imprègne d'une ambiance ténébreuse aux beats saturés, bercée par la voix de Julien Kidam, tantôt agressive, tantôt posée, mais toujours obscure et furieuse.

Discographie :

2011 : "Tears Of Pain"
2012 : "Broken Wings"
2015 : "The Speed Of Time"
2017 : "Addicted To Addiction"
2019 : "Fear Never Dies"


La chronique


"Fear Never Dies" aurait pu être un James Bond (et sortir juste après Demain Ne Meurt Jamais), mais c’est surtout le titre du cinquième album de Chemical Sweet Kid. Le délicieux enfant chimique de la scène indus (avec une pointe de goth) à la française revient donc, deux ans après "Addicted To Addiction", avec quatorze nouveaux titres et deux remixes ("Lights Out" à la sauce Agonoize et "Lost Paradise" version Nachtmahr). Le tout commençant (après l’intro "Shall We Begin" parsemée de “Shut up”) par "Lost Paradise" (version non remixée) en compagnie de Marcus Engel (Rabia Sorda).

Chemical Sweet Kid, c’est l’industrial rock dans ce qu’il a de plus electro. Oui, entendons-nous, il s’agit d’un pléonasme (je sais !). Pourtant c’est lorsqu’il mêle des sonorités martiales à des synthés pour parfaire ses atmosphères que le combo français excelle. Le tout agrémenté d’un petit côté à la Manson de la grande époque qui n’est absolument pas pour déplaire ! La gamine sauce Shining vs You’re Next vs Pedobear trônant sur l’artwork posait nettement le contexte : Chemical Sweet Kid nous plonge au plus profond de ses peurs pour nous montrer que non, celle-ci ne disparaît jamais ("Playing With Knives", "Dance With The Shadows", "To The Grave").

Evidemment, le machine ne pouvait finir autrement qu’avec la gamine dérangée entendant quelques voix, voulant se laisser aller à quelques pulsions ou pleurer allégrement sa maman. Pourtant, très loin d’outrer l’oreille avec ses crimes atroces, Chemical Sweet Kid la régale avec un album frais bien que respectant les codes préétablis ("Ups & Downs", "Lights Out", "Never Again"). Et si tu ne connais rien de la scène industrielle, pour te donner une idée de Chemical Sweet Kid avant l’écoute, c’est très simple : tu prends Combichrist, tu prends Rammstein, tu prends Manson, une pointe de Lord Of The Losts, le côté cinématographique de Rob Zombie, tu mélanges tout, ça fait un truc difforme mais fascinant qui se dénommera Chemical Sweet Kid (mais si, c’est vendeur comme comparaison !). Il tarde donc au tympan de poursuivre l’expérience en live avec, je l’imagine, une scénographie puissante et aussi évocatrice que cet album !


Rm.RCZ
Juin 2020


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.chemicalsweetkid.com