Cave Bastard revient avec un deuxième album. Depuis 2014 aux Etats-Unis, le groupe joue
un mélange de death, sludge et hardcore que Steve Pearce (chant), Troy Oftedal (basse,
ex-Cattle Decapitation), Adolfo Acuna (guitare) et Sergio Carlos (batterie, Lurid
Memory, Parasitic) vont défendre en 2021 avec "Wrath Of The Bastard".
A noter que l’album a été enregistré avec Steve Pearce (chant), Troy Oftedal (basse) et
Adolfo Acuna (guitare), mais également Nick Padron (guitare) et Marlon Matthew
(batterie), qui ont depuis quitté le groupe.
L’album débute avec "Contaminate Annihilate", une courte introduction mystérieuse qui nous
mène rapidement à "Anti-Vaxxtermination", une composition au son très brut qui,
contrairement à ce que l’on pourrait penser, n’est pas en rapport avec la récente épidémie
de Covid. Le mélange sonore abrasif et groovy nous frappe à pleine vitesse avec ce
contraste entre la rythmique énergique et les leads dissonants, puis quelques influences
prog nous emmènent jusqu’à "Chaos Unearthed", un titre plus agressif. Les riffs accrocheurs
deviennent parfois plus lourds et pesants tout en restant ancrés dans cette noirceur
inquiétante, puis le break apaisant nous projette à un nouveau passage puissant, suivi par la
douce "A Horrible Light". Plus court que les titres précédents, mais également plus lent et
lancinant, la mélodie sombre nous laisse avant que "Fools Of Enslavement" ne vienne nous
piétiner sans relâche.
Même si le morceau ralentit, les riffs restent brûlants et gras, puis
"Wrath Of The Bastard" prend la suite en nous proposant une certaine complexité couplée à
des patterns très efficaces. L’agressivité reste le maître-mot de cette rythmique hargneuse et
des hurlements viscéraux, puis "The Kreist" propose des influences majestueuses qui
nourrissent le son crasseux. La rage finira par s’apaiser pour offrir des parties épiques et
entêtantes sur la fin du morceau, puis "Welcome To Oblivion" nous offre une dernière
occasion pour reprendre notre souffle avant l’intense "Futility En Masse". Agressivité,
dissonance, hurlements puissants et sonorités planantes se mêlent pour créer un son aussi
prenant qu’oppressant, et même lorsque le morceau freine il reste pesant. L’album prend fin
avec une douce mélodie aérienne, qui nous permet de sortir de cet univers gras et
dissonant.
L’univers de Cave Bastard est aussi brut que travaillé, et aussi agressif que fascinant. Avec
"Wrath Of The Bastard", leur son a progressé, donnant un contraste encore plus
impressionnant entre la lourdeur, la violence et la beauté.
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