Cataleptic revient avec un troisième album. Mené depuis 2003 depuis la Finlande par Sami Iivonen (guitare / chant, ex-Solothus) et Juha Karjalainen (batterie, Solothus), le groupe sort deux démos et deux albums avant de changer le reste de son line-up. En 2020, Tami Luukkonen (basse, Gorephilia, Solothus) et Tuomas Kulmala (guitare, Corpsessed, Lie In Ruin, Perdition Winds) rejoignent le groupe qui sort "The Tragedy" chez F.D.A. Records.

L’album démarre avec la rage d’"Alpha Strike". La colère gronde dans ce sample, qui enflamme immédiatement une rythmique glaciale aux leads entêtants qui saura s’apaiser pour devenir pesante. La mélancolie nous envoûte sans mal pendant que les hurlements entretiennent la fureur, puis "Disarmed. Disowned. Betrayed" dévoile des sonorités lancinantes et brutes qui s’allient avec la lenteur. Des influences black metal se joignent au doom / death brut, créant une tornade d’intensité malsaine et addictive, alors que "Whipped To Drudgery" se montre plus douce. Le titre est assez court comparé aux autres, mais ces trois minutes de douceur nous permettent de prendre une bouffée d’air avant que "Lost" ne nous fasse progressivement sombrer dans cette douce et lente torpeur.

Les leads sont entêtants et collent parfaitement à cette rythmique glaciale, puis la longue "Recompense In Death" prend la suite. Une fois de plus, la rythmique progresse dans les ténèbres, devenant plus mystérieuse, plus imposante, mais également assez dissonante, permettant au groupe de nous capturer dans son linceul gelé. Le titre se termine sur une partie acoustique mélodieuse avant que "To Burn This World (Omega Campaign)", le dernier morceau, ne débute. Le titre dépasse les dix minutes, comme le précédent, et il permet au groupe de placer des sonorités lancinantes, des mélodies entêtantes et une froideur assez majestueuse pour clore l’album.

Cataleptic nous montre que malgré son changement de line-up, le groupe sait toujours où il va. "The Tragedy" nous propose des mélodies lancinantes, un son brut et une froideur intéressante, et je pense qu’il faut voir jusqu’où le groupe peut aller.