"When The Stars Are Right"
Note : 17/20
Catacomb, légende du death metal français, revient. Créé en 1990, le groupe mené par
Ben Bussy (basse / chant) et Anthony Derycke (guitare) se forge une réputation dans la
scène underground, et malgré quelques pauses il recrute Bress (batterie, Necrowretch) et
Ronan Kermarec (guitare) pour la sortie de "When The Stars Are Right", son premier album,
chez Xtreem Music, en 2023.
L’album débute avec "The Kings Of Edom" qui ne met pas longtemps à dévoiler son death
metal imposant et lourd. Le chant massif colle parfaitement à cette ambiance pesante qui
se développe également sur les interludes glaciaux ou sur ce long solo, alors que "Ruler Of
This World" vient placer des sonorités très lentes avant de relâcher la rage sous le blast
effréné. L’ambiance reste assez sombre, entretenue par des leads macabres et des
orchestrations oppressantes, qui suivent également la marche martiale dans les profondeurs
sur "Servants Of The Old One" et ses influences occultes évidentes. Les quelques choeurs de
désespoir renforcent énormément cette impression de noirceur rampante qui devient de plus
en plus importante avant d’adopter la dissonance sur "Waiting For The Stars" et ses sonorités
planantes entre deux vagues de puissance brute. "The Great Dreamer" nous offre un court
moment de répit tout en entretenant l’ambiance inquiétante qui règne avant que les riffs
agressifs ne se fassent entendre, parfois couplés à des leads perçants, avant que "Black
Goat" ne fasse renaître les sonorités lancinantes grâce à des influences old school
extrêmement efficaces.
Les harmoniques tranchantes apportent un côté dissonant au
morceau, et c’est dans cette dynamique que le groupe enchaîne avec "In Your Blasphemous
Name", un titre plus mélodieux qui conserve sa base solide et rocailleuse. Les sonorités
entêtantes finissent presque par devenir apaisantes avant de s’enflammer à nouveau sur
"Crawling Chaos", une composition qui démarre avec des riffs très agressifs pour finalement
renouer avec la douceur des mélodies impies avant de nous mener à "Blind Idiot God" qui
mêle également parties agressives avec d’autres plus lancinantes qui mettent la basse à
l’honneur pendant que les guitares construisent l’ambiance chaotique et pesante, menées
par le chant. L’album prendra fin avec "Chapel Of Ghouls", une reprise du titre culte de Morbid
Angel, que le groupe respecte à la lettre tout en développant la touche occulte qui le
caractérise.
Catacomb renoue avec les profondeurs obscures sur "When The Stars Are Right", un album
de death metal occulte qui sait autant se montrer féroce que lancinant, et qui ravira les
amateurs de son old school des grands anciens.
"Back To Unknown Kadath"
Note : 16/20
Catacomb revient dévoiler un son cadavérique. Créé en 1990 en France, le groupe a subi
de nombreux changements de line-up et quelques pauses. En 2022, Ben Bussy
(basse / chant) et Tony (guitare), accompagnés de Bress (batterie) et Ronan Kermarec
(guitare) nous proposent "Back To Unknown Kadath", leur deuxième EP, pour les trente
ans de Catacomb.
Le son inquiétant de "The Key" nous dévoile leur univers pesant et majestueux, agrémenté
d’une violence et technicité poussées, qui se retrouvent étouffées par des ambiances
pesantes. Les sonorités old school réenregistrées sont toujours aussi sombres, surtout au
niveau de ces choeurs fantomatiques qui prennent fin avant "The Hallucinated Mountains" et
ses ambiances Lovecraftiennes pesantes. Les harmoniques entêtantes se relaient pour
contribuer à l’atmosphère mystérieuse et sombre, qui nous enfonce dans l’oppression avant
que "Time’s Lurker" ne vienne nous envoûter avec ses ambiances majestueuses. Le titre sait
aussi faire parler la puissance brute, mais le groupe laisse surtout place à ces harmoniques
entêtantes, qui se poursuivent sur "Nemesis" et ses tonalités guerrières inquiétantes. Le titre
est enveloppé de claviers pesants, mais également de parties instrumentales
expérimentales et déchaînées qui nous mènent progressivement jusqu’à la fin du morceau.
Avec son statut de pionnier, Catacomb fait partie des sorties les plus attendues. Si les titres
sont déjà connus, le réenregistrement créé avec "Back To Unknown Kadath" leur offre une seconde
jeunesse tout en conservant ce voile de noirceur pesante.
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