Le groupe
Biographie :

Carnosus est un groupe de death / thrash metal suédois formé en 2011 et actuellement composé de : Marcus Strindlund (basse), Jacob Hedner (batterie / Unfound Reliance), Rickard Persson (guitare), Jonatan Karasiak (chant) et Marcus Jokela Nyström (guitare / ex-Obscene Illusion). Carnosus sort son premier album, "Dogma Of The Deceased", en Mars 2020 chez Satanath Records, suivi de "Visions Of Infinihility"

Discographie :

2016 : "The Universal Culmination" (EP)
2020 : "Dogma Of The Deceased"
2023 : "Visions Of Infinihility"


La chronique


S'il avait fallu quatre ans aux Suédois de Carnosus pour livrer leur premier album "Dogma Of The Deceased" en 2020 après l'EP "The Universal Culmination", maintenant la machine est lancée et le groupe est de retour avec un deuxième album, "Visions Of Infinihility". On continue sur la lancée et on retrouve donc un death metal qui n'hésite pas à flirter avec le thrash et à se faire aussi mélodique et groovy que brutal.

"Ossein Larcenist" démarre sans perdre de temps avec des riffs à la groovy et techniques qui glissent juste ce qu'il faut de mélodies, on retrouve donc la patte de Carnosus qui pourrait plaire à ceux qui aiment Revocation par exemple. On retrouve dans l'esprit le même mélange d'école moderne et old school du death metal avec une touche de thrash, des passages à se déboîter les cervicales, d'autres plus techniques et pointus et une juste dose de mélodie pour rendre le tout plus accrocheur et efficace. Une efficacité portée en étendard puisque ce deuxième album atteint les trente-cinq minutes et ne perd pas son temps, vous savez donc que l'ensemble va être brutal et puissant malgré l'apport fréquent de parties plus mélodiques. "Calamity Crawl" envoie d'ailleurs les blasts en guise de comité d'accueil et rase tout sur son passage d'entrée de jeu. Les riffs plus thrash qui suivent ne contribuent pas à calmer le jeu et rendent au contraire le tout plus vicelard. "Castle Of Grief" ajoute encore une petite dose de thrash et se fait tout aussi teigneux et brutal, là encore on prend une bonne dose de blasts et les structures n'arrêtent pas de bouger. C'est fréquent chez Carnosus mais n'imaginez pas que le groupe mise beaucoup sur la technique, elle est utilisée pour rendre le morceau dynamique et vivant, et les cassures rythmiques ne sont là que pour vous briser la nuque. "Fermenting Blastospheres Of Future Putridity" est le premier morceau à vraiment lever le pied pour proposer quelque chose de plus lourd mais tout aussi puissant.

Malgré les structures mouvantes et certains riffs assez techniques, c'est typiquement le genre de death metal qui doit faire un carnage sur scène, la puissance et la brutalité sont bien présentes et le tout est tellement efficace qu'il est difficile de rester impassible à l'écoute de "Visions Of Infinihility". "In Debt To Oblivion", quant à lui, présente une ambiance plus froide et glauque qui tranche bien avec la brutalité ambiante et permet d'amener de la profondeur à ce deuxième album. Si Carnosus est direct, il sait rendre son death metal suffisamment varié pour éviter la répétition, le format compact et la durée relativement courte de l'album jouent en sa faveur aussi. Pas le temps de s'ennuyer en trente-cinq minutes, les morceaux s'enchaînent et chacun vous colle une baffe à sa façon. Il faut aussi relever le boulot accompli par le caméléon vocal Jonatan Karasiak qui passe de growls profonds à des cris bien plus aigus, le bougre a l'air totalement possédé et s'arrache les cordes vocales ! "Towards Nihilistic Purity" apporte encore une autre ambiance avec quelques parties plus dissonantes et malsaines au milieu de la brutalité et de la lourdeur habituelles. Notons que tout ça est servi par une production puissante et propre avec une batterie assez sèche qui claque bien et une basse qui arrive à se faire une bonne place dans le mix. Si le groupe varie son propos, on reste quand même sur un death metal assez intense et brutal, la mélodie se fait souvent une place mais ne contribue jamais à adoucir l'ensemble. Elles apportent quelques ambiances et rendent la musique de Carnosus plus riche et plus profonde mais préparez-vous à vous prendre une bonne série de raclées.

"Visions Of Infinihility" suit donc la lignée de son prédécesseur avec un death metal violent, technique, mélodique avec quelques sonorités thrash. Cela nous donne trente-cinq minutes intenses et brutales pour neuf morceaux qui devraient faire des dégâts en live !


Murderworks
Février 2023


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.facebook.com/carnosus