Carnivore Diprosopus rugit à nouveau. Plus de dix ans après son dernier album, le groupe
colombien relocalisé en Espagne et mené par Mr. Oscarnivore T-666 (chant, Imperial
Execration), Pablo Gonzalez (basse), Jose “Nacho” Rondon (guitare, Landsemk),
Andres “Obispo” Zuleta (guitare) et Wilson “Brigadier” Henao (batterie, Internal
Suffering, Masacre) met fin au silence et dévoile "Rise Of The Insurrection", qui sort chez
Comatose Music.
Avec son introduction nommée "Insurrection Ordinance", le groupe nous rassure : il oeuvre
toujours dans le brutal death. Les premiers riffs sont solides, tout comme les parties vocales
caverneuses, et il en est de même pour l’approche old school qui régit "Begin Redemption",
la composition suivante qui ne manquera pas de vous faire remuer le crâne pendant que le
groupe se déchaîne à un rythme soutenu. Le mélange est cohérent, adoptant harmoniques
sanglantes ou ralentissements avant de sauter sur "Dhamaneon" qui accélère à nouveau en
distribuant ses mosh parts énervées pendant que Mr. Oscarnivore vocifère. Même patterns
pour "The Battle Of The Saicasm (Aerial Predator)" où le groupe aligne les breaks et riffs
accrocheurs pour nous donner envie de frapper quiconque se trouve à portée, et les très
rares moments d’accalmie ne font que renforcer la prochaine salve de violence, qui
continueront d’arriver sur "The Onslaught... Cyborg Tank Division", où ils accueillent Angel
Ochoa (Abominable Putridity, Cephalotripsy, Disgorge, ex-Condemned) pour une
double dose de puissance gutturale.
Quelques passages plus dissonants viennent orner
"Khristov's Seventh Eagle Legion", tout comme des influences hardcore énergiques que l’on
ressent dans la rythmique saccadée, puis les musiciens accélèrent à nouveau avec "The
Refaim Machine Brigades" et ses riffs syncopés bardés de leads criards. Le final sera encore
une fois le parfait moment pour quelques mouvements de foule plus ou moins organisés,
puis on enchaîne sans attendre avec "Psycho Mincer Assault Corps" qui nous fonce dessus à
vive allure, recréant des patterns toujours plus motivants, jusqu’à ce que la dernière partie
ne propose un son étonnamment plus aérien.
Rene Barthoulot (Slamentation) rejoint le groupe pour "Whore Collector Of Testicles", un titre
bonus massif qui nous écrase du début à la fin, plaçant continuellement des mosh parts.
Je ne savais pas si Carnivore Diprosopus allait reprendre le chemin du studio, mais le
moins que l’on puisse dire est que l’attente valait la peine ! "Rise Of The Insurrection" nous
moleste du début à la fin, et nous offre une véritable demi-heure de violence !
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