Le groupe
Biographie :

Carnifex est un groupe de deathcore américain. formé au cours de l'année 2005 à San Diego, aux États-Unis par Scott Lewis, le chanteur du groupe. Les autres membres actuels sont : Shawn Cameron (batterie, clavier / Sylvan Fortress, ex-Unicorn Death), Fred Calderon (basse), Cory Arford (guitare) et Neal Tiemann (guitare / David Cook, Midwest Kings, ex-DevilDriver, ex-Witch Casket). Carnifex enregistre son premier véritable album studio, "Dead In My Arms", qui sort le 12 juillet 2007 sous le label indépendant This City Is Burning Records. Le groupe signe ensuite un contrat avec le label Victory Records et sort son deuxième album sous ce label en Juin 2008, il est intitulé "The Diseased And The Poisoned". Le 28 Novembre 2009, Carnifex finit d'enregistrer son troisième album studio "Hell Chose Me", qui sort le 16 Février 2010. "Until I Feel Nothing" sort le 25 Octobre 2011. En 2012, Carnifex décide de faire une pause de presque un an avant de rejoindre Nuclear Blast pour la sortie de "Die Without Hope" en Mars 2014. L'album suivant, "Slow Death", sort en Août 2016, toujours chez Nuclear Blast. "World War X" sort en Août 2019. "Graveside Confessions" sort en Septembre 2021. "Necromanteum" sort en Octobre 2023.

Discographie :

2006 : "Carnifex" (EP)
2006 : "Hope Dies With A Decadence" (Démo)
2006 : "Love Lies In Ashes" (EP)
2007 : "Dead In My Arms"
2008 : "The Diseased And The Poisoned"
2010 : "Hell Chose Me"
2011 : "Until I Feel Nothing"
2014 : "Die Without Hope"
2016 : "Slow Death"
2018 : "Bury Me In Blasphemy" (EP)
2019 : "World War X"
2021 : "Graveside Confessions"
2023 : "Necromanteum"


Les chroniques


"Necromanteum"
Note : 19/20

Carnifex frappe à nouveau. Deux ans après son dernier méfait, le groupe composé de Scott Lewis (chant), Shawn Cameron (batterie / claviers), Fred Calderon (basse), Cory Arford (guitare) et Neal Tiemann (guitare, ex-DevilDriver) annonce la sortie de "Necromanteum", son neuvième album. Le groupe a confié les orchestrations à Spencer Creaghan.

"Torn In Two" nous projette immédiatement dans cet océan de violence brute, où hurlements et riffs groovy se rencontrent sous des claviers majestueux. Si vous trouvez les riffs agressifs, attendez d’entendre la moshpart finale massive, qui mène à la toute aussi dévastatrice "Death's Forgotten Children", où le groupe accueille Tom Barber (Chelsea Grin, ex-Lorna Shore) et ses cris viscéraux qui complètent parfaitement les vociférations caverneuses de Scott sur cette base féroce et inquiétante. L’album continue dans la noirceur avec "Necromanteum", le titre éponyme, où les riffs imposants se mêlent aux claviers malsains qui leur donnent du relief, laissant par exemple le solo torturé apporter une touche dissonante supplémentaire avant que "Crowned In Everblack" ne nous frappe sans relâche grâce à une allure élevée. Le break écrasant sera brisé par une touche de douceur en son clair, mais la saturation revient rapidement pour nous conduire à ce final surprenant, suivi par "The Pathless Forest" et son approche intrigante des leads.

La base reste évidemment très solide, renforcée par les importantes orchestrations qui l’ornent pour la transformer en composition plus aérienne avant de revenir à une approche plus old school sur "How The Knife Gets Twisted" et ses harmoniques entêtantes. La lourdeur continue de ce titre permet d’imaginer de beaux mouvements de foule tout comme "Architect Of Misanthropy" qui place également quelques tonalités plus abrasives dans ses parties accrocheuses. La rythmique nous moleste joyeusement avant de laisser "Infinite Night Terror" prendre le relais, combinant les palm mutes groovy avec des patterns efficaces pendant que le vocaliste guide la vague de rage jusqu’à "Bleed More" et son approche très brute, soutenue par des orchestrations très expressives. L’intensité du mélange permet même au groupe de nous autoriser un instant de répit avant de fondre à nouveau sur nous, puis "Heaven And Hell All At Once" vient nous piétiner une dernière fois avec sa rythmique saccadée, ses leads criards et ses hurlements imposants, refermant l’album de la meilleure des façons possibles.

En neuf albums, Carnifex a su s’imposer comme une référence du deathcore. Parfois encore trop sous-côté par rapport à ses camarades, le groupe livre avec "Necromanteum" une performance aussi efficace que sombre.


Matthieu
Octobre 2023




"Graveside Confessions"
Note : 18/20

Carnifex, poids lourd du deathcore américain, revient à la charge. Créé en 2005 par Scott Lewis (chant, ex-Sylvan Fortress) et Shawn Cameron (batterie / clavier, Sylvan Fortress), le groupe est rejoint en 2007 par Fred Calderon (basse) et Cory Arford (guitare). Malgré une courte pause entre 2012 et 2013, le groupe se reforme en compagnie de Jordan Lockrey (guitare), qui partira en 2020. "Graveside Confessions", leur huitième album, sort en 2021. A noter que Neal Tiemann (Devildriver) assure la deuxième guitare en live.

On débute avec "Graveside Confessions", le titre éponyme, qui nous assomme immédiatement avec un deathcore sombre et massif. Lourdeur, sonorités majestueuses et hurlements bestiaux sont au programme de ce groove infernal, ainsi qu’un break final dévastateur, puis "Pray For Peace" continue à nous inonder de violence. Le titre joue parfois sur des orchestrations au clavier pour soutenir les riffs, mais la puissance brute reste l’élément principal tout comme sur "Seven Souls" et ses tonalités mystérieuses. Les leads ajoutent des éléments planants à l’ambiance alors que la rythmique et les hurlements se font de plus en plus pessimistes, puis "Cursed" revient aux racines du style tout en intégrant des éléments metalcore. Le break étouffant nous envoie droit sur "Carry Us Away", un titre à la fois majestueux et accrocheur qui mélange les deux éléments, puis "Talk To The Dead", un titre assez mélodieux, nous enfermera dans un cocon de noirceur pour nous lacérer et nous écraser.

La mélancolie habite "January Nights", un titre instrumental saisissant, puis la violence refait surface avec "Cemetery Wander", une composition qui met en avant les leads hurlants. La lourdeur n’est évidemment jamais très loin, puis "Countess Of Perpetual Torment" s’axe entièrement sur la plus pure et intense brutalité. Le titre ne fera qu’accroître progressivement l’impression de lourdeur, puis "Dead Bodies Everywhere", une reprise de Korn, vient développer ce groove malsain et pourtant si accrocheur sans oublier noirceur et dissonance. Le groupe continue sur "Cold Dead Summer", un titre brut et violent qui saura faire exploser les fosses du monde entier pour des séances de mosh incontrôlables, puis "Alive For The Last Time" propose des riffs saccadés qui s’apaisent à peine grâce à la beauté des ambiances.

L’album aurait pu s’arrêter là, mais le groupe a choisi de revisiter "Collaborating Like Killers", "My Heart In Atrophy" et "Slit Wrist Savior", trois titres de leur premier album, "Dead In My Arms", sorti en 2007. Les trois titres font partie des piliers du groupe, et des fondations de leur deathcore aux influences sombres, et cette “mise à jour” permet au groupe de leur appliquer le style qu’ils ont appris à développer au fil du temps sans jamais dénaturer l’extrême violence qui sert de base aux compositions brutes.

Carnifex continue d’évoluer dans la violence. "Graveside Confessions" est un album qui prouve à la fois que le style du groupe ne cesse de devenir plus puissant, mais qui crée aussi un lien avec le passé avec ces trois derniers morceaux imposants.


Matthieu
Septembre 2021




"World War X"
Note : 19/20

Les années passent, et malgré les évolutions, Carnifex continue de me séduire. Je viens de relire ma chronique de leur précédent album, "Slow Death", et je dois bien admettre que l’on retrouve énormément de similarités avec ce nouvel opus, intitulé "World War X". Celui-ci a été enregistré et mixé par Jason Suecof (Deicide, Whitechapel, Six Feed Under, Cryptopsy,… Drowning Pool !), puis masterisé par Ted Jensen (Deftones, Pantera, As I Lay Dying). Comme d’habitude, cette grosse production sort chez Nuclear Blast, les Universal Studios du metal (pardon). Enfin, l’artwork est signé Blake Armstrong, mais j’avoue ne pas être fan de cette pochette, dont la croix en plein milieu pue l’ambiguïté (on va dire que j’ai l’esprit un peu tordu, ça vaut mieux).

L’album débute sur le titre éponyme, assez lent et atmosphérique, avec une voix se rapprochant du black metal. Plus le morceau avance, plus on bascule vers du death, tendance deathcore. À lui seul, ce titre illustre parfaitement ce que savent faire Carnifex, ou plutôt ce qu’ils maitrisent sur le bout des doigts. On a une sorte de mélange entre Belphegor, Behemoth, Cattle Decapitation et Rings Of Saturn ! Ce n’est pas juste du bourrin pour faire du bourrin, on a quelque chose d’assez beau derrière, un univers bien sombre qui nous aspire vers lui. "Visions Of The End" et les chansons suivantes sont plus classiques pour du Carnifex : deathcore, deathcore everywhere. Le chant me semble encore plus puissant que les années précédentes. L’instru' ne tombe jamais dans la technicité façon branlette de manche à gogo, mais offre au contraire des mélodies naviguant entre black et death metal, avec toujours cette batterie qui m’écrase dans le fond de ma chaise (façon Kevin Foley de Benighted).

L’album change de ton avec "No Light Shall Save Us", qui partage le micro avec Alissa White-Gluz. Cette invitation me semble malheureusement bien trop sous-exploitée, puisqu’il faut attendre la fin du morceau pour vraiment apprécier les cordes vocales de cette chanteuse. Dommage. À l’inverse, sur "All Roads Lead To Hell", les solos d’Angel Vivaldi se veulent plus percutants, et apportent un véritable plus à ce qu’offre habituellement Carnifex. La fin de l’album n’est absolument pas le signe d’un quelconque essoufflement, puisque tous les morceaux se valent largement (surtout le dernier, "By Shadows Thine Held", qui sonne très Meshuggah !).

Bref, encore du p’tit Jésus en culotte de velours signé Carnifex. Cet album est sans doute celui qui m’a le moins surpris, tant j’accorde une confiance aveugle aux Californiens pour faire preuve de talent et m’en mettre plein les oreilles.


Grouge
Août 2019




"Slow Death"
Note moyenne : 18/20

Même line-up, toujours chez Nuclear Blast, mais voilà que Carnifex évolue enfin. Même si j'étais le premier à émettre quelques réserves quant aux récentes évolutions de groupes similaires comme Cattle Decapitation, je les valide totalement ici. Pour faire simple, Carnifex a su gagner en technicité, en talent musical, sans pour autant renier ses origines.

Ce sixième album commence presque dans la dentelle, voire dans la douceur, comme s'il nous prenait gentiment la main pour nous emmener dans cet enfer auditif qui s'apprête à nous extirper les tympans. De longues notes de clavier servent de présentation, puis ce "Dark Heart Ceremony" passe aux choses sérieuses : du riff qui tabasse, en parfaite symbiose avec une batterie millimétrée, voilà donc le paroxysme de la précision joliment atteint. D'une manière un peu plus lente mais sûrement plus habile que par le passé, les Américains impressionnent également grâce à une maturité que l'on avait encore du mal à soupçonner il y a deux ans.

Toutefois, les trois ou quatre premiers morceaux de l'album ont tendance à rester un peu sur la défensive. On tourne à environ quatre minutes par morceau, c'est parfois un peu long, même si le spectacle est assuré. On pense à Suicide Silence, Thy Art Is Murder ou encore Whitechapel, mais avec un ingrédient secret qui fait que l'on accroche plus facilement. On peut aussi noter l'omniprésence d'une basse qui fera couler généreusement votre liquide pré-séminal, comme sur le début de "Pale Ghost", durant lequel certaines mélodies m'ont rappelé celles de Meshuggah, dans un style peut-être un peu moins propre tout de même. Rassurez-vous, question propreté, l'album a été co-produit par Mick Kenney (Anaal Nathrakh), et on sent que le gros budget de Nuclear Blast a une fois de plus vu les choses en grand.

La seconde moitié de l'album se veut plus incisive, plus fidèle aux racines du groupe peut-être, à commencer par le très simpliste "Necrotoxic", dont la voix tantôt grave, tantôt aigue, permet plus facilement de reconnaître la patte de nos amis californiens. En revanche, l'interlude qui suit, "Life Fades To A Funeral", me laisse comme un arrière-goût de "Ouais bon ok, c'est bien mais faudrait pas non plus oublier que vous êtes des bourrins les gars" ! Enfin, le bouquet final tend clairement vers le black metal, on est donc assez loin du deathcore originel, mais personnellement j'ai bien aimé ce mélange vu qu'il s'avère plutôt bien dosé. Bref, c'était pas long mais c'était bon.


Grouge
Août 2016
Note : 18/20

Véritable vétéran de cette scène death metal moderne et considéré comme un des groupes précurseurs du deathcore, Carnifex revient avec un nouvel album en 2016 qu'est "Slow Death".

Suite logique de "Die Without Hope", cet album est sans aucun doute le plus inspiré black metal et aussi le plus sombre, tout en étant ancré dans un trip vampirique ; la plupart des titres possèdent des samples de clavier et des mélodies de guitare me faisant beaucoup penser à de la musique de Castlevania ou de The Black Dahlia Murder (album "Nocturnal"). En clair, Carnifex a misé à fond sur cet aspect blackened deathcore et a réalisé un véritable coup de maître en appuyant sur ce point-là avec des titres dévastateurs et vraiment entraînants.

Quasiment aucun titre n'est à jeter, chacun possède son cachet particulier qui renforce la nouvelle direction et la nouvelle mentalité du groupe, plus dépressif et pessimiste que dans ses précédentes productions, notamment avec les titres "Drown Me In Blood" et l'interlude instrumental "Life Fades To A Funeral" qui sont mélancoliques et maussades à souhait. Quelques morceaux balancent du lourd avec des blast beats infernaux et des accords dissonants ne demandant qu'à fracasser des bouches tels que "Slow Death" et "Necrotoxic". D'autres restent assez classiques et ce, notamment au niveau des breakdowns de "Pale Ghost" ou "Countess Of The Crescent Moon" qui sont tout de même efficaces mine de rien, cela ne retire en rien le charme de ces morceaux qui possèdent les meilleurs solos de l'album.

Au final, le hiatus de 2012 de Carnifex lui aura en quelque sorte permis de dévoiler une nouvelle face de sa personnalité à ses adorateurs, plus noire et négative mais restant toujours aussi agressive et ravageuse. "Slow Death", innovant et jouant sur plusieurs terrains à la fois, démontre le potentiel du groupe qui est à son summum et peut sans doute être considéré comme le meilleur album de Carnifex.


Herizo
Août 2016
Note : 18/20




"Die Without Hope"
Note moyenne : 16,5/20

Les Américains de Carnifex reviennent avec un cinquième album, plus Carnifex que jamais ! Pourquoi changer une équipe qui gagne ? On prend les mêmes ingrédients qu'auparavant et on accouche d'une bombe nucléaire similaire aux précédents albums (en parlant de nucléaire, notons l'arrivée du groupe chez Nuclear Blast).

La pochette de l'album ressemble plutôt à celle d'un jeu vidéo (un mélange entre Silent Hill, Castlevania et Resident Evil…) mais elle donne une petite idée de tout ce qu'il y a de malsain, de lugubre et de putride (dans le bon sens du terme évidemment, si si) à l'intérieur. La production est impeccable, 10 pistes pour une bonne trentaine de minutes, ce n'est pas énorme mais largement suffisant. D'une manière générale, l'album est très violent, rempli de blasts, de growls, et de tout ce qui fait un bon album de deathcore en général. Les quelques notes de piano par-ci par-là (début de "Dark Days" par exemple) rajoute un côté ténébreux, glauque, presque mythique parfois (bon ok, j'en rajoute) ! On trouve également des riffs très techniques en plus des riffs bien lourds habituels ("Condemned To Decay" illustre bien ce mélange, là encore avec un joli passage au piano). J'ai beaucoup écouté Suicide Silence ces derniers temps, cet album de Carnifex m'y a un peu fait penser, en moins original, moins technique, mais plus violent, plus acharné, sans repos ou presque.

De là, on peut extraire une critique négative : on peine à trouver de l'originalité dans cet album. Si vous n'êtes pas déjà fan de Carnifex ou que vous attendiez déjà une évolution de leur part dans le précédent album, passez votre chemin. Carnifex fait du Carnifex, ça n'a pas évolué durant toutes ces années. Personnellement, j'ai toujours été fan, je ne me lasse pas de leurs riffs démoniaques et de cette voix imposante qui me donnent toujours autant envie de secouer la tête. Les fans de Carnifex apprécieront sans doute, les autres se contenteront sûrement d'une ou deux écoutes (hihi, ça rime).


Grouge
Mars 2014
Note : 16/20

Trois ans après le bon "Until I Feel Nothing" (2011) et l'excellent "Hell Choose Me" (2010), Carnifex revient avec un nouvel album, une nouvelle bombe deathcore, "Die Without Hope". Après avoir partagé sur leur mur FB que le groupe avait décidé de faire une pause, le gang de San Diego revient plus en forme que jamais avec cette nouvelle rondelle, sortie chez une grande maison, Nuclear Blast. Le groupe ne fait pas dans la dentelle et comme à son habitude, nous déverse un deathcore brutal et ultra rapide et toujours aussi puissant, ce qui fait la marque du groupe. Tout le monde s'y retrouve, les métalleux et leurs headbangs, les coreux et leurs moshparts ! Il y en a pour tout les goûts ! "Dark Days" a le mérite de proposer des passages plus mélodiques, ce qui donne au morceau une autre atmosphère très black vers la fin. Fort d'un travail de composition plus complexe et plus riche, et présentant un côté plus malsain qu'à son habitude, Carnifex nous propose, ici, un album énergique, lourd et puissant. La production de ce nouvel album est au top, produit par Mark Lewis (qui a aussi fait Deicide, Whitechapel, DevilDriver, Six Feet Under) au Audio Hammer Studios (des groupes comme All That Remains, Job For A Cowboy, Death Angel, Deicide, The Black Dahlia Murder y ont enregistré des albums !!). Un album qui devrait, je pense, devenir en quelque sorte l'album culte du groupe.


Madjestyk
Mars 2014
Note : 17/20




"Until I Feel Nothing"
Note : 17/20

Finalement, Carnifex, c'est un peu comme les raclées de notre jeunesse : ça te botte le cul sur le coup mais t'en retiens pas grand-chose. Thèse, antithèse, synthèse, c'est parti, vous avez 3 heures. Des premières notes de l'intro au dernier riff de "Curse My Name", ce n'est que débauche d'énergie, de thrashouille dégoulinante, de breaks vicieux ("A Grave To Blame"), de beatdowns rampants propices au crab-core, le tout orné de cris de gargouille à qui l'on aurait piqué ses frites (oui, ses frites, et pourquoi pas d'abord ??!?) Le quintette se permet quand même le luxe de quelques embardées mélodiques ("Never Forgive Me") durant lesquels les deux guitaristes se lâchent dans des duels pas piqués des vers, et brouille les pistes en explorant quelques influences plus old school de ses membres telles que Dissection ou la scène black des 90's dans le morceau "Curse My Name", qui peut s'envisager comme une piste à exploiter pour le futur cinquième album. Mais dans cette orgie de sueur, de cris et de brutalité, le groupe ne nous laisse que rarement le temps de respirer et on peut vite avoir les dents du fond qui baignent. A utiliser plus comme réveille-matin que comme bande son de votre prochain rencard (dans ce dernier cas de figure, je ne vous garantis pas le résultat).


Ben
Août 2012


Conclusion
Le site officiel : www.carnifexmetal.com