Le groupe
Biographie :

Carnal Forge est un groupe de death / thrash metal suédois formé en 1997 et actuellement composé de : Jari Kuusisto (guitare / Leech, ex-In Thy Dreams, Sour System, ex-Grasp), Lars Lindén (basse / Leech, Polarized, ex-Rosicrucian, ex-Slapdash, ex-Headkillers, ex-Lesnejtas), Petri Kuusisto (guitare / Reignsaw, Soulskinner, ex-In Thy Dreams, ex-Asperity, Sour System, ex-Grasp), Lawrence Dinamarca (batterie / Avund, Loch Vostok, ex-Astral Carneval, ex-Bleeding Utopia, ex-Nightrage) et Tommie Wahlberg (chant). Carnal Forge sort son premier album, "Who's Gonna Burn", en Septembre 1998 chez Relapse Records, suivi de "Firedemon" en Novembre 2000 chez Century Media, de "Please... Die!" en Janvier 2001, de "The More You Suffer" en Mars 2003, de "Aren't You Dead Yet?" en Juin 2004, de "Testify For My Victims" en Mai 2007 chez Candlelight Records, et de "Gun To Mouth Salvation" en Janvier 2019 chez ViciSolum Productions.

Discographie :

1998 : "Who's Gonna Burn"
2000 : "Firedemon"
2001 : "Please... Die!"
2003 : "The More You Suffer"
2004 : "Aren't You Dead Yet?"
2007 : "Testify For My Victims"
2019 : "Gun To Mouth Salvation"


La chronique


Vous n’aimez ni le black metal au son trop froid pour vous, ni le power trop joyeux ? Alors il y a de fortes chances que Carnal Forge vous parle ! Créé en 1997 en Suède par le guitariste Jari Kuusisto (Leech, ex-In Thy Dreams), Dennis Vestman (basse, Soulskinner), Stefan Westerberg (batterie, Leech, Skineater, Steel Attack, ex-In Thy Dreams), Johan Magnusson (guitare) et Jonas Kjellgren (ex-Scar Symmetry), le groupe tire son nom d’un titre de Carcass. Mais la liaison s’arrête ici, car c’est dans un thrash / death très groovy que les Suédois évoluent ! Le groupe, visiblement très bien lancé, sort six albums énergiques, change de line-up et… finit par se séparer en 2010. Mais est-ce pour autant la fin de l’histoire ? Bien sûr que non, car en 2013, c’est le retour, avec Jari à la guitare, Lars Lindén (Leech, Polarized) à la basse, Petri Kuusisto (Reignsaw, Soulskinner, ex-In Thy Dreams) à la deuxième guitare, Lauwrence Dinamarca (Loch Vostok, Manticora, ex-Nightrage) à la batterie et Jens C. Mortensen (Leech) au chant. Mais Jens ne restera pas car en 2018 ils recrutent Tommie Wahlberg (chant) et écrivent ensemble "Gun To Mouth Salvation", le septième album de la formation. On démarre tout de suite.

Le départ est rapide avec "Parasites", et les riffs motivants du combo s’enchaînent avec une puissance redoutable. L’alliance du chant avec la rythmique groovy des Suédois n’est évidemment pas sans rappeler une certaine formation américaine bien plus connue, mais peu importe laquelle des deux est pionnière dans le domaine, on ne peut pas dire que ce n’est pas efficace ! Un solo très bien amené, des harmoniques puissantes… Ceux qui ne connaissent pas le groupe pourraient croire à un coup de chance, mais attendez d’entendre "Reforged". L’énergie est toujours aussi présente, et si les cymbales sont peut-être un poil surmixées, la basse va vous assommer pour de bon ! On poursuit avec "Aftermath", titre sur lequel j’ai réellement cru que Randy Blythe chantait avec le groupe… Quelques effets sur le refrain pour rendre le tout un peu plus aérien, et le contraste est saisissant. Le final est d’ailleurs très différent et poignant, mais on repart sur des riffs déchaînés pour "Endless War". La composition est bien construite, et il n’y a absolument aucun temps mort, donc attendez-vous à un pit en furie si vous croisez le groupe sur scène.

Nouveau titre qui m’avait attiré à sa sortie, "Bound In Flames" joue beaucoup sur des harmoniques dissonantes et une basse vrombissante pour vous envoyer au tapis le plus vite possible, tout comme "King Chaos", un morceau sur lequel les Suédois ont dû oublier toute notion de ce que l’on appelle communément la “délicatesse” pour proposer plus de quatre minutes de frappes furieuses et de riffs enflammés. Le refrain parle de lui-même et incite purement au headbang, alors que "The Order" est un peu plus sombre. Rien que l’introduction semble plus calme et chiadée que les titres précédents, mais la patte groovy du groupe est intacte. Vous avez envie de partir en road trip ? Alors "Hellride" est littéralement LE titre qu’il vous faut. Je n’en dis pas plus, mais pour une belle ligne droite c’est un pied assuré ! Vous avez plutôt envie de frapper quiconque passe à portée ? Alors "State Of Pain" est parfaite pour vous ! Je vous assure que vos pulsions primaires vont se réveiller lors du refrain, si elles n’ont pas déjà surgi après l’introduction. On continue ? Ca tombe bien, car "Sin Feast Paradise" est là pour vous rappeler à quel point le groupe peut être martial tout en conservant ce côté énergique et entraînant. Mais on arrive déjà au dernier morceau avec la criarde "The Stench", qui joue énormément sur des harmoniques de folie et une basse omniprésente pour séduire un public qui est à mon avis déjà acquis à sa cause. Notez le refrain plutôt original, mais très intéressant.

Quelle folie que "Gun To Mouth Salvation" ! Carnal Forge a frappé fort pour son retour, et bien que ne réinventant pas le style, ils ont su inclure des éléments marquants qui me donnent envie de réécouter l’album immédiatement. Un passage en France ? Moi je l’espère !


Matthieu
Février 2019


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.facebook.com/carnalforge