Le groupe
Biographie :

Burning Lady joue un street punk maîtrisé, porté par une voix féminine taillée pour le genre. Sans pour autant renier le côté rock’n’roll des premières heures, le groupe a su mêler efficacement les influences de chacun et trouver son équilibre. Tantôt folk, tantôt reggae, mélodique et incisive, la musique du quartet lillois est en évolution permanente et la surprise n’est jamais loin. Les prestations live, rapides et énergiques, sont un assaut incessant envers un public de tous bords, amateurs de punk rock comme néophytes du genre. Formé en 2008, Burning Lady a déjà joué près de 180 concerts (France, Allemagne, Angleterre, République Tchèque, Pays-bas, Suisse…) et partagé l’affiche avec de nombreux noms de la scène alternative (Pennywise, Lofofora, Mass Hysteria, Tagada Jones, Les Sales Majéstés, Los Tres Puntos, La Souris Déglinguée, Deadline, Civet, Inner Terrestrials, The Vibrators…). Le premier EP "Wasted Time" est ressorti sous la forme d’un split vinyle avec le groupe de punk hollandais Disturbance. Et cela sur le label Dirty Punk Records, gage de qualité en matière de punk rock. Le 3 Mai 2013, le groupe sort son premier album "Until The Walls Fall" sur le label allemand Concrete Jungle Records. Après avoir enchaîné les tournées pour défendre ce premier opus, Burning Lady vient de terminer et s'apprète à sortir son deuxième album "The Human Condition", toujours sur l'écurie allemande

Discographie :

2010 : "Wasted time" (EP)
2013 : "Until The Walls Fall"
2016 : "The Human Condition"


Les chroniques


"The Human Condition"
Note : 18/20

Tu te souviens de ton premier concert punk ? Non ? Alors va mourir. Moi oui, et putain, c'était tard. J'avais déjà bien retourné un sacré paquet d'albums du genre avant de me décider à rejoindre ce monde étrange. Dieu (on l'emmerde lui) merci, c'était en face de chez moi. East Town Pirates. Bien. Et surtout, Burning Lady. Waouw, quelle claque, surtout que j'ignorais qui ils étaient. J'avais rarement autant transpiré. Trois ans plus tard : même lieu, même tête d'affiche, je pensais me coucher très tôt, propre et sobre. Loupé.

Je vous épargne les détails d'un début de soirée placée sous le signe de la bonne humeur, du rassemblement général façon punk à la Lilloise. Bordel, je suis là pour une chronique merde. En effet, après avoir eu l'honneur et le privilège de payer mon entrée à la délicieuse Sophie (oui, j'ai appris son prénom ce soir, j'en profite, même si en vrai, je n'en suis pas du tout sûr), je me tourne immédiatement vers le mini stand dédié à cela pour me procurer ce nouvel album du tonneur de Brest qu'est ce nouveau bijou de Burning Lady.

Après un concert de pure folie furieuse qui m'a trempé de la tête aux pieds et a souillé mes cordes vocales comme rarement, voilà que je suis chez moi non pas à dormir, et à m'enfiler en boucle cet excellent cru que beaucoup auront l'occasion d'envier. Au programme : du punk, mais pas que. Non, Burning Lady, ce n'est pas que du punk. Ce sont des back vocals, de gros riffs, du boom boom plus rapide que du thrash, un petit côté hardcore, et surtout une chanteuse dont les organes vocaux ne vous feront pas vibrer que la cage thoracique. On n'écoute pas ses paroles, on les boit, on les absorbe, on les gobe comme des shooters. Alors certes, comme l'a dit le charmant Tony Fomblard via Loreleï Invincible, "Elle est vraiment la plus jolie, la chanteuse des Burning Lady", mais son talent supplante (comment ça "presque" ?) son physique. Son aisance orale, sa maîtrise de l'anglais, son fluide vocal, tout cela permet d'offrir une prestation qui se déguste avec beaucoup de plaisir, même à la maison. Bordel, ce n'est pas juste "un groupe à chanteuse", c'est un putain de groupe qui casse la baraque, tous ensemble, main dans la main dans les vagues déchaînées de l'océan.

Alors, que retenir de cette nouvelle bombe atomique (je parle du nouvel album, coquin) ? Tout simplement que Burning Lady a gagné en tout : maturité, maîtrise musicale, fidélité du public. Bref, c'est vraiment le perfect sur toute la ligne, j'en ai le caleçon qui s'agrandit. Je ne peux que saluer, m'incliner et admirer. Rarement j'ai pris autant mon pied en écoutant un groupe, chez moi ou en live. L'expérience est différente mais jouissive dans les deux cas. Je ne peux que souhaiter une belle et longue continuation à cette formation que j'ai déjà hâte de revoir. Bordel, il est 1h01 et j'avais promis à maman que j'irai me coucher avant 1h. Tant pis pour elle (je suis un rebelle, c'est vrai).

P.S. : la douche attendra demain.


Grouge
Octobre 2016




"Until The Walls Fall"
Note : 16/20

Burning Lady est un groupe de street punk rock tout droit sorti du Nord-Pas-de-Calais. Ils sortent leur premier album répondant au nom de "Until The Walls Fall".

Le début de la galette propose un punk rock très taillé street. Le son est un peu crade, et avec "Story Of My Scene", on découvre le groupe avec un punk rock doté d’un chant féminin très bien maîtrisé. Cela donne un genre plutôt original, pour la voix on pourrait penser à Cinder Block (Tilt). "One More For Tolerance" affiche un côté très rock and roll de par son dynamisme et sa rapidité. On sent vraiment une influence à la Rancid sur ce disque. Des touches ska, reggae à la Leftovers Crack se font également ressentir. Les Lillois connaissent leurs classiques et ils sont très doués. Des passages plus calmes et doux interviennent de temps en temps, comme par exemple le début de "Oleti", ceci rajoute de l’homogénéité à la galette. Si la voix de la chanteuse s’accorde parfaitement avec le style proposé, les autres musiciens sont très talentueux eux aussi, le bassiste a un style à la Matt Freeman qui est fort plaisant. Le tempo ne ralentit pas, on sent aussi une touche à la Dropkick Murphys sur "El Verano De Rekalde". "Rehab" vous mettra de bonne humeur de par son chant et ses chœurs très réussis. Dans son ensemble, l’album est très abouti et varié, c’est du street punk mais qui a le mérite de ne pas tourner en rond. "Living With The Walls" est une chanson simple mais efficace qui fonce droit au but, tandis que "Monday In The Sun" propose des sonorités différentes, surtout au niveau des riffs de guitare, ce qui procure une touche agréable à la galette. Mais comme toute production, il y a des petits défauts, peut-être que certaines chansons sont de moins bonne qualité et viennent noircir légèrement le tableau.

Burning Lady a produit un album de très haute qualité, si vous aimez le street punk, foncez et écoutez-le, c’est même obligatoire. Les Lillois savent faire de la bonne musique en proposant un disque de punk rock toutefois assez varié.


Joe D Suffer
Août 2013


Conclusion
Le site officiel : www.burninglady.fr