Burial In The Sky vient nous présenter son troisième album. Créé en 2013 aux Etats-Unis,
le groupe composé de James Tomedi (batterie / guitare / claviers / mandoline / accordéon), Sam
Stewart (batterie / piano, ex-Burn The Empire) et Zach Strouse (guitare / basse / saxophone,
ex-Burn The Empire) recrute Brad Hettinger (guitare / chant) et Jorel Hart (chant,
ex-Cognitive) en 2019. Deux ans plus tard, voici "The Consumed Self", accompagné par
quelques invités.
Oubliez tout ce que vous savez du death metal progressif, et laissez-vous submerger. "The
Soft Violet Light" débute avec un son entêtant mais inquiétant qui place immédiatement une
atmosphère pesante, puis "An Orphaned City" dévoile cette rage et cette technicité que l’on
attendait tous. Le groupe sait déployer une puissance écrasante tout comme des sonorités
planantes et complexes ou des breaks aériens au saxophone, avant de renouer avec la
violence et de continuer avec "On Wings Of Providence", une composition qui mélange
créativité, énergie, rapidité et des patterns aussi agressifs que réfléchis pour faire passer un
message virulent. Le contraste est plus brutal sur "Amaurosis Shroud", un titre étrangement
accrocheur qui met en avant cette complémentarité entre les styles, alors que "Wayfarer" est
un titre instrumental qui fait la part belle à la folle créativité des musiciens.
L’aventure continue sur "Mechanisms Of Loneliness", une composition lourde et agressive qui
conserve cette agressivité, accompagnée de noirceur et de dissonance. L’agressivité se
glisse sauvagement dans les riffs, puis "Mountains Pt.1 To Ascend" prend la suite avec des
sonorités épiques autant que violentes. qui nous entraînent dans cet univers entêtant avant
"Mountains Pt. 2 Empathy", une composition à l’introduction aussi douce qu’inquiétante. Des
tonalités douces, des tonalités enjôleuses, des éclats sonores, puis la saturation revient
prendre possession de la rythmique, tout comme sur l’explosive "Caught In The Azure
Cradle", une composition qui crée à nouveau un contraste saisissant entre chant clair,
hurlements, leads fous et tonalités ambiantes. La lourdeur fait aussi partie de l’aventure,
proposant des breaks dansants, puis "Anatomy Of Us", le dernier morceau, débute. Douze
minutes sur lesquelles le groupe peut placer littéralement ce qu’il veut : chant clair,
rythmique complexe, hurlements, breaks ambiants, leads techniques surtout cette
cohérence se donnent la réplique.
Vous venez de découvrir un univers au contraste intense. Burial In The Sky regroupe des
éléments agressifs, doux, prenants et complexes sur "The Consumed Self" que le groupe sait
manier, déconstruire, renouveler et exploiter. Ne vous attendez à rien, ils vous donneront
tout.
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