"The Universal Disease"
Note : 16/20
Le thrash death metal des Broken Mirrors est de retour sous la forme d'un troisième album digipack (possédant un superbe design autant la couverture que le livret) pour notre plus grand plaisir. Après un "Seven Years" bien apprécié, "The Universal Disease" ne pouvait être que la suite logique d'un metal possédant un style bien unique. Dès le début avec la piste "Strong Enough" (aucun rapport avec la chanson de Cher ou Sheryl Crow), nous sommes placés dans une certaine ambiance sombre et lourde avec un côté plutôt malsain même si le chant féminin en fond tend à vouloir nous plonger dans un rêve. Et quand le metal de Broken Mirrors se met en place, il n'y a pas à contester, ça envoie un death metal bien lourd avec un solo de guitare qui se succède par un solo clavier bien encastré. Le chant rauque possède toujours ses faux-airs de Children Of Bodom mais garde quand même ses propres intonations. L'intro de "A Thousand Voices" possède des arrangements niveau chant bien barrés et surtout des rythmiques ultra-rapides de guitare pouvant presque faire croire à un déchaînement d'armes à feu. L'ambiance reste toujours aussi sombre et lourde mais le groupe garde toujours son objectif de ne pas vouloir vous endormir afin de savourer la piste. Pour "Pig Marmelade", c'est tout simplement ma piste préférée. En effet, elle possède une bonne rythmique permettant soit de jumper, soit de headbanguer. En tout cas, c'est celle qui me donne le plus la pêche en écoutant l'album.
Et si je devais vous parler des autres pistes qui tendent vers une catégorie progressif death metal mélodique, je dirais qu'il faut les écouter un (très) grand nombre de fois (comme les premières piste d'ailleurs) afin de connaître toutes les formes et les couleurs qu'elles génèrent. Même après une dizaine d'écoutes, je découvre des subtilités que je n'avais pas du tout perçues auparavant.
Et pour la fin en bonus track, nous avons droit à une reprise de "Beat It" qui adhère à 100% à cet album. Et là, je dis bravo Messieurs pour cette cover restant dans la lignée musicale de l'album !
Niveau qualité et enregistrement sonore, on sent vraiment une influence Scandinave mais avec ce petit quelque chose qui crée la personnalité du groupe. Et rajoutez à ça des compositions et un style uniques dans un registre death metal aux tendances progressives possédant une certaine ambiance lourde et malsaine, on ne peut bouder son plaisir en écoutant "The Universal Disease" du groupe Broken Mirrors.
"Seven Years..."
Note : 15/20
C'est une bien belle signature Brenusienne que voilà. Je connaissais une dame, qui venait de la même région que Broken Mirrors, une dame où les étoiles couraient dans la neige autour de son chalet de bois, et je crois bien que c'était une dame de Haute-Savoie... Evidemment que c'était facile comme introduction, mais pouvait-on l'éviter ?
Oui les pépères sont d'Annecy, de Haute-Savoie, et ils n'ont pas perdu de temps pour présenter un album au public. Car le groupe s'est formé il n'y a vraiment pas longtemps, et ceux qui ont eu de la chance ont eu le plaisir d'écouter leur unique démo l'an dernier.
C'est alors qu'arrive ce premier album, heavy thrash sincère et endiablé. Car c'est de cela dont il s'agit Broken Mirrors, se lâche corps et âme dans un style hybride, traditionnel, mais avec un déchargement d'idées modernes.
Alors il est évident que le groupe a cherché à présenter un produit finement terminé, pour que ce premier assaut puisse traverser les lignes ennemies et asseoir une domination totale...Effectivement c'est un terrain miné que Broken Mirrors doit traverser pour conquérir un public, mais ils arrivent tout de même à intéresser l'auditeur et lui mettre sa bonne baffe.
"Seven Years..." est le nom de ce premier méfait et si vous avez bien fait attention à la pochette, au nom du groupe et de l'album, tout est en corrélation.
Ne vous y méprenez pas, passé l'introduction du genre "Sonate au Clair de Lune" de Beethoven en plus symphonique sur la fin, si le premier titre de l'album puise ses sources dans un Children Of Bodom bien ciblé, il n'en n'est rien du reste de l'album. Mais malgré des similitudes avec COB, "The Dead Names" reste tout de même un titre superbement exécuté, où les claviers de Vannick laissent libre cours à des phantasmes musicaux impressionnants et où les guitares virevoltent avec brio sans aucun accroc. D'ailleurs ses claviers même savent être Dee Purpliens ou Dooriens, avec des idées du nouveau millénaire.
Ce premier constat établi juste pour ce morceau, le reste de l'album devient nettement plus personnel et toujours aussi efficace.
On pourra y découvrir 10 chansons dont trois titres de leur première démo. Broken Mirrors propose un heavy thrash blindé de soli mélodiques et harmonieux qui sont à chaque fois complétés par des soli de claviers, qu'ils soient seventies comme sur "Enjoy Cocaïne" ou plus musique classique à la manière du clavecin comme sur "Shotgun Symphony". C'est avec des thèmes forgés dans la légèreté, je ne veux pas dire légèreté technique car Broken Mirrors compose des morceaux rapides, techniques tant avec les guitares qu'à la batterie, mais plutôt un côté léger qui signifie que leurs rythmiques ne sont pas lourdes à la façon death metal, agressivement parlant. Sur des airs de furieux comme sur "Shadow Embrace" qui part à une allure folle avec un groove phénoménal, Broken Mirrors prouve à côté de cela qu'il est multifacettes et qu'il sait être plus agressif , plus brutal ("Releasing Earth").
Bien sûr il y aura toujours des détracteurs pour démonter le truc, disant que c'est très proche de Bodom... Eh bien quoi ? Il y a une inspiration qui a pu se vérifier nettement sur le premier morceau certes, mais le reste de l'album sonne Broken Mirrors, plus sombre. Un courant musical, est un courant musical, forcément lorsqu'on y est attaché on se rapproche du style que l'on apprécie. Broken Mirrors arrive tout de même a proposer une musique eclectique très appréciable. Ceux qui aiment Bodom, mais aussi ceux qui aiment un clavier un peu à la manière d'un Amorphis cautionneront cet état de fait, et se rallieront à la cause.
Cet album est un petit bijou mélodique, avec un bon son, et le chant de François est carrément plus thrash que que celui de Alexi Laiho... Et donc "Seven Years..." se termine au bout de 37 minutes, comme il avait commencé, c'est à dire avec une outro. Une outro axée très musique de film, qui vient comme un rideau qui se baisse, après avoir conté ce que l'album avait à vous dire, après avoir donné une vision propre et individuelle de notre monde...
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