Le groupe
Biographie :

Brave The Cold est un groupe de grind / death metal américano-belge formé en 2018 et actuellement composé de : Dirk Verbeuren (batterie / Abyssal Vortex, Akroma, Bent Sea, Cadaver, Freya, Geoda, Hespera, Megadeth, Phaze I, Pulse Of Nebulae, The Project Hate MCMXCIX, Tronos, Vetur, Withered Moon, ex-Anaon, ex-Nuclear Blast Allstars, ex-Scarve, Blood From The Soul, ex-Aborted, ex-Anatomy Of I, ex-Headline, ex-Mortuary, ex-Powermad, ex-Soilwork, ex-Taliandörögd, ex-Lyzanxia, ex-7th Circle, ex-Artsonic, ex-Devin Townsend Project, ex-Solium Fatalis, ex-Warrel Dane, ex-Phazm, ex-One-Way Mirror, ex-Stenval) et Mitch Harris (guitare, basse, chant / Absolute Power, Defecation, Menace, Napalm Death, Righteous Pigs, ex-Meathook Seed, ex-Regurgitation). Brave The Cold sort son premier album, "Scarcity", en Octobre 2020 chez Mission Two Entertainment.

Discographie :

2020 : "Scarcity"


La chronique


Si le nom de Brave The Cold ne vous est pas familier, sachez qu’il s’agit d’un projet formé de l’ex-Napalm Death et Meathook Seed Mitch Harris et du batteur actuel de Megadeth, Dirk Verbeuren. Comme on pouvait s’y attendre compte-tenu de ce line-up explosif, le résultat ne fait (absolument) pas dans la dentelle.

En effet, le duo de choc a sorti un album dont le contenu évoque un mix entre Napalm Death, Godflesh et les débuts de Fear Factory, le tout mâtiné d’une bonne dose de crust et de grindcore. La ressemblance avec la bande à Barney est telle qu’on aura parfois l’impression de réécouter le monumental "Utopia Banished" (sur lequel Mitch occupait le poste de vocaliste-chanteur). Au vu de la pochette post-apocalyptique de l’album, on était en droit de s’attendre à une boucherie sonore et sur ce point, on n’est pas déçus ! En effet, dès le premier titre de ce disque, "Blind Eye", l’auditeur est frappé par la violence implacable et la rage décomplexée que dégagent les riffs métalliques de Brave The Cold. Par la suite, le groupe rajoute une dose de violence supplémentaire avec le morceau "Hallmark Of Tyranny". Seule ombre au tableau : la voix gutturale de Mitch Harris alterne avec un chant clair trafiqué à l’aide de ce qui semble être un vocodeur, ce qui lui donne un côté quelque peu artificiel qui peut déplaire mais rappelle fortement les premiers albums de Fear Factory.

Par la suite, les morceaux s’enchaînent, la violence des riffs ne laissant aucun répit à l’auditeur. On perçoit néanmoins dans ce magma sonore en fusion une petite touche industrielle, ce qui n’est pas très étonnant vu la présence dans le groupe d’un musicien comme Mitch Harris. De "Monotheist" à "Apparatus" en passant par "Dead Feed", le duo enfonce le clou en proposant des morceaux aussi rapides qu’impitoyables, opérant une symbiose parfaite (à la fois moderne et respectueuse d’une certaine tradition) entre death metal, grindcore, crust et metal indus. Au passage, le timbre de voix de Mitch Harris fait parfois penser à celle de Barney Grennway voire à celle de Mille Petrozza de Kreator.

Le dernier titre, "Shame And Ridicule", clôt en beauté cet album qui n’a rien à envier aux meilleures productions de grind ou de death de ces dernières années. Si le tout manque parfois un peu de diversité, on ne peut contester à Brave The Cold sa qualité première : l’efficacité ! Une écoute indispensable aux fans de Napalm Death !


M.B.
Novembre 2020


Conclusion
Note : 15/20

Le site officiel : www.facebook.com/bravethecold