Le groupe
Biographie :

Brand Of Sacrifice est un groupe de brutal deathcore technique canadien formé en 2018 et actuellement composé de : Kyle Anderson (chant / Centuries Apart, The Afterimage), Michael Leo Valeri (guitare / Centuries Apart, The Afterimage), Liam Beeson (guitare / The Afterimage), Dallas Bricker (basse / The Afterimage) et Rob Zalischi (batterie / The Afterimage) Brand Of Sacrifice sort son premier album, "God Hand", en Juillet 2019 chez Unique Leader Records, suivi de "Lifeblood" en autoproduction en Mars 2021 après avoir quitté le label.

Discographie :

2018 : "The Interstice" (EP)
2019 : "God Hand"
2021 : "Lifeblood"


La chronique


As-tu envie de te prendre la plus grosse raclée de l'année dans la catégorie deathcore ? Alors installe-toi, tu n'as même pas idée de ce qui t'attend. Clairement, je n'étais pas prêt. J'ai commencé à soupçonner cette bombe en voyant l'artwork. Ce putain d'artwork bordel. C'est coloré, c'est travaillé, c'est propre, une putain d'oeuvre d'art, j'ai rarement vu quelque chose d'aussi flashy et pourtant sombre également ; c'est typiquement le genre de visuel qui vous saute aux yeux dans n'importe quel rayon de n'importe quel magasin, et qui vous murmure dans l'oreille "Allez, achète-moi mon petit lapin". Bref, ça commence bien, très bien.

Merde, mais c'est qui ce groupe en fait ? Et bah en fait, je n'en sais rien. Ils viennent de Toronto et semblent avoir quelques expériences intéressantes au compteur (Centuries Apart, The Afterimage...), mais rien d'aussi percutant, vif et sauvage que ce "Lifeblood" venu semer le chaos sur Terre. Je pense que vous n'aurez besoin que de quelques secondes pour être entièrement convaincus. Je n'exagère absolument pas : lancez le premier morceau, "Dawn". Après très exactement quatorze secondes, vous prenez une avalanche de sonorités futuristes dans la gueule, et vous vous demandez ce qui est en train de se passer. Vous êtes alors dans l'incompréhension la plus totale, vous avez la sensation de ne jamais avoir entendu cela dans votre vie. Et puis arrive ce chant typiquement deathcore, très grave et tellement surpuissant. Vous venez de passer 1min53sec à vous faire brutalement assassiner, et vous en redemandez déjà.

On enchaine avec "Demon King", ultra rapide (coucou la batterie qui vous explosera votre rythme cardiaque), intégrant de nombreuses variétés au niveau du chant (quelques pig squeals bien placés viennent renforcer l'idée de sauvagerie !), et on décèle même quelques discrètes sonorités qui tendent vers le black metal... Avant de progresser dans une seconde moitié plus djent, archi moderne et là encore tellement tournée vers une extrême violence. Ce deuxième titre part dans tous les sens, et pourtant, il est tellement bien ficelé, ça tient la route du début à la fin, c'est une pure merveille. On continue ? Oui, on continue, car j'ai presque envie de faire une chronique sur chaque titre. Petite intro lyrique pour la troisième chanson, "Animal", avant de proposer un genre de deathcore plus technique, bien futuriste là encore, façon Rings Of Saturn mais sans le côté branlette de manche. Et puis bordel c'est quoi tous ces choeurs qui viennent encore ajouter du bonheur à nos tympans ??? Que de réussite !

Je pourrai m'étaler comme ça sur à peu près tous les titres, tant ils nous font voyager dans un univers à part, mêlant science-fiction et fantastique. On nage dans un autre monde, on a l'impression d'écouter quelque chose qui n'existait pas encore jusqu'à aujourd'hui. Ça me rappelle quand j'étais gamin et que j'ai écouté Slipknot pour la première fois, c'était vraiment ce jour-là que je découvrais que la musique pouvait nous faire ressentir des émotions nouvelles. Vous ressentirez peut-être cet effet avec "Altered Eyes" d'ailleurs.

Que dire de plus ? Il y a tellement de choses à découvrir sur cet opus que la liste serait trop longue. Je vais donc me contenter de conclure en citant quelques guests : Jamie Graham (Sylosis, Heart Of A Coward) sur "Vengeance", Frankie Palmeri (Emmure !!!) sur "Prophecy Of A Falcon" ou encore Eric Vanlerberghe (I Prevail) sur "Foe Of The Inhuman". Bon, je vais être honnête, les morceaux de Band Of Sacrifice sont tellement parfaits de base que les guests n'apportent finalement pas grand-chose de plus... Mais peut-être convaincront-ils les plus réticents qu'il faut absolument écouter ce bijou. Je disais en début de chronique qu'on tient sans doute là l'album deathcore de l'année, mais quand j'y repense, c'est peut-être carrément l'album métal de l'année qu'on détient ici. Moralité : foncez les yeux fermés.


Grouge
Mai 2021


Conclusion
Note : 19/20

Le site officiel : www.brandofsacrifice.com