Premier album pour Bookakee, un jeune groupe quebecois. Bon, comment expliquer ce qu’est un bookakee / bukake, car je pense que ce groupe québecois parle bien de ça. On va dire que c’est une punition japonaise à la base qui consiste à recouvrir le visage d’une femme avec du sperme. Non, ce n’est pas vulgaire, c’est de la poésie actuelle ! Bref, Bookakee commence la punition en nous proposant 24 secondes de "je ne sais quoi", ok je suis prêt à subir les assauts du groupe. Mais avant tout, le booklet est superbe, gore, et plein de vert, il faudrait d’ailleurs que je trouve le "pourquoi" du vert. Du slime vert comme dans Ghostbusters ? Bref, booklet superbe de A à Z ! Les videos live du groupes sont super fun et prometteuses donc il faut vite voir ce que ça vaut musicalement !

"A Night To Dismember", le premier morceau du skeud, nous plonge dans l’enfer vert de la folie québecoise ! Techniquement, les gars touchent leur bille, la production est super actuelle, à aucun moment je n’entends la moindre parcelle de old school, ce disque sera bon, c’est obligé ! "Whorrific" et "Return Of The Loving Dead" passent le mur du son largement, le batteur est une vraie machine à coudre, le rythme est foudroyant quand ça accélère ! Pour donner une idée, c’est dans la veine de nos célèbres Benighted mais en moins sérieux, en plus fun, avec des touches jazzy. Du fun brutal death je dirais. Je n’ai jamais été fan de groupes "fun" car ça devient vite du n’importe quoi, ceci dit, en ce moment je ravale ma langue fourchue et force est de constater que les Bokakee ont du niveau technique et asperge nos oreilles avec leur semence musicale. La technique est là ,c’est super bien produit, plein de changements de tempo, sérieux dans l’exécution et fun dans le style. Cephalic Carnage, Benighted, voilà des groupes qui doivent vous parler, eh bien nos cousins du Québec poutrent dans la même catégorie. "DBS", c’est court, c'est du cul et c’est gore ! Ah tiens, voilà le point faible de cet album : les paroles sont quasi impossibles à lire car ça arrache les yeux. Dommage car ça m’aurait bien tenté d’y jeter un œil lubrique. "Insultated Room", ahahah rien que le titre du morceau me plaît.. Il y a un putain de niveau musical comme j’ai pu le dire une bonne dizaine de fois, ce niveau fait tout ! Il évite l’ennui, apporte de la fraîcheur à leur chose verte qui peut être difficile a digérer.

Bookakee… Bon, ok je vais en faire une facile mais il faut que je la fasse sinon la chronique n’aura aucune valeur. Attention : Bookakee nous fait un beaucaca (fallait que ça sorte, désolé) de 15 titres (13 écrits sur la pochette, à vous de découvrir le pourquoi du comment) et 15 titres c’est bien un signe qu’ils ne se foutent pas de notre gueule, même s'ils l’aspergent de semence verte ! L’univers de Bookakee c'est les jeux vidéo, il suffit de jeter un œil à leurs clips et d’écouter ce skeud... comme le morceau "DK". Avant d’aller m’essuyer le visage après cette expédition punitive de la part des cousins québécois, il me faut résumer l’album. Je dirais que c’est super violent, délirant, extrêmement bien exécuté, tordu à souhait et super honnête. De toute façon, dans cette région, il n’y a que des super groupes. Bookakee vient de frapper fort dans le monde du twisting death metal !