Sortez les briquets, Bonginator est de retour. Après deux ans aux fourneaux, Erik Thorstenn (guitare / chant), Joseph McNamara (batterie), Ben Sonsire-Cummings (guitare) et Jack Shanahan (basse) annoncent la sortie de leur deuxième album, "Retrodeath", chez Testimony Records.
L’album débute avec le sample introductif "Sequence Initiation" et ses sons de SF sortis des années 70, puis une rythmique indus prend le relai pour nous mener à "All We Really Are Is Livestock" qui entre dans le vif du sujet avec un death metal groovy à souhait et un son massif. Les hurlements vindicatifs contrebalancent les quelques percussions plus légères, mais on sent que les riffs ont pour vocation de nous faire remuer, à en juger par ces mosh parts plus lentes, dont celle qui mène au final puis à "All Cops Are Biomechs" et son intro qui n’a rien à envier aux grands noms du disco. La rythmique explose enfin et nous emporte dans son flot old school extrêmement efficace tout en nous faisant sourire grâce aux paroles, et il en sera de même pour "Pizza Time" où les musiciens accueillent Belushi Speed Ball pour une touche d’énergie brute supplémentaire et des influences hardcore marquées. Vous reconnaîtrez bien entendu le sample qui vient troubler la déferlante de rage, puis le groupe continue de nous piétiner avant de lancer "The Fog Interlude" où les amateurs de synthwave seront ravis de profiter des sonorités vaporeuses avant que "The Fog" ne nous roule dessus pour de bon, conservant son atmosphère horrifique entre deux vagues de violence pure.
On notera des passages où les musiciens se déchaînent à pleine vitesse sur fond de blast, mais le solo marque la fin du morceau, suivi par "Short Ass Bus" où ce sont Big Ass Truck et Ignominious que le groupe accueille pour développer ses racines les plus sauvages. Les parties vocales s’enchaînent avant un final entêtant, puis "Lunk Alarm" nous hurle dessus avant de laisser ses riffs nous violenter à leur tour, empruntant son groove à la scène slam et goregrind pendant un bon moment avant de revenir aux nuances electro pour temporiser sur "Intruder Organism Interlude". Le moment festif passé, Fulci rejoint les quatre gaillards pour "Intruder Organism", titre déjà dévoilé mais qui reste sans conteste l’un des plus efficaces de l’album, déversant en continu son brutal death macabre sans nous laisser un instant de répit. On enchaîne sur "Who Let The "Things" (1989) Out" où l’introduction est clairement calquée sur la froideur de l’indus, mais qui conserve sa base death pour enchaîner avec des riffs simples mais accrocheurs et qui attendra le dernier moment pour accélérer d’un seul coup et ainsi rejoindre l’outro, où le groupe fait appel à Tim Capello pour des tonalités très douces dignes d’un téléfilm de série B, avec ce passage au saxophone totalement inattendu.
Impossible de savoir ce que nous réserve vraiment Bonginator à moins d’avoir écouté cet album ! "Retrodeath" nous fait passer du rire au mosh, du suspens au headbang, mais surtout l’album nous promet un excellent moment !
|
|