Le groupe
Biographie :

Bomb Scare Crew est un groupe de powercore originaire de la région lyonnaise qui s'est formé en 2001 et qui a trouvé sa stabilité en 2002. Composé de 5 membres : Carlo (chant), Tom (basse), Simon (batterie), Gilles (guitare) et Seb (guitare), le combo prépare activement la sortie de son premier album 11 titres. Début 2005, le groupe donne un avant-goût de ses futures compositions avec une participation à la compilation French Metal "De l'ombre à la lumière..." puis sort ensuite son premier album en totale autoproduction qu'il espère promouvoir à l'aide une structure de type label. Novembre 2005, "Reign Of The Sharks" sort nationalement, distribution Musicast. Début 2010, sort l'album "Autopsy Of A Monster" enregistré aux Tower Studio (To Mera, Malmonde) et Trendkill Stutio (Eyeless). Sur la lancée de ses deux précédents albums, BSC revient en 2013 avec un troisième album, "Worldwide Shadow".

Discographie :

2004 : "Violation Of The Riot Nation" (Démo)
2005 : "Reign Of The Sharks"
2010 : "Autopsy Of A Monster"
2013 : "Worldwide Shadow"


Les chroniques


"Worldwide Shadow"
Note : 14/20

Bomb Scare Crew avait sorti en 2010, une bonne grosse tuerie qu'était "Autopsy Of A Monster", trois ans plus tard si le groupe n'a pas perdu de sa verve thrasheuse moderne on a la sensation qu'il ont voulu créer une musique plus posée et moins agressive qu'il n'écrivait auparavant pour noircir son style. Et en noircissant celui-ci, ils ont gagné en profondeur pour perdre en pêche et dynamique finalement. Peut-être aussi parce que la maturité arrive avec les années et que ses membres prennent de la bouteille encore un peu plus. Et cela se voit sans doute sur le fait que Bomb Scare Crew s'engage en même temps dans la sortie de cet album , avec une participation active pour "Vision Du Monde", une association sur le parrainage d'enfant, une ONG qui s'occupe d'aider les enfants sur le plan humanitaire afin que tous aient ce dont ils ont besoin. Ceci dit, l'action est à saluer aujourd'hui où l'individualisme règne en maître.

En tous les cas, avec ce troisième album, oui, sans doute que la maturité du groupe lui a donné cette évolution vers un style moins énervé mais plus profond. Bomb Scare Crew s'est également entouré de quelques guests pour mener à bien sa mission, tels que Elodie (Auspex), Eroc (Benighted), Ole (Mudweiser) , Jimmy (Horseface), Ludovic (Malmonde) ou encore Tom (To Mera), tout ce beau monde pour participer de près ou de loin à ce troisième album réalisé en partie au Tower studio de Brett Caldas Lima et en partie eu Trendkill Studio.

Nous voici donc avec huit pistes qui bien que moins dynamiques que pouvait l'être celles de son prédécesseur, arrivent malgré tout avec plus de subterfuges à pénétrer l'ouïe délicate de l'auditeur. Les trois premiers titres sont assez sombres et profonds comme on le soulevait en début de monologue. Car il est vrai que BSC a préféré donner de l'ampleur à ses morceaux en restant tout de même aussi violent, mais en allant vers quelque chose de grandiloquent qui parfois flirte pas mal avec des choses un peu...pas electro mais dans un style proche de la cour de Pain, avec "Shock" plus précisément. Et cette impression n'est pas vaine finalement parce que lorsqu'on arrive sur "Scalps" indépendamment de l'excellent début de morceau qui va crescendo, on s'aperçoit que les vocaux et la rythmique se marient totalement dans un style proche d'un metal indus mainstream.

BSC n'a pas peur d'aller où il veut en variant les styles, mais en variant aussi les longueurs et forcément lorsque vient le moment de faire chanter Elodie d'Auspex et sa voie enchanteresse, il fallait évidemment que le morceau soit d'une longueur dite "progressive", à savoir plus de dix minutes pour laisser le temps à la diva ainsi qu'à BSC de bien se préparer et de bien amener les vagues planantes qui dirigent le titre. Une chanson d'ailleurs qui domine de loin tout l'album parce son atmosphère est si prenante, si envoûtante qu'elle en tire la couverture sur elle toute seule. "Hunting Ground" qui suivra nous fera bien vite redescendre de notre nuage pour nous lacérer dans les règles de l'art, Hannibal Lecter en aurait été fier. Mais ce n'est pas le hasard si les trois titres (enfin surtout deux) de fin d'album sont aussi agressifs. C'est qu'ils sont issus des cessions d'enregistrement de "Autopsy For A Monster" datant de 2009, et donc ceci expliquant cela. C'est donc plein de groove que ce termine l'album avec "Let The Head Roll". Un album plutôt réussi avec un très bel artwork sobre mais classe signé Gilles Breysse. A découvrir...


Arch Gros Barbare
Décembre 2013




"Autopsy Of A Monster"
Note : 17/20

Bomb Scare Crew, à la lecture du nom de ce groupe je pensais d'abord que ce serait un album typé hardcore. Eh bien non pas du tout, on est en présence de bon thrash dans ta tronche. L'album m'est arrivé dans une belle pochette cartonnée et matez moi cette illustration, purement magnifique ! Par contre le CD-R à l'intérieur marqué au feutre est nettement moins cool mais bon, soit... Par contre, petite note à la personne qui m'a envoyé cette copie, essaye de faire que le programme ne mette pas de pause entre les titres, ça fait une sale cassure entre l'intro et le premier titre, parenthèse fermée. Parlons en de l'intro, assez typique, batterie qui bat le rythme, montée en puissance des guitares et on lance la patate. Seul reproche, ce type d'intro est reprise plusieurs fois sur l'album, pas énormément mais suffisamment pour être remarqué et c'est dommage. La batterie envoie bien la purée, à gros renfort de double pédale et de blast beats. Les guitares thrashent bien, mais attention, pas old school mais quelque chose qui ressemble un peu à du Lamb Of God... On a vu pire comme comparaison n'est-il pas ? La voix est assez gutturale et bien maîtrisée bien que linéaire, mais c'est loin d'être réellement gênant. Les titres sont bien construits, longs et intéressants, quelques solos bien plaqués et surtout bien exécutés et certains breaks par ci par là relancent bien la dynamique des titres. Un truc m'a gêné sur le titre "Absconder"... Cette chanson plus calme commence et se termine sur de la guitare sèche. Et bien justement l'outro de ce titre est insupportable. Explication, vous savez quand sur une guitare sèche on monte et descend rapidement sur des accords sans bien lâcher les cordes ? Cela donne un sale "skwik" n'est ce pas ? Ben ici on a droit à un festival de "skwik skwik skwik" à la fin, dommage. A part cela, la production sonore est à la hauteur, et les vous pourrez remarquer quelques effets "électroniques" par-ci par-là, sur la voix ou purement ambiant. Donc voilà, un album thrash un poil mélodique mais diablement efficace et bien couillu. Pas parfait, mais à ne pas manquer assurément !


Danivempire
Avril 2010




"Reign Of The Sharks"
Note : 16/20

C'est avec curiosité et interêt que j'aborde l'écoute de ce disque, alleché par leur titre en écoute sur le net ("Crewsader") et les chroniques diverses de ce premeir véritable opus. Et dès les premières notes de "Recidivist", la magie opère à coups de gros son, riffs assassins et originaux (mais jamais démonstratifs), duo basse / batterie soutenant agréablement les compositions, et chant parfaitement maîtrisé. Mais déjà débute "Crewsader", petite perle de death / thrash à la Dew Scented et toujours cette même impression : où vont-ils chercher de tels riffs, accessibles mais tellement efficaces ? Cerise sur le gâteau, le groupe s'autorise même des incartades, lorgnant vers le metalcore Allemand, avec également une légère touche Suédoise pour les mélodies. Le niveau technique est donc bien là, et le jeu de batterie vous rappellera vite à l'ordre si vous en doutiez encore. Inutile de passer chaque titre en revue, puisqu'ils surprenent tous autant, mais résumons ainsi : n'importe quel amateur de metal, sous quelque forme que soit ce dernier, trouvera son compte dans cet album. Personnellement, je me suis laissé séduire par la facilité avec laquelle le quintette a utilisé la fameuse influence "Pantera", tout en évitant les poncifs. Au final, avec onze titres dont une intro, de cet accabit, et une vidéo bonus, vous auriez tort de ne pas vous pencher sur le cas Bomb Scare Crew, dont j'espere pouvoir gouter bientôt la puissance en live.


Niaf
Mars 2006




"Reign Of The Sharks"
Note : 15/20

Fidèle a son planning, Bomb Scare Crew entame l'année 2005 avec la sortie en Avril de son premier album, "Reign Of The Sharks". Au programme 11 titres dont une intro, une outro et surtout l'intégralité des quatre titres de la démo sortie en 2004 réenregistrés pour l'occasion. Cette galette est une nouvelle fois réalisée en totale autoproduction, le son est meilleur que sur la démo tout en étant dans une parfaite continuité et une certaine cohérence, en d'autres termes ceux qui connaissent déjà le son "Bomb Scare Crew" ne seront pas déboussolés. Après une courte intro, l'album démarre avec "Recidivist" et un Carlo très présent au chant, une voix qui semble vouloir nous rappeler constamment à l'ordre de manière hurlée et de manière gutturale. Les riffs sont très "Scandinaves", ils sont à la fois matraqueurs et mélodiques, comme l'étaient ceux d'Entombed et de Dismember fut une époque. "Crewsader", l'un des nouveaux morceaux, ne nous laisse aucun moment de répit et défile sur un rythme assez soutenu dans une parfaite veine power-thrash avec toujours cette petite dose de riffs mélodiques. "Piss On The Flag" n'a pas pris une seul ride et les fans de Pantera et de Machine Head apprécieront. Vient ensuite "Mum Is A Whore", une nouvelle compo assez sombre et qui peut faire très légèrement penser à du Malmonde, surtout au niveau du chant. A noter le break orchestré par Carlo ("Et enfin le silence...") tout en lenteur qui permet de très bien relancer la machine. "Gnawed By Pain" et "No Man's Land" ne nous laissent guère le temps de souffler avant que n'arrive "Bomb Scare Crew", un titre à la fois brutal et sombre où les breaks ne se comptent pas et où on pourrait sentir une influence Sepultura, époque "Beneath The Remains". "Why ?", renommé "Y ?" ici, est toujours autant massif, mélodique et remarquablement exécuté. La fin se rapproche et "Humiliation" est sans doute le titre le plus sombre de l'album mais pas forcément le plus efficace, les 5 minutes paraissent un peu longues et les moments de percussion sont trop rares pour captiver l'attention de début à la fin. L'album s'achève avec l'instrumental "Reign Of The Sharks" où la rythmique à la Machine Head se mélange avec des solos jusqu'à l'extinction totale. Un premier album plutôt bien réussi dans l'ensemble et qui regorge de plans divers et variés, un vrai régal pour les lassés du traditionnel "intro + couplet + refrain".


Petebull
Juillet 2005




"Violation Of The Riot Nation"
Note : 13/20

Bomb Scare Crew ne perd pas de temps avec les préliminaires, cette première démo 4 titres servira de base à l'album 11 titres qui se prépare. Cette galette a tendance à pas mal sonner death metal des années 90, avec un tempo relativement lent et une certaine lourdeur dans le son et dans les riffs. "Recidivist(e)" et "Gnawed By Pain" me font d'ailleurs penser à un groupe Français de cette époque, Crusher. On retrouve ce style de riffs qui sont assez death à la base mais qui prennent une tournure hardcore. Quant au chant, Carlo a pratiquement le même timbre de voix que Crass, à savoir un chant hurlé qui fleurte avec le guttural. La son, quant à lui, est loin d'être dégueulasse pour une autoproduction. Niveau chant et guitare c'est impeccable, simplement la basse manque de présence et la batterie ne cogne pas assez. Sinon sur le plan strictement musical, il n'y a rien à redire, les compos sont diversifiées et je trouve "Piss On The Flag" intéressante au niveau des riffs guitares, c'est un peu du "Pantera meets Cannibal Corpse" pour vous donner une vague idée. Une bonne mise en bouche avant l'album qu'on attend !


Petebull
Octobre 2004


Conclusion
A écouter : Crewsader (2005)

L'interview : Carlo

Le site officiel : www.bombscarecrew.com