Le groupe
Biographie :

Boisson Divine naît en 2005 de la rencontre entre Baptiste Labenne (guitares, basse, chant, boha…) et Adrian Gilles (batterie, chant), respectivement âgés de 14 et 15 ans à Riscle, sur les hautes terres du Gers (32). Dès le début, la volonté de créer des compositions personnelles est là. Le style musical est rapidement et naturellement trouvé. Ce sera un alliage entre identité gasconne et heavy metal. Une fusion entre tradition et modernité, chantée soit en français, soit dans la langue de la région. Les influences revendiquées renvoient au heavy metal 80’s (Accept, Iron Maiden, Saxon…), au folk metal (Finntroll, Eluveitie, Dropkick Murphys…) et aux groupes régionaux (Nadau, Los de L’Ouzom, Los Pagalhos…) avec en sus une personnalité propre. Les textes sont le reflet du quotidien des musiciens : rugby, vieilles légendes, odes à la terre, solidarité paysanne, bombances, chansons traditionnelles, sauvegarde du patrimoine, hommage à ceux qui ont marqué l’histoire. Après de rares concerts amateurs (le nombre de musiciens limitant l’adaptation scénique), un exil du batteur vers la capitale pour cause de travail et une fois le nombre de compositions disponibles suffisant, l’enregistrement d’un premier album est commencé en Août 2012. Mixage et mastering sont achevés en Février 2013. "Enradigats" pointe alors le bout de son nez. Boisson Divine s'engage dans sa propre voie, celle d'un style rock folk metal certes enraciné, mais son regard est tourné vers l'horizon. Le groupe enchaîne les concerts et passe à l’enregistrement de son deuxième opus, "Volentat". Enregistré en 2015, l’album sort début Mars 2016. Grâce au côté populaire et s’inscrivant dans la tradition, les chansons de Boisson Divine sont étudiées dans les écoles bilingues français / gascon par des élèves, de la maternelle au collège. En Mars 2019, le groupe interprète même sur scène, en acoustique, accompagné de plus de 80 élèves, quelques compositions de leurs albums. Plusieurs groupes polyphoniques de Gascogne, de tous âges adoptent aussi Boisson Divine dans leur répertoire. Jouant sur plusieurs tableaux et armés d’une motivation sans faille, leur troisième opus "La Halha" sort en Mai 2020.

Discographie :

2013 : "Enradigats"
2016 : "Volentat"
2019 : "La Halha"


Les chroniques


"La Halha"
Note : 15,5/20

Pour un amoureux de true folk metal comme moi, la nouvelle sortie de Boisson Divine ne m’a pas laissé indifférent. Le groupe a commencé à gagner en popularité grâce à l’album "Volentat", et finit par complètement s’affirmer avec "La Halha". Album que nous allons découvrir dès maintenant !

Les instruments folkloriques commencent déjà à partir aussi vite qu’une flamme sur l’étincelle. La guitare les rejoint avec la même cadence, marquant le fer de ces mélodies traditionnelles. On retrouve toujours ce chant typique des précédents albums, mais plus prononcé encore. Le refrain y est entêtant accompagné d’un ton grave. La batterie sonne maintenant comme un tambour et amène des influences heavy metal bien présentes. L’usage des chants et des choeurs est plus amplifié et surprenant, à la manière des vaillants guerriers en marche. On peut aussi noter quelques solos typiques des plus grands groupes de power. Les notes suivantes illustrent une balade à cheval dans les plaines. Un galop plus tard, la musique s’éparpille en grandes accélérées. Ces instants sont sûrement les plus énergiques de l’albums. Les voix surgissent désormais du fond du coeur, puis s’installe plus de gravité, la détermination des musiciens fait désormais place. Avec l’absence des instruments "metal" et quelques cordes pincées, on perçoit maintenant de la mélancolie. Le contraste est fort appréciable et rend l’atmosphère musicale de plus en plus surprenante. Toutefois, on ressent le même peps.

Reprenant une empreinte sonore solennelle, grave, emprise de patriotisme gascon, je les imagine maintenant chanter la chanson le coeur sur la main. Puis on part sur du heavy très agressif, qui te rentre dedans avec violence, pour repartir sur des riffs très powerisants efficaces. L’harmonica donne maintenant le ton, et procure ainsi un caractère encore plus authentique. Et les riffs sonnent maintenant comme du Raphsody Of Fire, amenant dans le même temps une dimension épique. Les chants s’exécutent maintenant à capella avec la présence d’une voix féminine appréciable. On dirait presque une chanson à boire, comme si on faisait s’entrechoquer à tue-tête les chopes de bière. Un torrent d’émotions va surgir maintenant petit à petit des instruments. La fin de l’aventure y est déclamée. C’est tout un condensé de ce qui a été fait dans les précédentes tracks. L’harmonie y est complètement.

Pour tous les allergiques de folk metal, et je sais qu’il y’en a beaucoup… Jetez-vous sur cet album, ça vous réconciliera probablement avec le genre !


Pierre
Octobre 2020




"Volentat"
Note : 16/20

Quand on parle du département du Gers (32) en matière de fête et musique, il est facile de citer "Tempo Latino", "Country In Mirande" ou bien "Jazz In Marciac", reconnus au niveau international. Bon, il ne faut pas oublier que nous sommes sur un webzine metal et que tous ces festivals ne nous regardent pas (et ne doivent pas trop nous lire d'ailleurs). Toutefois, il semblerait que le Gers ait trouvé sa révélation en matière de rock / metal festif avec le groupe Boisson Divine. Après un premier album qui représentait à mes oreilles un essai transformé (non, il n'y pas de lien avec la chanson "3ème Mi-temps"), le groupe a su parfaitement évoluer via ces neuf nouvelles pistes entièrement chantées en gascon.

Dans ce nouvel album, "Volentat", on retrouve le même plaisir que dans leur album précédent, "Enradigats". Les compositions sont diverses et variées autant au niveau des instruments folk que des éléments plus saturés. Le chant gascon s'intégrer toujours bien au milieu de tous ces instruments avec cette qualité sonore que possède le groupe. On ressent toujours cette joie et cette envie de fête que le groupe a envie de communiquer. Et avec l'été qui arrive, c'est vraiment un bon argument pour faire tourner la galette (c'est également valable pour les autres saisons d'ailleurs). Même si je n'ai pas de préférence particulière pour certains chansons, la plupart d'entre elles m'ont quand même marqué dès les premières écoutes. A noter tout de même "Sent Pançard" avec son introduction douce au début partant vers un côté plus pêchu avec de bons riffs de gratte et un refrain donnant l'envie de bouger. En deuxième position, la chanson "Quin Braguer" qui me fait penser au groupe In Extremo à l'époque où les instruments folkloriques étaient bien exploités. Et sur la dernière marche du podium, "Pujar", qui pourrait être une chanson du groupe de folk metal hongrois Dalriada, notamment au niveau du chant féminin.

Si je devais faire des reproches concernant cet album ? Eh bien, il y en a deux mais ceux-ci ne concernent pas la qualité des compositions. En premier, j'aurais aimé avoir une chanson en français dans le même type que "Vendanges" mais bon là, c'est personnel. Et en deuxième, leur clip pour "Quin Braguer" que je trouve moins bon que celui de "3ème Mi-Temps" car il ne montre pas assez le vrai terroir du Gers. Cependant, je ne vais pas bouder mon plaisir en écoutant "Volentat", c'est un très bon album qui pourra convenir aux fans de folk aussi bien qu'aux accros de punk et de metal.


JU
Mai 2016




"Enradigats"
Note : 16/20

Quand Brennus Music ne sort pas sur son catalogue un album répertorié dans le heavy metal, le hard rock ou bien le blues, on ne peut que supposer que c'est un album folk possédant un côté occitan. Ça sera le cas pour le groupe gersois Boisson Divine.

En ouvrant le livret, la première page nous apprend comment prononcer les mots gascons si vous avez envie de lire les paroles (certaines chansons sont également en français). Et petit supplément sympathique, la traduction de chaque chanson. Là, je dis merci et je pense que plus de groupes devraient faire cet effort.

Quant à la musique, le groupe nous baigne dans un rock metal festif dont les thèmes sont les traditions du Sud-Ouest, les chansons d'antan mises au goût du jour ainsi qu'une chanson sur le thème du rugby (parlant de troisième mi-temps, étonnant non ?). Au niveau des compositions, on reconnaît aisément les instruments folk traditionnels ainsi que les choeurs (la première piste "Que Mé'n Tornaréi" vous montrera que je ne mens pas). Et par-dessus tout cela, les guitares et la batterie ajoutent une force qui permettent d'accrocher de suite à l'album. Les chants masculins s'y intègrent aisément. Huit chansons festives bien accrocheuses qui sont très faciles à retenir surtout au niveau des refrains, une identité propre au groupe qui saura faire bouger un public dans les salles de fêtes des villages accros au ballon oval et aux traditions occitanes. Seule la dernière piste "Cama Crusa" qui dure près de huit minutes contient plus d'éléments mélancoliques et guerriers. Ce qui ne veut pas dire que la piste soit mauvaise mais elle se différencie des huit autres plus festives. Donc ne soyez pas choqués quand vous l'écouterez, je vous aurai avertis.

Pour conclure, l'album "Enradigats" de Boisson Divine est un très bon album ne pouvant amener que de la bonne humeur et qui pourra animer vos soirées. A écouter sans modération.


JU
Septembre 2013


Conclusion
Le site officiel : www.boissondivine.com