Le groupe
Biographie :

Bloody Mary a été fondé en 2005 par son guitariste chanteur Pierre Fargetton. Accompagné de Paul Banon et Mika Léon respectivement bassiste et batteur, le groupe poursuit son but originel : composer des titres rock, actuels et fédérateurs. Après quelques années passées à tourner en Europe avec un E.P autoproduit pour se faire la main, le premier album "We Rock, You Suck !" sort en Février 2009 distribué par le géant Season Of Mist. En plus d’être gratifié de la présence de Guillaume Bideau (Mnemic / One Way Mirror) et de Butcho (Watcha), l’album a reçu des chroniques unanimes du monde entier et a bénéficié du soutien de Hard Rock Magazine. Depuis sa création, le trio a bien avancé puisqu’il peut désormais se targuer d’un passif de plus de 200 concerts. En Juin 2010 le groupe a terminé second lors du Zimeup Tour 2010. Dans la foulée, Bloody Mary s’est également fait remarquer par le public au Tribal Fest et par Rock Hard Magazine lors du Raismes Fest. En Juillet 2011, Bloody Mary a été contacté pour jouer en tant que groupe "coup de cœur" sur la scène off du premier Sonisphere France.

Discographie :

2009 : "We Rock, You Suck !"
2012 : "Shoot Me"


Les chroniques


"Shoot Me"
Note : 16,5/20

Certains, dont je fais partie, l’ont fait. Se mettre face à son miroir de salle de bain et prononcer treize fois d’affilé "Bloody Mary" (I killed your baby ?). Pour ceux qui ne connaissent pas cette légende urbaine, un film du nom de Candyman en est inspiré, ça vaut ce que ça vaut, mais à l’époque c’était flippant ! Beaucoup moins flippant en revanche, et bien plus agréable, le dernier skeud de Bloody Mary, le groupe évidemment.

Caché derrière un artwork simple mais pas désagréable, le rock vitaminé du groupe séduit dès "SX.IN.XS" avec son tempo plutôt rapide et un enregistrement que l’on découvre puissant juste ce qu’il faut, mais en revanche très propre. Le genre de titres qui se digèrent facilement dans la voiture, toutes fenêtres ouvertes, bras dehors, lunettes à la Top Gun, avec les copains, en direction de la plage. Profitez-en c’est de saison il paraît ! Dans le genre on trouve aussi "Lies" dont vous pouvez trouver le sympathique clip sur la toile. Attention, je n’ai pas dit que la vierge sanglante fournit un punk-rock de plage ! Non BM c’est du rock, du rock, rien que du rock, pour le plaisir de faire du rock. Preuve en est avec "White Lane", "Biding Time" ou encore "Rock N Roll's Our Business" dont la basse apporte un groove et un dynamique fort agréables aux morceaux et où les riffs de grattes sonnent drôlement bien. C’est sur ce type de titres que la voix s’exprime le mieux, surtout quand le chanteur la pousse un peu. On trouve même des titres encore plus profonds, simplement agréables à écouter, beaux. Une sorte de rock d’il y a quelques dizaines d’années avec des sonorités actuelles comme sur "Live & Learn", "Why Won’t You Love Me Anymore" et "Life Pain" qui clôture par la même occasion, très joliment cet album. A côté de ça on trouve "Fuck You" qui nous rentre carrément dans le mou de veau avec son rythme effréné ou même "Party Of Sin" qui martèle pas mal et qui est bourré d’énergie.

"Shoot Me" est donc un bon album, aux compositions inspirées, à l’enregistrement sans prétention, qui sait procurer du plaisir aux accros de rock et de rock’n’roll sous des formes assez diverses. C’est frais. Ca fait du bien. Ca s’écoute partout, tout le temps.


Kévin
Juillet 2012




"We Rock, You Suck !"
Note : 15,5/20

Là, j’écoute le premier album de Bloody Mary et je me dis que, quand même, les galops d’essai des jeunes groupes ont bien changé en dix ans. A l’époque, il devait y avoir un lobby du son crade et moisi, une règle tacite que si tu la respectes pas, tu meurs, ou un truc comme ça. En effet, les groupes, aussi bons soient-ils, semblaient tous enregistrer dans une boîte à chaussures, façon "Dans ma cave prod". Alors que là, tout ce qu’on reçoit ou presque a un son clean, on distingue bien ce qu’on écoute, cet artifice n’est plus requis pour sonner metal. Bon, j’avoue, ça concernait plus particulièrement le black metal. Nonobstant, ce "We Rock, You Suck !" ne fait pas exception à cette règle, le son est nickel chrome. Avec ceci va le fait que les premiers albums ont l’air nettement moins bricolés, nettement plus pro, les jeunes chiens fous savent plus vite ce qu’ils cherchent à faire passer et c’est, en général, musicalement plus abouti. Ce constat n’engage que moi, bien évidemment.

Alors voilà, tout ce laïus pour vous dire que Bloody Mary propose ici un disque pro, musicalement mature et réussi dans un genre peu représenté en France.  La pochette de l’album donne le ton, avec des filles sexy comme savent s’en entourer les groupes rock’n’roll, et d’ailleurs, tout dans la musique hurle "naked chicks" ! Dès le premier morceau, "Mary Go Round", les bases sont jetées comme on balance sa tente Quechua dans une clairière avant de la voir se déploye d’elle-même. Plus hard rock que metal, Bloody Mary semble nous ramener 10, voire 20 ans en arrière (rien de rétro, plutôt l’ombre planante d’un style à la fois old school et intemporel qui a eu ses grands représentants dans ces années-là). On pense à quelques grands classiques : Guns N’ Roses, le père Ozzy, Mötley Crüe, Poison, Cinderella… Dès le titre suivant, "On My Own" ça fleure bon Aerosmith, tant dans les riffs que dans la voix de Bloody Toy dont les feulements évoquent immanquablement Steven Tyler. Le parallèle est encore plus flagrant sur "Hollywood". Vient ensuite "Love Is Like Addictive", titre accrocheur pour lequel un clip a été tourné, fort bien foutu et que vous pouvez voir sur le CD ou sur le MySpace du groupe (MySpace où vous pourrez également écouter une excellente reprise de "Maniac"). Difficile de faire dans le hard sans la traditionnelle ballade, ici "Restland", s’ouvrant sur une guitare semi-acoustique très Eagles. Je ne sais pas si c’est mon côté fleur bleue qui s’exprime, mais malgré les poncifs du genre que l’on retrouve dans ce titre (rythmes, solo, structure, chant), il me plaît plutôt. Pour moi, un très beau morceau et un des titres marquants de l’album.

Sans aller jusqu’à détailler chaque chanson, notons encore "Showtime" et son solo à la limite entre le thrash et le hard FM dans les aigus avant de s’emballer dans des graves plus proches de Slash. Enfin, l’album se clôture sur un "Living It Large", morceau qui pourrait sans trop de problèmes rivaliser avec les ténors du genre. En quelques mots, Bloody Mary, c’est un rock carré, efficace et bien gaulé joué par des zicos qui ont oublié d’avoir deux bras gauches et qui nous offrent de bons riffs, des chansons entêtantes et une poignée de sable ricain.


Tiana
Octobre 2009


Conclusion
L'interview : Peter Von Toy

Le site officiel : www.myspace.com/bloodymaryrockband