Le groupe
Biographie :

Bloodwork est un groupe de death metal mélodique allemand formé en 2006 et actuellement composé de : Frank Hürland (basse / Hexenhammer), Moritz Menke (batterie / ex-Like Thousand Suns), Robert Koch (guitare), Nikolaus "Nikko" Schaffranek (guitare / chant) et Michael Torka (chant). Le groupe a sorti son premier album en 2009, "The Final End Principle", suivi de "Ultima Ratio" en 2011 et de "Zero" en Juin 2013 chez Sound Guerilla Records.

Discographie :

2009 : "The Final End Principle"
2011 : "Ultima Ratio"
2013 : "Zero"


La chronique


Il est difficile de se faire connaître lorsqu'un groupe porte le nom d'un célèbre film de Clint Eastwood. C'est le cas de ce groupe, Bloodwork, qui malgré son nom, tente de s'imposer non pas sur les écrans mais sur la scène ! Ainsi, ils nous viennent d'Allemagne avec leur nouvel album intitulé "Zero" qu'ils comptent bien défendre (pour l'instant dans leur pays) dès la rentrée. En attente de les voir se produire chez nous en France, leur album est disponible et pour ma part, c'est aujourd'hui que je le découvre. Si ce n'est pas encore votre cas, vous serez les prochains à les découvrir !

"A Truth Deceived" est le premier morceau qui fait office d'entrée en la matière, avec pour intro une atmosphère sombre, glauque, et machiavélique qui très vite laisse place aux cordes et à la percu. Tout au long de ce morceau (aussi long soit-il, il dépasse les 5 minutes), l'atmosphère précédée se fait rappeler. La chant fait enfin son entrée, et finalement on s'en serait abstenu. Effectivement, je trouve que le chant casse un peu le délire. A titre personnel, je ne le trouve pas très complémentaire avec la musique. Une version entièrement instrumentale aurait peut-être été plus préférable. Mais de toute façon, le chant fait partie du groupe et nous l'entendrons tout au long de l'album alors autant s'y habituer dès lors. "Roaming The Void" s'enchaîne avec comme précédemment, une intro instrumentale qui "tâte le terrain" avant d'annoncer le chant. Ici pas de doute, on entend parfaitement et distinctement qu'il s'agit d'un groupe allemand. Il n'y a qu'à écouter la voix "claire" pour s'en apercevoir. Tiens, ça me fait légèrement penser à d'anciens groupes allemands comme Nevada Tan par exemple, au niveau du chant clair (non, je ne ferai pas référence à Rammstein car ça n'a rien à voir) ! Du coup ce côté très Goethe adoucit ce metal composé par le groupe. Mais que les fans de metal se rassurent, au niveau instrumental, rien ou presque ne change. De ce point de vue c'est du metal, du vrai, avec une rythmique qui tente d'aller aussi vite que la lumière, une double pédale qui tente de battre le record de battements de pieds, des sonorités graves, maîtrisées, travaillées qui rattrapent le coup. Nulle déception de ce côté-là donc, notamment sur le titre "My Order Of One". Sur "Deadborn", c'est à ne rien comprendre, du point de vue musical, au milieu du morceau. Non, ce n'est pas mon lecteur CD qui saute, ni un bug, ni quoique ce soit d'autre. En fait, on dirait que le son est décomposé tel un panoramique (pour ceux qui auraient des connaissances en photo). Ce qui produit un ralentissement au niveau de l'instrumental ainsi que des brusquements à chaque changement de seconde. Evidemment, c'est délicat à expliquer et donc à comprendre. C'est pourquoi je vous invite à l'écouter de vous-même (ouais, tous les arguments sont bons pour vous convaincre d'écouter !).

"All The Scars Remain" débute sur un passage très calme aux influences heavy. Bref, Scorpions, sortez de ces corps !!! Finalement, Bloodwork reprend le dessus en rejouant leur style de prédilection. Ici, ça gueule dans tous les coins, de part et d'autre. Pire, ça dégueule lors de certains passages. Heureusement, pour doser tout ça des rappels de l'intro se greffent à quelques moments. Décidément, les Bloodwork adorent composer des intros sympathiques qu'ils se permettent de rapporter durant la durée du morceau. Au moins, ces intros ont une double fonction. Dès les premières notes de "Shattered", on constate immédiatement la technique et surtout l'expérience des musicos qui s'essaient à leurs instruments. On remarque bien que c'est sérieux, qu'il y a de la recherche et du travail qui se cachent là-derrière. Eh non, ce groupe ne sort pas de nulle part, encore moins de son garage ! "Zero", le titre tant attendu arrive enfin. Pourquoi, eh bien parce que c'est le titre éponyme de l'album. Et surtout, parce que connaissant un petit peu le groupe, on peut s'attendre à tout avec eux ! C'est alors que la musique retentie sur des sonorités de musique classique. Pour nous surprendre, ils nous surprennent ! Ensuite, les sonorités s'orientent vers une croisière à bord d'un vaisseau fantôme direction les Caraïbes. C'est l'effet produit immédiat ! Par la suite, le style musical s'oriente vers le rock, le vrai ! Avant de revenir vers la croisière. Tiens, ça me fait penser à du Dagoba, très vite fait. Puis tout à coup, des influences nordiques se font entendre. En fait, c'est très varié, très éclectique comme morceau. Il y a de tout et de rien, ça change très souvent et très rapidement. C'est la technique qui est ensuite à l'honneur, une technique très virtuose à la guitare. Il y a de tout, oui, sauf du chant. En effet, il s'agit en fait d'un morceau purement instrumental, et quel morceau ! Il est tout simplement surprenant, c'est du génie ! Le chant est de retour sur le morceau "Ambition". Ouf, on craignait une extinction de voix ! Quoique bizarrement, pour ma part le chant ne me manquait pas du tout. Sur "Conundrum", il y a comme des interferences. Un coup on entend une compo musicale, un coup on valse vers un court autre registre très robotisé. Ca évite la monotonie du morceau, ça change et c'est bien stylé. Autrement, on retrouve toujours et encore une grande technicité voire virtuosité au fil des morceaux (sur "Abandoned", "Time And Again", et "The First Stone").

Le dernier titre "Silenced Voices" est, quant à lui, à nouveau un long morceau qui, cette fois, atteint presque les 6 minutes. Une fois encore, on assiste à une alternance entre deux styles avec tantôt le côté bourrin (tant sur le plan instrumental que vocal avec la voix gueulée) et tantôt le côté calme (avec le chant clair et l'accompagnement instrumental qui s'en suit). Finalement même si on est pas forcément ni facilement fan des chants qui ne sont pas accrocheurs, le groupe Bloodwork a su créer de bonnes surprises et réactions. Qu'ils poursuivent sur cette voie (et non voix) !


Cassie
Septembre 2013


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.bloodwork-metal.com