Le groupe
Biographie :

Bloodbound est un groupe de heavy / power metal suédois formé en 2004 et actuellement composé de : Tomas Olsson (guitare / Street Talk), Henrik Olsson (guitare), Anders Broman (basse), Fredrik Bergh (claviers, chant / Street Talk), Patrik "Pata" Johansson (chant / Dawn Of Silence) et Daniel Sjögren (batterie / Twilight Force, ex-Mandrake, ex-Billion Dollar Babies, ex-Vobra, ex-Z.I.A.). Bloodbound sort son premier album, "Nosferatu", en Février 2006 chez Metal Heaven, suivi de "Book Of The Dead" en Mai 2007 chez Metal Heaven, de "Tabula Rasa" en Avril 2009 chez Blistering Records, de "Unholy Cross" en Mars 2011 chez AFM Records, de "In The Name Of Metal" en Novembre 2012, de "Stormborn" en Avril 2014, de "War Of Dragons" en Février 2017, de "Rise Of The Dragon Empire" en Mars 2019, de "Creatures Of The Dark Realm" en Mai 2021, et de "Tales From The North" en Juillet 2023.

Discographie :

2006 : "Nosferatu"
2007 : "Book Of The Dead"
2009 : "Tabula Rasa"
2011 : "Unholy Cross"
2012 : "In The Name Of Metal"
2014 : "Stormborn"
2017 : "War Of Dragons"
2019 : "Rise Of The Dragon Empire"
2021 : "Creatures Of The Dark Realm"
2023 : "Tales From The North"


Les chroniques


"Tales From The North"
Note : 14/20

Lorsqu’il est question de power metal, il existe certains thèmes qui vont de pair avec le style et qui, pour le meilleur ou le pire, ont été surexploités. Que l’on pense à l’époque médiévale, à diverses formes de mythologie ou bien aux vikings, bon nombre de formations du genre ont offert au fil des ans, plusieurs albums en ce sens.

Bloodbound, vétéran suédois du power metal, nous arrive donc avec un album-concept en quelque sorte sur le merveilleux monde de leurs ancêtres, ces bons vieux et sympathiques vikings. Vous devez me voir venir, aussi subtil qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine : oui, je vais parler d’originalité, c’est original non ? "Tales From The North" ne rentrera pas dans l’histoire comme un album révolutionnaire du genre. Avec l’offre infinie qui existe sur le marché du power metal, la seule véritable manière de décider de la valeur d’un album est d’en revenir aux émotions de l’auditeur. Que recherche-t-il au final ? Dans le cas qui nous intéresse ici, on parle bien sûr de vitesse d’exécution, de puissance et de mélodies mur à mur. À ce niveau, disons que c’est mission accomplie pour Bloodbound.

Le problème réside dans le fait qu'aussi nobles soient les intentions du groupe, la plupart des riffs, des solos et des mélodies ont été maintes fois entendus. Mon travail en tant que critique n’est pas de détruire les efforts d’un groupe, bien au contraire, je respecte beaucoup trop le temps et l’énergie derrière une telle passion. Cependant, je me dois de donner mon avis personnel et de laisser le soin aux auditeurs de faire leur propre choix.

Malgré tout, "Tales From The North", au-delà des clichés qu’il représente, demeure un excellent album de power metal. La production est impeccable et donne une dimension épique aux pièces de l’album. Malheureusement, pour ma part, je ne crois pas que ce sera un album sur lequel je reviendrai dans le futur. Il en revient à vous de décider si je me trompe.


Mathieu
Août 2023




"Creatures Of The Dark Realm"
Note : 13/20

Deux ans que Bloodbound n'a pas sorti de disque après le mitigé "Rise Of The Dragon Empire". Cette fois, on quitte les dragons et un certain côté folk pour lorgner du côté des démons et d'un son plus morderne. Changer de thématique n'est peut-être pas un mal. Il en ressort un disque plus qu'honnête, dans un bon style que l'on connaît déjà bien mais solide et bien exécuté, même si c'est un peu trop linéaire. Malgré tout, l'évolution par rapport aux précédents disque est plus qu'appréciée et appréciable !

Le heavy / power metal est un genre très codé, ce qui fait qu'on peut vite entendre des choses assez similaires, c'est ce qu'ont fait les Suédois de Bloodbound pendant un moment, un peu de diversité ne fait pas de mal et ils en apportent avec ce disque. L'époque du premier album "Nosferatu" est loin avec son hommage à Iron Maiden et autres influences majeures du groupe. Pour autant, j'entends beaucoup d'échos à d'autres groupes mais j'ai encore du mal à me dire "J'entends du Bloodbound là !" et c'est bien dommage parce que le sextet en a sous le capot. Ce manque de "patte" est le vrai point noir de ce groupe. Mais avec une liste de représentants du genre déjà très longue et avec près de 40 ans d'expérience pour les pionniers, difficile de se se forger une identité très différente.

Le groupe nous livre ici de belles compos, aux premières écoutes je dois bien avouer que je me suis dit que ça allait être compliqué de parler de ce disque, j'avais rédigé une chronique bien moins élogieuse jusqu'à ce que je  ressorte le dossier  pensant que j'avais loupé ce disque et c'était le cas. Je ne sais pas combien d'écoutes il m'aura fallu pour en venir à l'apprécier mais une fois qu'il se livre à nous, on entrevoit un monde bien plus lumineux et plus riche que ne laisse présager l'artwork. Clairement, pour un sombre royaume, on y retrouve plutôt un power metal "lumineux" ! Dans la case power metal "sombre", j'ai plutôt Adagio en tête. On pense rapidement à Sabaton à l'écoute de ce disque, certes dans une version plus power metal mais les ressemblances sont flagrantes dans les mélodies et structures des morceaux. La magie de cet univers, le côté imaginatif dans lequel il te propulse. Mais encore une fois, si je veux prendre mon pied dans ce genre d'univers, je n'irai pas écouter spontanément du Bloodbound.

Ce disque contient une bonne dose d'orchestration, plus diffuse que dans d'autres groupes, pour nous laisser apprécier les différentes couches de metal que les membres du groupe apportent. Ce côté théâtral est important pour encrer l'univers qui est le leur et l'équilibre est bien trouvé, notamment avec les claviers de Fredrik Bergh. Mais ça ne fait pas tout pour autant, le second point noir de ce disque est le côté catchy des morceaux, certes les mélodies sont efficaces et rentre-dedans mais quand même, à terme, hormis quelques morceaux, ça devient presque banal. Les morceaux ne restent pas en tête pour très longtemps pour la majorité, il manque ce petit plus de mélodie et de caractère propre pour en faire un vrai bon album. Ce qui est assez surprenant, c'est que la fin de ce disque est bien plus intéressante que le début. Hormis "When Fate Is Calling" qui est un titre simple mais très solide et épique, le début de l'album s’essouffle assez rapidement. Bon, par contre, quand tu écoutes "Death Will Lead The Way" ou "March Into War" avec un volume non raisonnable, tu vas te prendre pour un guerrier, épée longue ou double hache à la main pour en découdre avec quelques monstres. Si chaque coup de baguette était un coup porté à un ennemi, Daniel Sjögren ferait un carnage, il y va de bon cœur et ce côté martial est bien dans le thème mais encore une fois ça fait penser à du Sabaton. Pourtant les qualités restent indéniables, notamment avec un chanteur, Patrik Selleby, dont le timbre ressemble parfois bien à du Tobias Sammet, ce qui est loin d'être déplaisant, tandis que les guitaristes Tomas et Henrik Olsson assurent bien leur boulot, que ce soit sur la partie purement rythmique ou les solos, c'est propre et efficace, c'est par contre dommage que la basse d'Anders Broman soit trop en retrait, il aurait bien droit à une place plus importante.

Difficile de noter cet album car il me fait bien taper du pied sur certains titres mais j'ai l'impression d'avoir déjà entendu ce disque plusieurs fois et avec un travail de composition moins inégal et des titres plus percutants. C'est donc une semi-victoire pour les Suédois de Bloodbound, un album en demi-teinte. Quand le gang des citrouilles (Helloween) et la meute de loups (Powerwolf) sortent des disques presque en simultané, c'est difficile de faire le poids même si ça reste un bel effort. Ce "Creatures Of The Dark Realm" est intéressant pour la découverte et est sûrement le meilleur disque que Bloodbound a réalisé à ce jour mais ce n'est toujours pas le "Keeper Of The Seven Keys" du groupe. Un disque qui manque encore d'originalité mais en net progrès. On continuera de profiter et de s'imaginer le temps d'un set dans un univers heroic fantasy à la Tolkien comme les accros au power metal savent bien le faire !


Antoine
Août 2021




"Rise Of The Dragon Empire"
Note : 13/20

Deux ans après le très décevant "War Of Dragons", Bloodbound sort son huitième album que l’on espère plus glorieux cette fois. Au premier abord, il semblerait qu’il n’en soit rien ; le mot "dragon" est utilisé jusqu’à saturation et l’artwork de l’album – où figure sans surprise… un dragon – est digne des débuts de la 3D.

Ainsi et contre toute attente, le premier morceau du même nom est une agréable surprise. Si nous sommes toujours dans l’ambiance guerrière / fantasy, la dimension symphonique épique a néanmoins disparu. Le morceau tend vers une structure plus mélodique à grands renforts de chœurs à l’influence folk médiéval, apportant joie et allégresse. Sa redondance et sa composition très prévisible nous empêchent de prendre du réel plaisir, mais "Slayer Of Kings" va nous donner un regain de curiosité et d’intérêt. La rythmique effrénée portée par la voix plus grave et posée de Patrik rappelle certains titres de Rhapsody ou encore la puissance particulière de Stratovarius. Un morceau loin d’être exceptionnel mais tout de même bien ficelé qui plaira sans doute aux fans inconditionnels du genre. L’épopée se poursuit avec le titre le plus efficace de l’opus, tout simplement car il sait quelle direction prendre et a un but précis. "Skyriders And Stormbringers" a une dimension grandiose et héroïque sans toutefois tomber dans le ridicule comme ce fut le cas pour "War Of Dragons". La mélodie bien marquée et ponctuée par une rythmique haletante et catchy nous transporte dans son univers sans difficulté aucune. Nous terminons cet enchaînement avec "Magical Eyes", traditionnel et assez basique mais néanmoins efficace.

C’est ici que "Rise Of The Dragon Empire" va petit à petit perdre son chemin et s’égarer dans des dimensions parfois étranges et totalement dénuées d’intérêt. "Blackwater Bay", à grands renforts de clavier aux mélodies surfaites et de chœurs à vous en dégoûter, atteint des sommets du kitsch et du too much rarement expérimentés par le groupe. Cette chanson trouvera hélas dans l’album sa petite sœur, "The Warlock’s Trail", et même si celle-ci ne pousse pas la lourdeur aussi loin, elle contribue à renforcer l’image que l’on se fait des Suédois, à savoir celle du groupe peu inventif et en perpétuelle quête des codes du power metal. Ce manque d’identité entraîne la présence de morceaux ni bons, ni mauvais, et par conséquent totalement dispensables. C’est le cas de "Giants Of Heaven" mais surtout de "Breaking The Beast" à la rythmique mid-tempo ne menant à absolument rien et stagnant en eaux troubles et enfin, l’incompréhensible "Reign Of Fire" qui, de surcroît, vient clôturer l’album. Cette pseudo-ballade erre sans but tout en frôlant le ridicule. Une fin d’album loin d’être magistrale pour Bloodbound. La seule consolation se trouve dans "Balerion" qui la précède, un titre davantage speed à la Stratovarius qui nous tient en haleine jusqu’au bout. Comme beaucoup avant eux, Bloodbound ne sait pas toujours s’arrêter à temps…

"Rise Of The Dragon Empire" relève le niveau au regard de "War Dragons" sans toutefois exploser des records. Quelques compositions sont sympathiques et accrocheuses mais ne suffisent hélas pas à sauver l’opus dans son entier, qui comporte trop de longueurs. On se perd facilement dans ce dédale de mélodies trop plates pour avoir un caractère épique, ou au contraire parfois poussées à l’extrême jusqu’à en devenir écœurantes. Bloodbound semble vouloir créer son idéal du heavy / power metal, or, à trop piocher dans les différentes influences, le mélange est souvent hasardeux.


Candice
Mai 2019




"War Of Dragons"
Note : 12/20

Bloodbound est un groupe de heavy / power metal symphonique formé en 2004 en Suède. Après quelques changements de line-up, le groupe est aujourd’hui composé de Patrik Johansson (chant), Tomas Olsson (guitare lead) et Henrik Olsson (guitare rythmique), Fredrik Bergh (clavier, chœurs), Pelle Åkerlind (batterie) et Anders Broman (basse). "War Of Dragons", leur septième album, est sorti le 24 Février chez AFM Records.

Septième album dans les bacs, pour une formation relativement jeune comme Bloodbound, ce n’est pas rien ! Je suis donc curieuse d’écouter ce que celui-ci a à nous offrir. L’introduction de trente secondes, "A New Era Begins", nous présente l’album à la manière d’un conte. Au vue du titre de celui-ci, pourquoi pas, ça colle plutôt bien. "Battle In The Sky" est donc la première étape de l’épopée, et on sait immédiatement à quoi on a affaire. On est dans l’epicness le plus total ; chœurs mixtes grandioses, guitares effrénées, chant clair et puissant, donjons et dragons… Tout y est, le groupe n’a omis aucun détail. Mon énumération peut paraître péjorative, et à vrai dire… Elle l’est, dans une certaine mesure. Même si le morceau dans son ensemble est appréciable et entraînant, il est on ne peut plus banal dans ce qui se fait dans le power metal. Cela dit, ne mettons pas la charrue avant les bœufs, il ne s’agit que du premier morceau. Or, "Tears Of Dragonheart" et "War Of Dragons", les deux titres suivants, confirment nos soupçons. Ils ne sont pas mauvais, mais manquent cruellement d’originalité. Ils sont faits presque à l’identique, dans la construction comme dans l’ambiance. On est à mi-chemin entre Rhapsody Of Fire, Stratovarius ou encore Helloween durant l’ère Michael Kiske et Iron Maiden en ce qui concerne le chant de Patrik. Or, ce sont bien plus que des influences, le groupe semble avoir reproduit à la lettre les œuvres de leurs prédécesseurs. Dans ce cafouillage, il faut tout de même reconnaître la dextérité des musiciens, et la production de l’album qui est vraiment très propre et bien travaillée.

Nous poursuivons l’écoute de l’album, où quelques morceaux parviennent à se démarquer un peu plus que les autres. On retient notamment "Silver Wings", chanson à caractère médiéval qui apporte un peu de fraîcheur et de légèreté. "Guardians At Heaven’s Gate" verse davantage dans le power metal pur, avec ces riffs de guitares frénétiques et une certaine agressivité. Il nous réveille un peu ! Dans la même veine, "King Of Swords" qui démarrait très bien, aurait pu être une très bonne composition si elle n’avait pas été adoucie avec un refrain cucul et clairement décevant. Excusez mon langage, mais il est à la hauteur de ma frustration auditive. Hélas, ce sont les dernières choses positives que je peux dire sur cet album. Les autres morceaux frôlent le raté total, c’est le cas pour "Stand And Fight", "Starfall", qui s’essoufflent bien trop rapidement. Contrairement aux trois premiers titres de l’album qui étaient relativement bons malgré leurs influences évidentes, on ne peut pas dire cela pour eux. La recette est interprétée inlassablement, de plus le groupe ne fait même pas l’effort d’aller jusqu’au bout en maintenant une sorte de frénésie ou en mitraillant de refrains accrocheurs. Les morceaux naviguent donc au milieu de nul part, sans but. "Symphony Santa" est également victime de cette malédiction. Tout comme "Silver Wings", nous sommes dans l’univers Rhapsody Of Fire, si ce n’est que "Symphony Santa" est un essai qui malheureusement, ne prend pas. L’album s’achève sur "Dragons Are Forever", qui paye lui aussi le prix des exagérations et effets stylistiques. Ce n’est cependant pas un des pires, il contient quelques accroches, le refrain un peu mielleux est tout de même relativement efficace.

Je ferai une conclusion brève sur sur cet album, car j’ai été suffisamment explicite dans cette chronique. "War Of Dragons", c’est la malédiction du "trop, c’est trop". Les morceaux sont des copies presque conformes de ce que l’on a déjà tous entendu par le passé. Cependant, ils pourraient être des copies bien faites... On pourrait citer des dizaines de groupes qui s’inspirent de leurs idoles pour composer, mais qui font ça bien, sans pousser le bouchon trop loin. Or ici, pour la plupart d’entre elles, ce n’est pas le cas. Les morceaux sont surjoués, et sont au final, des caricatures du genre. Pour conclure sur une note positive, nous avons tout de même quelques titres qui sortent du lot, et qui méritent une attention plus soutenue.


Candice
Mars 2017




"Stormborn"
Note : 17,5/20

J'ai découvert Bloodbound il y a deux ans lors de la sortie de l'album "In The Name Of Metal", autant dire la vérité, un peu à l'image de la chronique de l'album dans nos pages, cet album ne m'avait pas laissé un souvenir indélébile. Deux ans depuis se sont écoulés et les Suédois nous reviennent avec leur heavy / power metal afin de nous présenter "Stormborn" toujours avec le concours et le partenariat du label allemand AFM Records.

A l'écoute de "Stormborn", on peut se dire une chose : "Ouf !". Bon, le groupe n'innove pas, se cantonnant à un power metal très mélodique mais le fait d'avoir pris la tempête semble avoir fait beaucoup de bien au groupe ! Rien de bien extraordinaire donc mais pour les amoureux d'HammerFall, Edguy ou encore Iced Earth et Circle II Circle, c'est l'assurance de se prendre dans les oreilles une musique technique, puissante et empreinte de mélodies ravageuses ! Un peu à l'image du superbe titre "Nightmares From The Grave" avec son refrain à plusieurs et son chœur d'enfants. Bloodbound avec "Stormborn" redresse bien la barre et la tient de main ferme durant les 11 titres de ce nouvel album . 47 minutes de guitares acérées, de chant haut perché et de parties rythmiques endiablées... Badabim ! Sachez que l'on tient peut-être entre nos mains L'ALBUM de Bloodbound, la référence de sa discographie. On ne va pas les présenter mais si vous ne les connaissez pas encore, et si vous aimez les groupes qui chantent l'heroic fantasy, mais qui ont un côté sombre et obscur, Bloodbound vous tend les bras. Le groupe alterne durant ce nouvel album morceaux rapides, très power donc, mais aussi plus posés, plus mid tempo à l'image du titre qui donne son nom à l'album, "Stormborn". Bloodbound joue la musique qu'il maîtrise à fond et ça s'entend sur ce nouvel album. Bloodbound n'a jamais si bien sonné c'est indéniable, et ça fait plaisir à entendre.

Quand on écoute "Stormborn", on comprend mieux pourquoi Bloodbound a partagé la scène avec Sabaton ou U.D.O ces derniers temps. Encore une fois, Bloodbound nous offre un visuel à tout casser, fidèle à leur mascotte cette fois prise dans les flammes de l'enfer. Bloodbound fête dignement ses 10 ans de carrière ! Si l'album précédent avait un petit peu fâché les fans du groupe, "Stormborn" les réconciliera, c'est sûr !


Vince
Janvier 2015




"In The Name Of Metal"
Note : 12/20

Les Suédois en sont à leur cinquième album en 9 ans d'expérience, autant se l'avouer tout de suite, ils devraient être moins productifs et travailler plus leurs compositions. L'artwork annonce déjà la couleur, bien qu'il me fait plus penser à un artwork qu'on verrait dans le thrash metal, là on sent que ça va être du metal basique, et pas de surprise, c'est bien le cas !

Le premier titre, éponyme d'ailleurs est très bon, "In The Name Of Metal" est une chanson hymne par excellence avec son refrain "In The Name of Metal, Raise Your Fist And Shout" et ses chœurs. Mais c'est avec la suite que ça se complique, même si les morceaux sont relativement bons, c'est du déjà entendu de nombreuses fois. Que ce soit du côté scandinave ou germanique. On peut entendre de fortes ressemblances à du Hammerfall, Freedom Call, Avantasia (les albums les plus récents). C'est d'autant plus navrant que les membres du groupe sont bons. Cependant comme je le disais, les morceaux sont quand même relativement bons, "Metalheads Unite" a une rythmique assez lente, avec un bon refrain, ce qui casse le rythme de l'album plus rapide. Les solos vont très vite, rien à redire sur la technique mais il manque juste un peu de feeling et de mélodie à tout ça. Pour la batterie comme la basse, pas de souci non plus c'est super carré mais tout ça manque vraiment de débordement. "Book Of The Dead" dans sa version réenregistrée est loin au-dessus du reste des titres qui composent l'album. On termine l'album sur une bonne note ! Dommage aussi que le groupe soit tant utilisateur de clichés pour ses titres : "In The Name Of Metal", "Metalheads Unite", "I'm Evil". Il y a quand même plus original !

Avec une prod' très (trop ?) propre, on obtient un bon album de heavy metal gonflé de testostérone comme on en connaît déjà quelques uns. C'est un album qui se laisse écouter mais qui n'apporte rien de neuf. Un avis mitigé donc, l'album s'écoute mais s'oublie aussi vite vu le nombre de groupes et de disques qu'on peut entendre de nos jours.


Antoine
Février 2013




"Unholy Cross"
Note : 15/20

Eh bien, cette année est une très bonne cuvée on dirait ! En effet, AFM Records nous a envoyé le dernier Bloodbound prêt à faire péter les chaumières une fois de plus ! On commence donc avec "Moria", "Drop The Bomb", "The Ones We Left Behind", qui sont tout simplement efficaces et avec lesquels l'on reprend facilement le refrain sans avoir entendu la chanson des dizaines de fois, c’est dirais-je le but de ces morceaux à mon avis, les retenir les plus vite possible et rentrer dans l'univers "power metal" assez frais, vrai, et révélateur du groupe !

On monte d’un cran avec les compositions suivantes : "Reflexion Of Evil""In For The Kill", "Together We Fight" où on revient aux sources du power metal, c’est à dire allier les mélodies avec l’agressivité tout en gardant un lyrisme prenant et sans bavure. Les solos sont assez complexes mais ne gâchent pas les morceaux, sans que le gratteux n'essaye de prouver de quoi il est capable, sans en faire trop, ce qui est à noter, par ailleurs on sera gratifié de moments très épiques qui se révèleront sans concession de très belles pièces de power metal. Avec "The Dark Side Of Life", "Brothers Of War", "Message From Hell", le groupe nous démontre qu’ils en a dans le pantalon, et ne s’en cache pas durant ces trois morceaux, il nous transportera dans des envolées musicales et vocales dignes des plus grands ! On touche aussi différents styles à ce moment-là, de la ballade, des harmonies très heavy, et bien entendu, des rythmiques à couper le souffle, qui sont nettes et efficaces à tout point de vu. D’ailleurs, faisons un point sur ce mixage, le point faible est de temps à autre une certaine guitare sous-mixée, ce qui est très dommage car arrivé sur "Brothers Of War", le solo se distinguera à peine à cause de cette rythmique de bûcheron. Quoi qu’il en soit, on n’entend pas trop la basse, mais ça, il ne faut pas chipoter non plus, car la voix est bien entendu merveilleusement mixée tout comme la batterie.

On finit par "In The Dead Of Night", "Unholy Cross", qui ne me surprennent pas plus que ça, car le groupe a déjà démontré ce qu’il avait à démontrer, ces morceaux sont ici pour le plaisir de continuer l’aventure avec le groupe, mais à aucun moment il n'y a une réflexion du type "C’est du remplissage". Je tire donc mon chapeau à Bloodbound qui a su faire un très bel album très efficace et mélodique.


Motörbunny
Mars 2011


Conclusion
Le site officiel : www.bloodbound.se