Il y a des albums, quand on les reçoit, on se demande sincèrement à quoi on va avoir droit en les mettant dans la chaîne hi-fi ; si au départ, pour être honnête, en regardant le visuel de l'album je n'étais pas emballé, il faut dire que lorsque j'ai commencé à écouter l'album que je vais vous présenter aujourd'hui j'ai pris une petite claque. J'ai donc le plaisir chers amis de vous présenter le nouvel album de Black Oil, le bien nommé "Resist To Exist" qui voit le jour avec le soutien du label américain Sliptrick Records.

Si vous suivez un tant soit peu la nouvelle scène du metal, Black Oil doit très certainement vous dire quelque chose. Toutefois pour ceux qui ne connaissent pas le groupe, laissez-moi vous présenter les quatre musiciens composant Black Oil : Mike Black au chant, Addassi Addassi à la guitare et au chant, Drew Petropoulos à la basse et au chant et Michael Gomez au "fraccassage" de fûts. La formation connaît en Amérique du Nord et en Amérique du Sud un très gros succès, il faut dire que la puissance, le groove et la mélodie sont de mise ; ce qui, d'un côté, fait un peu penser à une rencontre entre un bon vieux Pantera de derrière les fagots, un Machine Head des débuts et un Fear Factory en grande forme, car Black Oil c'est tout ça à la fois, eh oui vous avez bien lu ! Amateurs de sensations fortes, inutile de vous dire que si vous ne connaissez pas ce groupe, il est bien évidemment fait pour vous ! "Resist To Exist" n'est pas très long, à peine 30 minutes pour 8 titres mais croyez-moi, pendant une demi-heure on en prend littéralement plein la figure et les dents, d'autant que "Resist To Exist" est bourré de featurings, d'invités de marque, comme Tony Campos (Prong, Fear Factory) ou encore Raymond Herrera (Brujeria, Fear Factory). Vous imaginez un peu le bordel ambiant que cela peut créer dans vos enceintes... Lorsque j'ai écouté ce nouvel album de Black Oil, j'ai eu parfois l'impression de revenir en 1996, année où Sepultura a sorti son pinacle, "Roots", tellement "Resist To Exist" est bourré de sons très sud-américains, et inutile de vous dire que ça envoie sévère. Et dire que quand j'ai reçu cet album, j'ai regardé cette galette de façon dubitative, comme quoi il ne faut jamais se presser... Côté technique, "Resist To Exist" a été produit par Cristian Machado (Ill Niño) et Logan Mader a assisté à l'enregistrement, quand je vous dis que cet album est un petit "badaboum" en puissance.

En conclusion, je dirais que "Resist To Exist" est un très bon album, un disque qui s'adresse aux amateurs de metal au son moderne et bien évidemment aux fans de la scène "nu". Au premier abord, on se dit "Dieu que c'est moche" (je trouve le visuel horrible pour une fois), mais dès que l'on appuie sur "Play", qu'est ce que l'on se prend dans la tête... Un vrai petit bonheur. Et raison de plus d'apprécier cet album : les musiciens dénoncent littéralement la connerie humaine, le gâchis environnemental ou encore les politiques corrompus.