Le groupe
Biographie :

Black Bomb Ä est né en 1994 dans la petite ville de Viroflay en Yvelines. Le groupe décide d'emblée d'opter pour le double chant, en l'occurence Poun et Jag. Il se fait rapidement remarquer après quelques concerts et contacte Stéphane Buriez en 1998 pour enregistrer un premier EP 5 titres. En 2000, Black Bomb Ä intègre le collectif Sriracha et tourne ainsi avec Lofofora et Watcha. En 2001, il enregistre son premier album, écoulé aujourd'hui à presque 10000 copies, toujours avec Stéphane Buriez et participe aux Sriracha Tours 2 et 3. Par ambition, le groupe quitte Sriracha et M10 pour Enragé Production et Rage Tour. Jag quitte le navire, Arno de No Flag le remplace, Hervé Coquerel de Loudblast, lui, arrive derrière les fûts. La machine est relancée et le deuxième album, conçu au LB Lab de Stéphane Buriez, voit le jour début 2004. En 2006, Black Bomb Ä revient avec un troisième opus, "One Sound Bite To React", sorti chez Mon Slip / Warner. Le 23 Mars 2009, le groupe sort "From Chaos", un album intense et viscéral qui marque le retour de son duo de chanteurs originels. Black Bomb Ä revient en début d'année 2012 avec son nouvel album "Enemies Of The State" en collaboration le label At(h)ome (Lofofora, Mass Hysteria...). Toujours aussi direct et explosif, cet opus annonce une nouvelle aire pour le groupe avec la venue de Shaun Davidson (chanteur de Drive By Audio en Ecosse) en remplacement de Djag et Jacou (Ultra Vomit) qui a fraîchement rejoint le groupe pour y assurer la basse en live. Arno réintégre Black Bomb Ä en 2014 pour l'enregistrement de l'album "Comfortable Hate" sorti en Mars 2015. Le groupe revient le 12 Octobre 2018 avec un album produit par Francis Caste, qui porte tout simplement son nom : "Black Bomb A".

Discographie :

1999 : "Straight In The Vein"
2001 : "Human Bomb"
2004 : "Speech Of Freedom"
2005 : "Illicite Stuf Live"
2006 : "One Sound Bite To React" (DVD)
2009 : "From Chaos"
2012 : "Enemies Of The State"
2015 : "Comfortable Hate"
2018 : "Black Bomb A"


Les chroniques


"Black Bomb A"
Note : 17/20

Certains groupes de metal français font l’unanimité et il paraît aujourd’hui inconcevable de remettre cela en question. Je pense par exemple à Loudblast, Benighted, Psykup ou encore Gorod (ouais, hors de question que je cite Gojira, faut pas déconner quand même). J’aimerais pouvoir ajouter à cette liste Black Bomb Ä, mais il faut bien reconnaître qu’ils reviennent de loin, et qu’ils sont passés par des périodes franchement pas cool, tant pour eux que pour nous. On ne va pas se mentir, après le départ d’Arno au chant, on avait mal aux tympans, et il a fallu attendre son retour pour que le groupe retourne à son meilleur niveau. Aujourd’hui, ils viennent confirmer cette belle lancée avec un nouvel album simplement intitulé "Black Bomb A".

Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Au-delà, pourquoi chercher à innover à tout prix quand faire du Black Bomb Ä, c’est justement ce qu’on veut et ce qu’on attend du groupe du même nom ? Cet album est sans doute celui qui m’a le moins surpris, mais qui m’a aussi le plus plu depuis de nombreuses années. Même si les mauvaises langues pourront affirmer qu’on a déjà entendu ça, je dirai que la recette est certes restée la même, mais que c’est exactement ce que j’ai envie d’avoir dans les oreilles quand je me lance un album de BBA. À chaque fois qu’ils ont tenté quelque chose de nouveau, de plus recherché, voire plus travaillé, je n’ai pas accroché. Je citerai par exemple le chant en voix claire de Poun, que l’on retrouve ici dans des quantités tellement infimes que j’ai presque apprécié ces rares passages plus calmes ("Bulletproof").

Pour le reste, c’est tout ce qu’on aime : du hardcore, des morceaux courts et rapides, du punk avec ou sans chien, un peu de groove, des riffs qui s’approchent du trash sans trop s’y attacher, et évidemment cet indémodable duo voix aigue / voix grave, de quoi vous rappeler les plus beaux moments du groupe. Une fois de plus, le chant suffit à nous épater, il n’a pas perdu une once de puissance, malgré les années qui défilent, ça ne s’essouffle pas, mais genre pas du tout, même quand on arrive vers la fin de l’album. On peut même dire qu’on termine en beauté, avec l’ultra violent "Wake Up", qui ne franchit pas les deux minutes mais dont la déferlante de bourrin vient nous scotcher une dernière fois pour dire au revoir.

Finalement, rien de très original pour du BBA, mais de quoi nous rendre hystériques une nouvelle fois, avec une ligne droite sur l’autoroute du metal de qualité, auquel on ne trouve pas grand chose à redire, si ce n’est que cette certaine linéarité s’avère convaincante à tous les niveaux.


Grouge
Octobre 2018




"Comfortable Hate"
Note : 16/20

Quel plaisir de retrouver Black Bomb Ä ! Au-delà, c'est également un énorme plaisir de retrouver Arno au micro (j'ai jamais trop accroché à la voix de Shaun personnellement). Saluons également la présence de Logan Mader à la production ; Machine Head, Gojira, Soulfly…). "Comfortable Hate" fait partie de ces albums que l'on attend pendant des mois, en sachant que l'on aura du très lourd, du très bon, malgré les années qui passent. Sans surprise (ni bonne ni mauvaise), BBÄ répond donc présent et réussit plutôt bien cette mission.

Ainsi, on oublie rapidement la pochette d'un goût un peu discutable et on ne perd pas de temps : après une heureusement très courte intro, les choses sérieuses commencent. Le titre "Comfortable Hate", bien que très court (à peine plus de 2 minutes), me rappelle l'énorme claque que j'avais prise la première fois que j'avais écouté du BBÄ. À l'époque, c'était la chanson "Look At The Pain". Ici, même après toutes ces années, on retrouve toute l'intensité et toute l'énergie du groupe, toute cette violence qu'ils savent nous envoyer dans la gueule, bien orchestrée par la grosse voix grave d'Arno et celle toujours aussi stridente de Poun. Sur ce point, rien à redire, nos deux compères n'ont pas pris une ride. Côté instru également, BBÄ réussit à faire une nouvelle fois du BBÄ, dans un style qui leur est propre, entre hardcore et punk, le tout made in Nord-Pas-de-Calais. Le meilleur titre de l'album (et de loin) arrive en quatrième. "The Point Of No Return" me rappelle les plus belles heures de BBÄ, quand Poun et Arno réussissent à former un véritable couple au micro, qu'ils s'envoient la réplique à tour de rôle tels Dalida et Alain Delon. Malgré ses 4min34sec, on en prend plein les tympans du début à la fin. D'ailleurs, cette chanson finit en apothéose, on pourrait la comparer aux meilleurs morceaux de l'ère Arno, de "Burn" à "Lady Lazy" en passant par "Be Alive" ou bien évidemment "Mary".

Alors, parfait ce nouveau BBÄ ? Non, quelques petites ombres au tableau tout de même. Personnellement, je suis de ceux qui n'ont jamais véritablement accroché à la voix "propre" de Poun (la voix propre d'un homme sale, c'est pas terrible comme mélange !). Autant dire que des titres comme "Into The Void", je m'en passerais volontiers. De même, "Tears Of Hate" me semble un peu trop molle, on sent que l'on arrive vers la fin de l'album, ça manque un peu d'énergie, et le refrain sonne même beaucoup trop néo à mon goût.

Enfin, rien de bien méchant, et surtout rien qui ne parvienne à gâcher le plaisir que l'on prend à écouter cet album en boucle. Même 20 ans après ses débuts, le groupe est toujours en forme, il a certes évolué et cet album n'est peut-être pas aussi intense qu'un "Speech Of Freedom" mais il vaut largement un "One Sound Bite To Eeact". Espérons donc que le line-up ne bouge plus et que BBÄ continue de retourner les scènes françaises une par une !


Grouge
Mars 2015




"Enemies Of The State"
Note : 16/20

Le 30 Janvier sort le dernier album de Black Bomb Ä, intitulé "Enemies Of The State". Cet album, c’est aussi l’histoire de plusieurs changements. Au revoir Djag et au revoir Etienne. Bienvenue à Shaun (à vérifier pour l’orthographe du nom) et à Jacou.

Alors, qu’est-ce que ça vaut le Black Bomb Ä nouveau ? La première chanson "Come On Down" a sa spécificité. En effet, cette première commence par un riff violent, rapide, et un cri aigu de Poun. On se dit "Pas de souci, c’est du BBÄ". Puis, au fur et à mesure, le morceau prend une autre tournure, une tournure plus groovy, plus southern rock. Et ce n’est pas pour déplaire, bien au contraire. C’est un rythme entraînant qui s’impose sur ce morceau. Et à en écouter le reste de l’album, on remarque que le côté groovy est une sorte de ligne directrice. Est-ce que l’on peut dire que le groupe s’est assagi ? Ce n’est pas vraiment le terme approprié, sur "We Don’t Care", l’influence punk est clairement présente, mais c’est juste que les BBÄ ont rajouté une autre dimension à leur musique.

Et quid du nouveau chanteur ? S’il y avait une ambiance indéniable dans les précédents albums des BBÄ, c’est bien parce que le duo chant suivait la dichotomie suivante : d’un côté une voix aiguë (Poun) et de l’autre la voix grave (Djag, puis Arno, puis re Djag). Avec leur nouveau chanteur, petit frère d’un des membres de The Exploited, c’est une page qui est tournée, puisqu’en effet, la voix de Shaun n’est pas aussi grave et rauque que celle de ses prédécesseurs. D’ailleurs, si je peux me laisser aller aux confidences, pendant un moment, je me suis demandé si ce n’était pas tout simplement Poun –seul- que l’on entendait tout au long de l’album. En effet, il faudra sûrement plusieurs écoutes pour reconnaître les deux voix différentes (ou alors c’est juste mes oreilles qui ont un problème, ce qui est aussi possible).

Autre chose que je n’avais pas vraiment remarqué par le passé, c’est l’influence NYHC. Sur la chanson "Enemies Of The State", le début fait carrément penser à du Sick Of It All. Ensuite, bien sûr, la chanson prend son envol, depuis le temps qu’ils officient, les membres de BBÄ ont réussi à créer leur style. C’est d’ailleurs sur cette chanson qu’on retrouve, pour la première fois de l’album, le chant clair de Poun ( et j’avoue qu’il m’aurait manqué s’il n’avait pas du tout été présent sur l’album).

Puis, si sur ce CD, il y a une piste qui vaut particulièrement le détour, c’est "Hell On Earth". Tout simplement parce que le début fait penser à du Neurosis. Un côté post hardcore ambiant bien lourd… qui se transforme en du punk hardcore énervé et rapide, et puis des chœurs totalement NY. Tout ça sur plus de 8min. Eh oui, chose assez étonnante pour un album de BBÄ, une de leurs chansons dure 8min. Et alors qu’on s’attend à ce que la chanson soit finie, le côté post hardcore ambiant du début revient à la charge. Inutile de dire qu’on ne pouvait rêver mieux pour une fin d’album. Cette chanson est celle que je classerais dans les "plus" de l’album. D’ailleurs, l’outro qui met fin au CD prolonge quelque peu ce "Hell On Earth". Un côté posé, lent, lourd…

En résumé, ce que l’on peut dire sur cet album de BBÄ, c’est que malgré les changements, il s’impose clairement dans l’esprit et l’entité du groupe. Rien de désagréable, aucune étrangeté (qu’on avait pu repérer sur "Speech Of Freedom", qui m’avait un peu laissée pantoise à la première écoute). Bref, si vous aimez BBÄ, vous allez aimer cet album.


ePo
Janvier 2012




"From Chaos"
Note moyenne : 18/20

Hophop, Black Bomb Ä c’est des histoires vite racontées, vite réglées, après un changement de label pour venir chez At(h)ome, Black Bomb Ä décide aussi de revenir aux sources en renouant avec leur producteur Stéphane Buriez pour ce dernier album "From Chaos" mais surtout en revenant à la bonne vieille recette Djag et Poun au chant. A la première écoute de ce "From Chaos", je suis peut être un peu déçue par la recette gentil hardcore et je note donc quelques légers changements de style, des sources plus hardcore, un côté metal légèrement mis de côté en faveur de parties plus mélodiques ("Emergency", l’étrange "Get The Fuck Out"), mais toujours relayées par le chant de Djag. Djag à ce propos qui me pose un problème, étant fervente admiratrice de ce type au sein du Noyau Dur que j’adore, je trouve ici que la puissance de son chant se fait quelque peu périmée, banale et peu mise en valeur alors que Djag nous a démontré sur "Resistance" (l’album de LND) une palette de chant beaucoup plus étendue. Passons. Le nouvel album de Black Bomb Ä est à nouveau un bon CD, dans la linéarité des succès du groupe qui ne s’essoufflent pas ou peu. La structure 2 chants (idée proche de celle de SOAD), batterie saccadée et basse accompagnant les chants doublés ne change donc pas, Black Bomb Ä a inventé son propre style et cette marque de fabrique est toujours aussi présente. D’autre part on peut dire que BBÄ nous prend par les sentiments puisque pour ce "From Chaos", il se paye le luxe de faire un featuring sur "Burning Road" avec une des plus grandes icones punk : Wattie de The Exploited (Waaah la classe), mais je me permets de comparer ce featuring à une sorte de mixeur dans lequel on aurait balancé quelques ours et un gremlin, donc plutôt ridicule, loin de l’admiration que j’avais pour The Exploited, merde. Pour conclure, 3 ans après "One Sound Bite To React", rien à redire, pas spécialement de tubes comme on avait pu les apprécier sur "Speech Of Freedom", mais de très bons morceaux qui raviront les fans avec un groupe qui joue la carte du mélodique ("All The Way") et du hardcore ("Fucking Hate") tout au long de ce nouvel album.


Lenore
Mars 2009
Note : 17/20

"From Chaos" est le quatrième album du groupe qui n'en avait sorti depuis "One Sound Bite To React" en 2006. Cela fait également 15 ans que cette formation existe et perdure malgré les changements de label et line-up. Ici, nous retrouvons Djag au chant (qui a fait son retour dans le groupe en 2007), et dès la première song intitulée "To Reactivate", ils envoient dur avec le chant couplé (avec Poun) qui a fait leur renommée tant sur scène que dans leurs albums : une musique d'une grande puissance. So, écoutons l'album en entier !

Que ça fait du bien Poun et Djag ensemble alors que j'écoute la première chanson, celle que le groupe a justement mis en avant avant toutes les autres sur leur MySpace. Je trouve qu'il est important de suivre la linéarité de l'album même si parfois il y a des tubes qui ressortent. D'ailleurs, j'apprends que dans la chanson 6, c'est Wattie Buchan, chanteur du groupe de punk mythique The Exploited, qui nous fait un "Burnin Road" impressionnant ! On entend 3 voix en même temps à certains passages ! Ce "From Chaos" puise ses sources plus dans le punk que dans le metal. Différent du dernier opus du groupe ? C'est certain ! Meilleur ? Il est mixé par Stéphane Buriez (Loudblast, L'Esprit Du Clan, Tagada Jones et Darkness Dynamite dont le nouvel album sort bientôt). Cette fois c'est le label At(h)ome, tenancier du groupe Lofofora, Mass Hysteria ou Aqme. Le son est propre, on s'en prend plein du début à la fin. C'est comme une machine infernale qui ne s'arrête pas ! Aussi, les derniers morceaux de l'album qui en compte 12, sont aussi incisifs que les premiers sinon plus ! La dernière s'intitule "Tales From The Old School", une belle façon de montrer les retours aux sources du groupe !

Ici, à chaque début de chanson, ou presque, il y a cette batterie, cette voix qui nous amène dans le bain; on est emporté dès le début. L'énergie live est retrouvée ici, le groupe nous convie déjà à bouger dans tous les sens, à faire des pogos de tarés, à vibrer avec eux. Toutefois, c'est avec une grande maîtrise qu'ils allient voix rauque, criée et voix plus mélodique, chantée. C'est cela qui fait je pense une des qualités du groupe qui, sans cela, les amènerait soit dans le death / hardcore ou le rock classique. Non pas de ça chez Black Bomb Ä, on veut prendre aux tripes des gens et après 15 ans d'activité, il semble qu'il n'y ait pas de fatigue chez ce groupe. On sent aussi la maturité du groupe par justement cette alliance magique de la guitare / batterie qui sonne comme des coups de poing derrière le combo voix. Quand vient la partie mélodique, la basse prend sa place le temps d'un court instant ! Un album bien hardcore tout de même !

Connaissant le groupe depuis un certain temps, quand j'écoute "From Chaos", les classiques me reviennent tels "Beds Are Burning" ou "Burn". Ce quatrième album du groupe est amener à devenir un classique ? We'll see, il est distribué par Wagram, donc il touchera un large public ; et pour ceux qui lisent cette chronique assez tôt, je vous rappelle que le groupe est en concert à La Maroquinerie de Paris le 29 Mars. Bougez-vous le cul et faites-le avec eux sur scène, ça vaut le coup !


Davydeush
Mars 2009
Note : 19/20




"One Sound Bite To React"
Note : 17/20

Figurant en bonne place parmi les favoris de la scène metal Française, Black Bomb Ä nous avait habitué à une musique de qualité, balançant entre punk un tant soit peu psychédélique, hardcore, riffs lourds et modernes, agrémentés d'envolées mélodiques contrebalancées par des rythmes mécaniques, le tout dans de bonnes productions transmettant la rage qui émane de ce groupe sur scène.

Eh bien une fois de plus, mission accomplie pour ce groupe haut en couleurs, indétrônable de sa place de baron de l'underground Français. "One Sound Bite To React" est malheureusement passé un peu inaperçu dans la presse à sa sortie en Octobre. Ceci est impardonnable tant cet album a toutes les qualités requises pour être labellisé "classique du groupe". Les sonorités sont certes différentes, résolument plus metal, mais les riffs sont beaucoup plus puissants et accrocheurs. La batterie tatanne grave et s'écarte, tout comme les guitares, du sillon punk tracé jusqu'alors. Les roulements de toms et de doubles grosses-caisses sortent tout droit de ce qu'Hervé faisait auparavant derrière les fûts de Loudblast. Le désormais célèbre duo Poun / Arno au chant fonctionne à merveille et le timbre criard, direct et aigu du premier s'enroule autour de la voix toujours aussi caverneuse et animale du second, pour qu'au final seule l'efficacité du duo nous claque aux oreilles, portée par des compositions carrées, sans fioritures inutiles, spontanées et dans lesquelles ont sent que le groupe a mis toutes ses tripes.

Bref, Black Bomb Ä nous sert une nouvelle déflagration qui devrait nécessairement s'entendre dans toutes les chaumières du pays.


La Patte de l'Ours
Décembre 2006




"Speech Of Freedom"
Note : 18/20

Nombreux sont ceux qui redoutaient ce qu'allait devenir Black Bomb Ä après une absence de trois ans marquée par le départ de chez Sriracha (booking) et de chez M10 (distribution) puis par des changements de line-up (chant et batterie). Certes le groupe a montré qu'il était toujours là sur scène et que ses nouveaux membres s'étaient parfaitement adaptés mais niveau compos c'était un peu flou jusqu'à la sortie officielle de ce "Speech Of Freedom". On attendait ce qu'allait donner Black Bomb A sans un de ces piliers, à savoir Jag, parti chez Sarkazein, et ce qu'allait donner aussi la voix d'Arno (No Flag) avec celle de Poun. Il aura suffit d'une seule écoute de ces 12 titres pour nous rassurer sur ce dernier point, Arno ayant opté pour une voix caverneuse et bien grasse à la manière de Crass de Boost. Cette voix contraste, et c'est peu de le dire, avec la voix haute, aigue et toujours hallucinante de Poun. Poun qui, d'ailleurs, a élargi son registre vocal avec des parties plus planantes, encore plus mélodieuses, comme par exemple sur les fabuleux "Burn" et "Look At The Pain". Côté batterie, Hervé Coquerel (Loudblast) n'a pas révolutionné le style Black Bomb A mais en revanche il apporte toute son expérience et son côté "carré". Dans l'ensemble, les Black Bomb Ä sont restés fidèles à leur metalcore crossover comme ils le définissent eux-mêmes. La folie a été un peu mise de côté pour des passages plus planants, plus posés, plus travaillés, sur lesquels Poun s'en donne à coeur joie. Pour le côté brutal, Arno répond avec brio et apporte cette lourdeur qu'il manquait peut-être avant. Au niveau de la production, le travail du trio Stéphane Buriez / François Jamin / Grégoire Saint-Maxin est phénoménal, il donne toute la puissance et la précision dont l'album avait besoin. Il n'y a plus aucun doute maintenant, Black Bomb Ä a mûri, Black Bomb Ä s'affirme de plus en plus comme une valeur sûre du metal Français, Black Bomb Ä a atteint des sommets où il sera difficile d'aller les chercher. Vous n'avez aucune raison de passer à côté de cet album, ni à côté de la tournée qui va faire (est-il besoin d'en douter ?) très très mal !


Petebull
Février 2004




"Human Bomb"
Note : 16/20

C’est en 2001 que sort l’album ""Human Bomb", premier album du combo Parisien... Il succède à une démo de 6 titres, intitulée " Straight In The Vein", aux sonorités punk- hardcore. Cet album marque le début de la carrière de Black Bomb Ä. Cet album est assez différent de la démo, il se compose de 11 titres principaux (plus une petite surprise). Le style de cet album est légèrement différent de la démo. En effet on y retrouve l’esprit punk-hardcore de "Straight In The Vein", notamment avec des titres comme "You Can’t Save Me", "Get Out Da Bastards" ou "My Mind Is A Pussy" mais la particularité qui différencie ces deux CD c’est que "Human Bomb" possède une toucheplus metal-hardcore que l’on peut remarquer sur des titres comme "Human Circus", "Police Stopped The Way" ou encore "Project" et "Everlast"... Pour conclure on peut dire que cet album est un vrai bonheur pour les amateurs du style. En plus ce sont des Français alors il faut les soutenir... (je sais je suis chauvin mais bon !).


PanzerGui2
Mai 2007




"Straight In The Vein"
Note : 15/20

Avant que Black Bomb Ä n'officie dans son style de metalcore à deux voix si particulier, il y a eu "Straight In The Vein", oui, la démo 5 titres sortie en 1999, qui laissait à peine imaginer ce que le groupe allait devenir. Le combo nous livre donc un punk-hardcore très saturé, rapide et sans pitié. Les rythmiques s'enchaînent, et c'est à peine si on sent passer les quelques ralentissements qui viennent tempérer le tout entre deux orages ("Shot"). Et pourtant...et pourtant on sent déjà le côté barré du futur BBÄ débarquer, quelques décharges de folie commencent à montrer le bout de leur nez, notamment dans les échanges vocaux qui sont bien moins gentillets que dans les albums qui s'ensuivront ("Hostile Infection"). Le côté barré de Black Bomb Ä va même jusqu'à me faire penser à du bon vieux Tankard (oui oui), les rythmes violents, rapides et linéaires autant à la batterie qu'aux guitares ("Born To Die"). La démo s'achève par l'explosion de "Law' Phobia" précédée par une intro de ce chant qui fait la singularité de Black Bomb Ä, il faut quand même attendre quasiment deux minutes pour que la sauce soit vraiment envoyée, mais quand elle y est, plus aucun problème ne se présente. La production est adaptée au genre musical, assez propre, mais pas trop, histoire d'y laisser les quelques fioritures propres au punk-hardcore. Cette démo est rapide, relativement violente, emplie de folie et prête à nous montrer ce que les membres de BBÄ ont dans le ventre, en somme.


PsyMe
Août 2009


Conclusion
A écouter : No One Knows (2004)

L'interview : Jacou

Le site officiel : www.facebook.com/blackbomba.officiel