Le groupe
Biographie :

A peine créé sur les cendres encore chaudes de Sling69, le trio Birds In Row sort en 2009 un premier 45 tours et enchaîne les dates à travers la France. Birds In Row va à mille à l’heure, comme sa musique, concentré explosif de colère noire et de rage froide, dont se dégagent une vitalité et une détermination impressionnante. Après une tournée en Europe arrive le second EP "Cottbus" défendu au cours d’une tournée avec As We Draw. Symbole montant du hardcore français le groupe tourne au USA puis signe chez Deathwish sur lequel sort le premier album "You, Me & The Violence" en 2012. L'EP "Personal War" sort en 2015, puis l'album "We Already Lost The World" sort en 2018.

Discographie :

2009 : "Rise Of The Phoenix" (EP)
2011: "Cottbus" (EP)
2012 : "You, Me & The Violence"
2015 : "Personal War" (EP)
2018 : "We Already Lost The World"


Les chroniques


"We Already Lost The World"
Note : 19/20

2018 ? J’ai encore abusé sur ce coup-là. Mais on a une chance, c’est que l’art ne se périme pas avec le temps. Certains me rétorqueront que le Robocop de 1987 pique les yeux. Certes. Mais dans le cas des Français, même leur premier EP (2009) est encore à la hauteur aujourd’hui !

"We Already Lost The World", et je suis bien d’accord. Comment peut-on ne pas l’être ? Cela fait bien longtemps qu’on a atteint le point de non retour. Birds In Row fait partie de ces groupes qui m’ont toujours touché et très honnêtement, je crois que j’aurai du mal à en dire du mal un jour. En même temps aucune raison valable de le faire en 10 ans d’existence. Comme toujours, le groupe sait nous servir ce qu’on attend de lui mais, comme toujours, parvient à nous surprendre de la plus belle des manières. Autrement dit nous sommes en terres conquises avec la moitié de l’opus avec des compositions inspirées mais disons conventionnelles quand on connaît le passif du groupe. A l’inverse, évidemment, on trouve des bulles de souffre comme "We Vs. Us", "Remember Us Better Than We Are" et "15-38" qui est sans nul doute le chef d’oeuvre dans le chef d’oeuvre. Les cordes claires résonnent comme une détresse palpable mêlées avec brio sur un chant parfois clair, souvent résigné.

Birds in Row fait partie de ces groupes à la rage poignante et communicative qui vous prend votre joie de vivre pour la transformer en colère triste, ou plutôt en tristesse colérique, qui vous donne envie de vous égosiller contre tout ce que vous trouvez injuste sur cette terre, contre toute la bêtise, l’absurdité, cette bienveillance disparue, cette humanité à la dérive qui nous pousse à penser que disparaître est tout ce que peut arriver de mieux à cette jolie planète. Ces ambiances sont devenues assez rares dans le paysage musical des musiques extrêmes alors qu’elles véhiculent des émotions fortes, et j’ai envie de remercier les mecs de Birds In Row de continuer leur art. Alors tout simplement merci.


Kévin
Octobre 2021




"You, Me & The Violence"
Note : 17/20

Pourquoi ? Pourquoi perdre son temps à écrire les lignes qui vont suivre pour tenter de vous convaincre d’écouter un album des plus classieux alors que rien au monde ne pourrait le faire mieux que l’album lui-même ? Tout simplement parce que si je rends trois lignes au rédacteur en chef il va croire que je me paie ça tête. Je vais donc tenter, armé de mon vocabulaire aussi riche et adapté que possible de, non pas vous donner envie d’aller écouter "Rise Of The Phoenix", mais de faire naître chez vous le besoin de le faire, tout simplement.

On peut déjà parler de l’artwork, même plus largement du packaging, propre, sobre, classe, le plaisir des yeux avant celui des oreilles. Ensuite, pourquoi ne pas parler de la parution de ce bijou sur Deathwish qui, pour ceux qui ne le saurait pas encore, est le label du frontman de Converge. Un label de premier choix pour des groupes qui le sont tout autant. Mais tout ça ne serait rien, ou alors pas grand-chose, sans les 35 minutes de jouissance offertes par Birds In Row. De son entrée en matière fulgurante et expéditive ("Pilori"), donnant déjà tout son sens au titre de cet album, au final de treize minutes dans un style beaucoup moins rentre-dedans mais tout aussi déstabilisant ("Lovers Have Their Say"), BIR ne fait pas un seul faux pas et barbouille dans nos oreilles une musique d’une rare intensité. Impossible de coller sur ce skeud une étiquette stylistique figée mais une chose est certaine c’est que c’est la violence la maîtresse des lieux. Une violence inouïe aussi bien musicale, que mentale avec des morceaux comme "There Is Only One Chair In This Classroom", "Guillotine" ou "The Illusionist" et ce même déluge est poussé dans ses derniers retranchements avec des titres encore plus incisifs à l’image de "Cages", "You, Me & The Violence" et "Police & Thieves". Le son, d’une puissance explosive, n’y est pas pour rien dans le rendu final et chaque instrument y trouve légitimement sa place sans en dominer un autre, même la voix. Les Français nous accordent tout de même quelques brèves trêves, émotionnellement fortes avec "Last Last Chance" et son groove ensorcelant, "Grey Hair" pour son côté écorché dénué de percussions. On trouve également des morceaux beaucoup plus aérés, un peu différents quant au registre musical, mais néanmoins très cohérents avec le reste, je pense notamment à "Walter Freeman" pour le jeu de gratte ou "Cold War Everyday" pour le chant saccadé presque rappé.

Voici un album qui cogne, qui prend au tripes ; un album à la musique jouissive qui fait du bien en peignant du mal. Un album qui dicte la relation qu’on a avec lui comme s’il ne nous laissait pas le choix et qui se résume par son titre : You (moi, nous, vous, les auditeurs), Me (l’album) & la violence…


Kévin
Décembre 2012




"Rise Of The Phoenix"
Note : 12/20

Un groupe tout nouveau débarque sur la scène metal française : Birds In Row ; telle est la signature de la formation de ces trois musiciens au style difficilement classable sous un seul nom. En effet, les diverses influences se font ressentir, en passant du hardcore au punk / metal. "Rise Of The Phoenix", leur premier EP sorti en Novembre 2009 porte donc une tendance bien vénère, tant dans les paroles que dans la musicalité elle-même. Au niveau du contenu, les textes sont révoltés, se faisant le reflet de leurs pensées les plus profondes en ce qui concerne l’inacceptable dans le monde qui nous entoure. Le chanteur hurle sa frustration, peut-être un peu trop sur le long de l’album pour les amateurs de l’alternance chanté / hurlé ! L’instrumentation est plutôt carrée, batterie, guitare et basse sont propres, dommage que le son global fasse un peu "fouillis", et donne à la longue un peu mal à la tête ! Si je devais faire un reproche à cet album, ce serait le manque de variations, de ponts, de breaks… ; là encore ce n’est qu’une question de goût mais personnellement, la musique ne me prend pas assez aux tripes !! En revanche, pour les fans de hardcore et pour qui ces nuances ne sont pas indispensables, "Rise Of The Phoenix" sera un disque à rajouter à votre discothèque !


Angie
Mars 2010


Conclusion
Le site officiel : www.birdsinrow.com