Des arrangements de cordes dignes d’un grand film, une voix angélique venant appuyer le tout, on ne peut pas se tromper, c’est bien du metal symphonique auquel nous avons affaire ici….. Et bien, détrompez-vous, spoiler alert, il y a surprise en la demeure !
Car Beyond God surprend rapidement dès l’ouverture de "Chronos", proposant un metal symphonique proche du black metal et de l’avant-garde. Guitares dissonantes, batterie nerveuse aux blast beats assumés, certes la voix de Meryl Foreman demeure mélodique au possible, mais l’on sait très bien que les growls ne sont pas loin. Ils viendront, n’ayez crainte. Le morceau se termine sur une note plus orchestrale, proche de Therion, mais le ton est donné en quatre minutes.
Cela se poursuit sur "Frostbite", en plus d’ajouter, pour sa part, une profondeur dans les basses, pour appuyer à nouveau des orchestrations plus que réussies. La musique de Beyond God est riche et demande à être écoutée à haut volume, pour permettre de saisir toute la puissance de celle-ci.
Tout cela deviendrait rapidement lassant si le groupe tombait dans le piège de rester seulement sur des attaques répétées, mais "Coronation" est là pour balancer le tout, dans un morceau aux passages plus lents, conservant les orchestrations, mais d’une facture plus lugubre. "Heartbreaker", la pièce suivante, tente d’incorporer toutes les influences mentionnées précédemment, avec une introduction Maidenienne, période "Seventh Son", suivie à nouveau par des arrangements assez costaux, la section rythmique jouant un rôle d’avant-plan. Et que dire du quasi hommage aux premiers balbutiements d’Evanescence dans "A Siren’s Cry" ? Disons seulement que ce morceau, comme bien d’autres sur l’album, affiche sous les projecteurs l’immense talent vocal de Meryl Foreman (elle se permet même une petite incursion nu metal). Un salut particulier également à la production qui, je le rappelle, possède une profondeur incroyable. Le son est moderne et puissant, un véritable allié de cet album épique.
Beyond God réussit donc le pari d’innover en quelque sorte dans un style usé jusqu'à la corde. Que ce soit des influences plus proches du death ou du black, ou bien des combinaisons de voix ou de rythmes brisant la monotonie, Beyond God peint un tableau rafraîchissant, tout en conservant les codes du metal symphonique, mais en teintant le tout de plusieurs couches d’émotions. Une belle surprise pour moi en cette fin d’année.
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