Le groupe
Biographie :

Fondé en Décembre 1995 par Loïc Cellier (guitare, voix, basse, boîte à rythmes) et Nathalie Leblanc (chargée de l'écriture des textes), la première démo "Notre Amour Eternel" sortira en Avril 1996 et sera bien accueillie par le public. En 1997, Belenos enregistre sa deuxième démo "Triste Pensée" mais le groupe n'obtient pas de signature avec un label. En fin d'année, Nathalie quittera le groupe laissant Loïc Cellier seul maître à bord. N'abandonnant pas le projet Belenos, il enregistre, en 1998, une troisième démo "Allegorie D'une Souffrance" qui ne trouvera toujours pas de distributeur. En fin d'année 1998, Belenos complète ses rangs avec l'arrivée de Denis Sokowicz à la batterie, Raphaël Fontaine à la guitare et Yann Desaulty à la basse, "Allegorie D'une Souffrance" est alors remixée et bénéficiera de la première cover couleur du groupe. En 1999, le line-up est modifié par l'arrivée de David Foulon à la basse et le départ de Raphaël Fontaine. Le groupe commence alors l'enregistrement de son premier album "Errances Oniriques" qui sort sur le label Sacral Productions en 2001. Le line-up est complété par Guillaume Dallery comme deuxième guitariste et Marc Devillers remplaçant Denis Sokowicz à la batterie. Le groupe sort alors "Spicilège" sur Sacral Productions en 2002. Après de nombreux concerts, le remplacement à la batterie de Marc par Gilles Delecroix et un break de quelques mois, le groupe sort "L'ancien Temps" en Février 2004 reprenant les premières démos et prépare son nouvel album "Chants De Bataille" pour 2007. En 2009 sort "Errances Oniriques" dans une version entièrement réenregistrée et retravaillée. De plus, un nouveau line-up de concert est monté, avec des concerts prévus pour 2010. En 2010 sort "Yen Sonn Gardis" dont l'ensemble des paroles est en breton, suivi de quelques concerts. L'album suivant, "Kornôg", sort en Septembre 2016. En Septembre 2019, Belenos sort "Argoat" chez Northern Silence Productions.

Discographie :

1996 : "Notre Amour Eternel" (Démo)
1997 : "Triste Pensée" (Démo)
1998 : "Allegorie D'une Souffrance" (Démo)
2001 : "Errances Oniriques"
2002 : "Spicilège"
2004 : "L'ancien Temps" (Compilation)
2005 : "Chants De Bataille"
2007 : "Chemins De Souffrance"
2009 : "Errances Oniriques" (Réédition)
2010 : "Yen Sonn Gardis"
2016 : "Kornôg"
2019 : "Argoat"


Les chroniques


"Argoat"
Note : 16/20

Si on ne compte pas le réenregistrement de "Errances Oniriques", ce "Argoat" est le septième album de Belenos depuis ses débuts en 2001. Loïc Cellier, seul maître à bord, prend son temps et n'a aucune envie de précipiter les sorties, les albums sortent quand ils sont prêts et pas avant. Une intégrité qui lui a permis de garder un standard de qualité assez élevé depuis ses débuts et une patte reconnaissable entre mille.

Tout le monde a dû le remarquer depuis mais pour ceux qui ont vécu au fond d'une grotte ces dix dernières années, on va quand même le rappeler, sur ses derniers albums Belenos a levé le pied sur la violence et les blasts ne sont plus aussi fréquents. Les ambiances, par contre, se taillent la part du lion et rendent ce black pagan aux accents celtiques encore plus épiques. Bon, je dis ça mais "Karvden" ouvre l'album sur une bonne grosse volée de blasts bien sauvages avec ces choeurs épiques dignes d'un Bathory époque viking en soutien, il semble donc que "Argoat" nous montre un Belenos retrouvant l'envie d'attaquer un peu plus souvent. Une entrée en matière aussi direct qu'efficace qui balance des riffs parfois limite thrash avec même un "Ugh" du plus bel effet façon Tom G Warrior ! La preuve que Belenos sait encore se faire belliqueux même si les mélodies ont pris plus de terrain. La plupart des morceaux sont d'ailleurs assez long et durent souvent entre cinq et sept minutes, de quoi prendre le temps de développer ces fameuses ambiances toujours aussi prenantes. La personnalité de Belenos est tellement marquée que les amateurs du groupe savent déjà à quoi s'attendre avec ce nouvel album. En dehors d'une agressivité un peu plus présente que sur ces derniers albums, le groupe n'a pas changé son fusil d'épaule et balance toujours un black metal poignant, aux ambiances évocatrices et aux mélodies imparables. Les blasts succèdent aux riffs lourds et aux mélodies mélancoliques et la dynamique de l'ensemble fait que malgré des morceaux assez longs on ne voit pas le temps passer. Le chant est une fois de plus intégralement en breton mais pas d'inquiétude, les paroles sont traduites en anglais dans le livret donc en dehors des anglophobes tout le monde pourra comprendre de quoi il en retourne, un geste d'autant plus sympa que tout le monde ne le fait pas (oui, je pense à vous les groupes scandinaves).

Comme je le disais, ce nouvel album est plus nerveux que ses prédécesseurs et si vous n'allez pas retrouver la fureur d'un "Errances Oniriques", vous allez quand même y trouver plus de blasts et des accélérations plus fréquentes que chez ses grands frères. Je sais bien que la violence ne fait pas un bon album mais cela fait plaisir de retrouver un Belenos plus nerveux, d'autant que ces passages plus agressifs se marient toujours à merveille avec les riffs plus épiques ou pagan. Je ne sais pas ce qu'a mangé Loïc Cellier cette fois mais en tout cas, la plupart des morceaux ont droit à leurs tirs de barrage ne serait-ce que brièvement et l'ambiance générale est plus belliqueuse. Pour ce qui est du son, on est dans les standards du groupe donc ça sonne très bien, ni trop puissant, ni trop propre, ni trop crade. C'est un vrai plaisir en tout cas de retrouver le black metal de Belenos, qu'il est d'ailleurs le seul à pratiquer de cette façon, et des morceaux comme "Huelgoat" sont de véritables coups au cœur. Des arpèges simples créant des mélodies mélancoliques et magnifiques, une violence prononcée, un chant habité et arraché, des choeurs épiques, bref sept minutes qui résument parfaitement Belenos et qui montrent tout le savoir faire de Loïc Cellier. En tout cas, la violence a fait un tel retour sur cet album que l'on ne retrouve le Belenos plus posé et pagan que l'on a entendu sur les derniers album qu'à partir du sixième morceau, "Dishualder", c'est dire à quel point le groupe a voulu montrer les crocs cette fois ! "Argoat" devrait surprendre ceux qui pensaient que le black metal brut ne ferait plus son apparition et que ces avalanches de blasts étaient un vestige des débuts du groupe, car même si nous ne sommes pas revenus au point de départ, il n'empêche que ces neuf nouveaux morceaux envoient quand même du bois en termes de violence.

Un nouvel album qui confirme tout le talent de Loïc Cellier et donc de Belenos dans le domaine du black pagan et celtique. On note un retour prononcé de la violence et des blasts cette fois pour un album qui attaque bien plus fort que ses grands frères. "Argoat" est donc un excellent album de plus à afficher au palmarès du groupe et ce retour à plus d'agressivité devrait en ravir plus d'un.


Murderworks
Septembre 2019




"Kornôg"
Note : 14/20

Voilà déjà bien longtemps, je découvrais Belenos par le biais de feu Sacral Productions et les deux chefs-d’œuvre sortis à l'époque que sont "Errances Oniriques" et "Spicilège". Depuis, je n'ai jamais cessé de suivre le groupe, même si je me reconnais moins dans sa musique depuis la signature chez Northern Silence... Pour autant, chaque nouvel opus pondu par Loïc Cellier parvient à attiser ma curiosité et c'est donc plein d'excitation que je me suis penché sur ce tout récent "Kornôg" ! Et malgré ma légère appréhension, c'est avec beaucoup d'espoir que je vais me replonger dans les mythes et légendes celtes... Reste à savoir si ce grand plongeon dans l'océan m’entraînera au fond ou me permettra de voyager par delà les cieux !

On débute l'écoute avec "Kornôg" et son riff d'intro à la mélodie envoûtante au possible ! Ce premier morceau se veut plutôt mid-tempo et semble se mouvoir tel un navire sur l'océan à l'approche d'une tempête : malgré le calme apparent, on sent que le vent est en train de se lever peu à peu... En tout cas, après cette première bonne impression, il en vient une moins agréable : le son ! Celui-ci a un côté trop numérique, trop compressé et manque d'un peu de chaleur voir de puissance... Même sentiment concernant la voix qui semble victime de quelques effets ou tout du moins d'une réverbe qui a tendance à légèrement la désincarner ! Avec une rythmique plus couillue, des guitares acérées et un chant plus rauque et brut de décoffrage, le rendu aurait je pense été tout autre... Le résultat ? Un premier morceau sympathique qui s'écoute sans véritable déplaisir mais qui ne marquera pas plus les esprits que cela... Heureusement, quelques chœurs masculins viendront égayer vos âmes guerrières !

On poursuit avec "Skolosenn Ur Vag", morceau où l'on retrouve des arpèges typiques propres à Belenos en introduction, ainsi que des chœurs qui sont une fois n'est pas coutume une véritable marque de fabrique du groupe ! La suite s'avère plus classique et guerrière, alternant mélodies mélancoliques et riffs presque groovy... Sur les passages les plus lourds, le chant tend même vers le death metal ! Et même si ce titre est inégal, c'est peut-être celui qui fait le mieux le lien avec le Belenos du passé... Pourtant, malgré de sympathiques atmosphères il manque un je ne sais quoi qui ferait chavirer mon cœur ! "E Donder Ar Mor", quant à lui, s'oriente vers plus de brutalité avec une batterie plutôt énergique. Le premier riff marque une certaine évolution dans la musique de Belenos, apportant une certaine originalité, et l'ensemble chœurs / mélodie de guitare fonctionne à merveille ! Sentiment partagé avec l'arrivée pourtant discrète d'un instrument traditionnel... Pour le reste, il y a malheureusement beaucoup d'élucubrations qui font que le titre manque parfois un peu de feeling !

Place à "Lidkerzh An Anaon", titre au départ plutôt orienté mid-tempo et faisant la part belle aux guitares. Mais ça ne lui empêche pas d'offrir quelques moments fougueux mis en valeur par d'efficaces blasts ! Une nouvelle fois, on peut entendre ici et là des riffs sonnant beaucoup plus contemporains qu'à l'accoutumée : des fois, cela fonctionne parfaitement, mais à d'autres occasions, le morceau perd un peu son sens et c'est plutôt dommage car la volonté de base est on ne peut plus louable ! Heureusement, comme souvent, les chœurs viendront à la rescousse afin de galvaniser le Celte qui sommeil en chacun de vous... "Treizhadenn-noz", quant à lui, est un interlude à tendance atmosphérique de 2 minutes 30, plutôt agréable et facilitant grandement la rêverie ! L'occasion pour nous de faire le point tant sur notre personne, sur le monde, que sur les morceaux écoutés précédemment... Et après une première moitié d'album mitigée, dur de savoir ce que nous réserve la suite de ce "Kornôg" !

On enchaîne avec "Amorika", morceau bénéficiant d'une magnifique introduction avec un chant féminin en breton de toute beauté. La suite s’avérera moins subtile avec une déferlante de blasts et un riff principal diablement accrocheur ! Voilà probablement le titre vindicatif et rentre-dedans que tout le monde attendait avec une impatience non dissimulée. Avec toute cette puissance et ce feeling irréprochable, vous aurez envie d'headbanguer autant que d'en découdre pour peu que vous trouviez un adversaire à votre taille ! Mais rassurez-vous, Belenos n'oublie pas pour autant les mélodies insidieuses et les ambiances oniriques... Probablement le morceau le plus complet et le plus abouti de ce nouvel album ! " D'an Usved", lui, est un long titre de presque 13 minutes nous offrant un riff d'intro plus que séduisant... Pour le reste, il s'agit d'un morceau plutôt long et atmosphérique, pas désagréable en soi, mais qui fait un peu trop redescendre la pression à mon goût ! Peut-être manque-t-il juste d'un peu de saveur, mais j’avoue que je j'aurais préféré un peu plus de variété...

Le titre suivant s'intitule "Sord-mor" et s'avère lui plutôt énergique et varié, comme lors de l'arrivée du violon et du chant death. Les riffs sont composés avec talent et le travail des guitares est ici magistral ! Ce morceau va très vite devenir un des indispensables de ce nouvel album, montrant ainsi que Belenos a encore de la ressource... C'est bien dans ce genre de cas qu'on ressent les années d'expérience : il n'y a tout simplement rien à jeter ! Les mélodies vont s'immiscer jusqu'à vous glacer les os, les chœurs, eux, s'empareront de votre âme pour la faire fléchir, voir même la mettre à genoux ! Un titre aux atmosphères riches et aux ambiances nostalgiques du plus bel effet... "Lusenn An Ankou", lui, est tout bonnement parfait pour conclure avec sobriété ce "Kornôg" de presque 1 heure. Les mélodies sauront alors vous porter au loin, par delà l'horizon, et les quelques notes de piano finales sonneront en douceur le glas de cette expérience musicale enrichissante même si pas toujours très heureuse !

Malgré le poids des années, la sortie d'un nouvel album de Belenos reste un événement et ce "Kornôg" ne fait pas exception à la règle ! Pourtant, malgré toute la bonne volonté de Loïc Cellier, il ne sera en aucun cas pour moi ni l'album du siècle ni même le meilleur de Belenos. Peut-être que je reste trop ancré dans le passé et il est possible que je sois toujours à la recherche du nouveau "Morfondu", mais j'essaye malgré tout d'être le plus objectif possible... Sûrement qu'un son meilleur, plus analogique, m'aurait aidé à mieux apprécier ce nouvel opus. Je reste en tout cas conscient des efforts fournis pour renouveler le style propre à Belenos, et même si les arpèges et les chœurs font le lien avec le passé, je sens que le groupe cherche à aller de l'avant... Et même si cette évolution est encore à l'état de brouillon, cela donne inévitablement un album un peu trop hétérogène. Ce qui n'empêchent pas le talent et la maturité de faire leur œuvre révélant ici et là de véritables joyaux qui me rendent confiant en l'avenir ! Certes, "Kornôg" est pour moi en demi-teinte, mais si Belenos parvient à mettre l'accent sur le style mis en exergue sur ses meilleurs morceaux, je ne me fais aucun soucis quant à l'avenir du groupe !


Carcharoth
Octobre 2016




"Errances Oniriques"
Note : 17/20

C'est une fois de plus que Belenos vient conquérir notre âme en détresse au gré de sombres et enivrantes mélodies, par delà d'obscurs songes qui trouvent en ce "Errances Oniriques" compréhension et délivrance. Une appelation loin d'apparaître totalement étrangère à certains et pour cause, cet opus dissimule une réédition de l'album éponyme de 2001 auquel Loïc Cellier, avec pour seule compagnie son talent et son inspiration, redonne un second souffle bien mérité. Afin que nul ne reste sur sa faim, l'esprit torturé qui s'abrite derrière Belenos régale notre irrassasiable envie d'extrême et de mélancolie par les deux exquises nouveautées que sont "Seigneur De L'Obscurité" et "Serment De Revanche". Quel intérêt y a-t-il à cette réédition? Peut-être est-ce simplement de sublimer un génie déjà existant pour ainsi faire découvrir à quelques uns et redécouvrir à d'autres un opus grandement abouti, au risque de dévoiler une évolution malheureusement peu frappante si ce n'est par une qualité d'enregistrement désormais sans faille. Mais au final peu importe, Belenos a ce pouvoir ensorcelant que bon nombre lui envient, où règne mystère et suspence indomptable, alors que les airs menaçants se font envoûtants et que s'affrontent la délicatesse du doom metal à la fureur d'un black metal toujours empreint de cette influence Celtique. En d'autres termes une parfaite alliance terrassante à laquelle se lie un chant oscilliant entre voix claire et gutturale, révélé par des choeurs à l'allure religieuse énigmatique, le tout dans une démarche semble-t-il sincère. S'impose ainsi de toute sa magnificence la complainte "Morfondu", qui à elle seule pourrait suffir à convaincre quiconque de par son aspect grandiose qui bien heureusement ne se joue pas d'accessoires inutiles, au contraire de bon nombre de formations actuelles officiant dans la veine black metal mélodique en définitive surjouée et décevante. Qu'à cela ne tienne, les textes de ce chère Loïc viennent vérifier cette observation de par leur beauté, leur poésie, sublimant le mal et l'obscur, ce qui n'est pas sans rappeler un certain Baudelaire... La seule inquiétude demeure en le fait que deux rééditions coup sur coup peuvent cacher un manque d'inspiration ou que Belenos n'a nul besoin de se réinventer et ce pour notre plus grande peine. Mais gageons que s'en suivra à "Errances Oniriques" un digne successeur qui saura ravir les inconditionnels et rendre une nouvelle fois la scène metal Française fière de ses tendres enfants qu'elle engendre.


Jillian
Août 2009




"Chemins De Souffrance"
Note : 15/20

Voilà que débute "Chemins De Souffrance" et notre esprit entame un voyage de quarantes-huit minutes en terres Bretonnes au coeur de paysages sonores hivernaux et résolument menaçants créés de toutes pièces par Loïc Cellier. Ce dernier constituant le one-man-band qu'est Belenos n'en est pas à son coup d'essai et offre avec ce sixième album une nouvelle dose de pagan black metal à ses fans. En apparence des plus homogènes, ce dernier opus cache en réalité deux parties distinctes ou plus exactement deux chapitres. Le chapitre premier "Allégorie D'une Souffrance" contient quatre titres réédités de la démo éponyme de 1998, quand au second chapitre "Les Chemins De La Mort" il propose quatre nouveaux morceaux dont une outro des plus brillantes. Les présentations faites entrons dans le vif du sujet... "Chemins De Souffrance" est un concentré de compositions aboutis desquelles transparaîssent merveilleusement bien les éternels thèmes de la mort et de la solitude. Belenos nous conte d'une belle écriture des promenades funestes et solitaires au son de mélodies reflétant parfaitement l'ambiance. Quand à la langue voilà enfin un groupe qui n'oscille pas éternellement entre anglais et Français : Loïc Cellier a tranché pour la langue de Molière et lui reste fidèle tout du long. Globalement le son reste d'une violence terrassante mais Belenos sait se calmer quand il le faut et frôle le doom-black metal par moment ("War Hent An Ankou") et l'utilisation de chant clair et de coeurs ("Funeste Et Hivernal") renforce cette atmosphère froide de l'album. Mais s'il y aurait un reproche à faire à Belenos ce serait bien celui de son manque d'évolution par rapport à ses débuts, le membre unique du groupe a trouvé sa valeur sûre et hésite désormais à s'en éloigner... Mais le petit dernier de Belenos reste un album dont il est difficle de faire mieux dans le genre de nos jours, possédant une identité païenne qui lui est propre et qui lui va si bien !!


Jillian
Janvier 2008




"Chants De Bataille"
Note : 18/20

Belenos est sans doute l'un des meilleurs groupes de pagan black. Sachant allier le côté mélodique du pagan à une tonalité beaucoup plus brutale, cet album est beaucoup plus black metal donc plus brutal, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Le titre de l'album est parfaitement en adéquation avec leur musique. Une chose est sûre, vous ne risquez pas de confondre "Chants De Bataille" avec "Notre Amour Eternel". La tonalité est toujours épique, effectivement Belenos sait garder une image et un style tout en s'adaptant à des ressentis différents. Le son est très correct, digne d'une production norvégienne. Les riffs sont recherchés avec de beaux arpèges entraînants mais pas "mielleux". Des passages mélancoliques, et d'autres qui vous donneront la chair de poule tellement ils sont bons. Une voix claire qui fait penser à Enslaved période "Bladheimn". A ça, viennent s'ajouter des cris de douleur, d'autres de souffrance ou bien encore de haine. Si avec ça on se ressent pas la vie du guerrier ! Le tout sans oublier le côté pagan du groupe : des chants médiévaux qui révèlent et affirment cet hymne aux batailles de nos ancêtres. Cet album est un véritable tournant dans la carrière de Belenos. Pour conclure, il est vraiment frustrant de chroniquer un groupe où il n'y a rien à redire. "Chants De Bataille" est proche de la perfection.


Karonembourg
Avril 2006


Conclusion
A écouter : L'enfer Froid (2007)

L'interview : Loïc Cellier

Le site officiel : www.belenos.biz