Retour en force pour un groupe qui a pas mal compté lors de la NWOBHM (New wave of British Heavy Metal pour ceux qui se réveillent, comme Iron Maiden ou Saxon pour ne citer qu’eux). Battleaxe nous revient avec un nouvel opus au titre accrocheur, "Heavy Metal Sanctuary", 8 ans après leur dernier album, ou devrais-je dire "preuve de vie" en 2005 avec "Nightmare Zone" qui était en fait un EP de chansons créées en 87.

Là pas de doute, on est bien sur un vrai album de chansons toutes neuves ou presque (tant les influences aux légendes du hard 'n' heavy sont nombreuses), avec une réelle envie de bien faire après toutes ces années d’une carrière en dents de scie. Nous replongeant avec délectation dans le hard 'n' heavy des années 80, période chère à mon cœur, avec des groupes qui font, encore maintenant, les têtes d’affiches de grands festivals, Battleaxe reprend les fondamentaux sans, malheureusement à mon sens, apporter une petite touche de fraîcheur à l’ensemble. Loin d’être mauvais pour autant, avec des titres comme "Shock And Awe", "Give It More" (qui, même s'il est pompé à mort sur des groupes comme Accept, bénéficie d’une vraie énergie), "Too Hot For Hell" taillé pour la route ou encore "A Prelude To Battle", simpliste au possible mais qui constitue à lui seul un appel au headbang.

A contrario, certaines œuvres sentent un peu le plagiat ("Romeo", sorte de AC/DC sous disto, ou encore "Hail To The King", méchamment pompé sur le célèbre "Stand Up And Shout" de Dio au niveau du riff principal) ou l’essoufflé ("Heavy Metal Sanctuary", "Rebel With A Cause", "Revolution") mais rassurez-vous, derrière la 6 cordes ça assure suffisamment pendant les solos pour faire oublier la plupart des déconvenues ! Mr Mick Percy maîtrise parfaitement l’art du solo, s’adaptant en fonction des rythmes et des ambiances, donnant corps à chaque note et arborant un style "old school" vraiment efficace ! Quel que soit le morceau, je ne peux que constater la maestria de Dave King et de sa voix légèrement saturée, dans la veine de tonton Udo D., qui n’a rien perdu de sa puissance depuis les années 80 pour mon plus grand plaisir. En bref, à réserver aux nostalgiques du hard 'n' heavy des années 80 et à ceux qui aiment le metal sans prise de tête.