Ça faisait super longtemps ! Super longtemps que j’avais pas craqué sur un truc comme ça.
Une sorte de noise-core au chant terrible et où la musique, métallique, me ramène à la mélancolie d’une époque lointaine. Celle où nos week-ends étaient rythmés de petites salles dans des sous-sols peuplés d’une poignée d’érudits.
J’en suis qu’au troisième titre et je suis en train de kiffer. Quand le titre "Piss Jugs" dévoile cette voix sur-puissante je suis sidéré. En même temps je me rencarde sur l’album, qui s’avère être de 2015. Je me félicite. Surement un nouveau record de retard. Je découvre l’artwork, qui me fout mal à l’aise direct.
Cette déferlante de punk-grunge-hardcore-noise, en revanche, me file une pêche incroyable. L’énergie que dégage ce groupe est incroyable. Tout le travail autour de l’enregistrement retranscrit quelque chose de très live, d’authentique. On s’y croirait presque. D’ailleurs ça doit être quelque chose en concert ! Je devrais y retourner un peu plus, ça me ferait un bon prétexte pour acheter quelques disques, celui de "Nique Everything" étant quant à lui, magnifique. Pour enfoncer le clou de la performance, le groupe parvient à tenir le rythme et à retenir l’attention pendant dix pistes d’au moins trois minutes chacune. La complexité et l’accessibilité de Barren Womb permet au groupe de naviguer sur tous les terrains souhaités, avec brio évidemment. De l’énergie du punk, du malaise de la noise, de la mélancolie d’une country déserte.
Il y a plusieurs choses à retenir.
La première c’est qu’on a une chance inouïe. L’art n’a pas de date de péremption.
La seconde c’est que l’album est même pas disponible à la vente sur leur shop. Soit il est trop vieux, soit les gens se le sont arrachés.
La troisième, quand on découvre un groupe avec un album daté de sept ans, c’est qu’on peut enchaîner direct avec les suivants sortis respectivement en 2017, 2018 et 2020.
Quel bonheur.
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