"The Time Has Come"
Note : 14/20
Fondé en 2014, le combo belge Bark en est déjà son cinquième album studio. Signés sur le label français Listenable Records, les Anversois ont mis les petits plats dans les grands avec leur petit dernier, "The Time Has Come".
Sans pitié pour les tympans de leurs pauvres auditeurs, le groupe fait une entrée en matière fracassante avec "Negativist", un morceau typiquement death‘n’roll qui évoque inévitablement les compos d’Entombed à l’époque où ils enregistraient le cultissime "Wolverine Blues". Dans la foulée, "Shaman" enfonce le clou avec un petit côté orchestral en prime. Toujours dans la même veine death’n’roll voire carrément crustcore, les Flamands persistent et signent avec le radical "Dodge The Bullet". Plus mid-tempo, le morceau "On No One’s Word" n’en est pas moins un morceau de bravoure. Puis, avec "Whisky Rivers", la musique de Bark se fait plus agressive et énergique, dans l’esprit des grands noms du thrash old school comme Slayer, Sodom ou Destruction.
De "Faceless" à "Seven" en passant par "Wanted Man", les Belges continuent de tirer sur tout ce qui bouge à base de riffs acérés et de mélodies meurtrières. Fortement teinté de groove metal, le titre "Wildheart" est un véritable hymne à la gloire du death’n’roll. Le groupe passe ensuite à un registre plus épique voire mélodique avec le morceau qui suit, "Lord Of The Skies". Enfin, l’album se termine sur une note plutôt mid-tempo avec le lancinant "The Curse From Above".
Puisant son inspiration autant dans le death que dans le thrash ou le heavy, le tout avec une bonne dose de groove à la clé, la musique de Bark atteint ses objectifs sans pour autant révolutionner les codes du genre. Tout cela fait de "The Time Has Come" un disque efficace et habilement interprété qui séduira les fans d’Entombed ou Pantera.
"Rambler Of Aeons"
Note : 15/20
Ce que j’aime avec la Belgique, outre les frites et la bière, c’est vraiment la fraîcheur et la spontanéité des gens que j’y croise depuis quinze ans. Bien sûr il y a aussi la beauté de certaines petites villes charmantes comme Bruges, Namur et ses fortifications, Liège et son musée style Bauhaus installé dans une ancienne piscine, et j’en passe. Mais ce que je préfère en Belgique, c’est l’assemblage de tout cela réuni au Graspop, et donc de pouvoir sublimer cet ensemble, de pouvoir l’unir autour de musiques métalliques.
Dans un style épuré, sans concession, et clairement fait pour les conditions live, Bark, combo venant tout droit d’Anvers, nous propose aujourd’hui, au travers de la sortie de son album "Rambler Of Aeons", un crossover rock / metal / hardcore agressif qui sent bon la barbe, le houblon et les tartes dans la gueule (pas étonnant que le plus célèbre des entarteurs d’empaffés soit belge). Treize titres pour se déchaîner dans la fosse, headbanguer à s’en bloquer les cervicales, avec des titres rapides et puissants, à l’image de "Underworld", "I’m Here For RockN'Roll", "Dream On" (dont le riff sent bon le Hatebreed). Multi influencé mais pas copiste, cette œuvre de Bark est un bel hommage amateur à la musique que nous aimons tant.
Enregistré et mixé à l’artisanale, cet opus ravira les adeptes du "Faisons simple, faisons bien" et agrémentera parfaitement vos soirées binouzes entre metalheads.
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