Bare Teeth est un groupe de punk rock formé à Lille et qui, après une première démo écoulée à 250 exemplaires, revient avec un EP intitulé "First The Town, Then The World". L'enregistrement a été confié à Romain Pouly et Olivier t'Servrancx (Carving), et le mixage à Trevor Reilly (A Wilhelm Scream).

Bon, autant le préciser tout de suite : j’ai en général beaucoup de mal avec tout ce qui est étiqueté punk rock. Pourquoi ? Parce que le punk, c’est bien, mais que le rock, c’est pas bien, pour faire simple. Par chance, j’ai l’impression que Bare Teeth tend bien plus vers le punk, nous sommes donc sauvés. En effet, avec un chant anglais totalement maîtrisé (ce qui n’est pas le cas pour les trois quarts des groupes français, hein Black Bomb Ä), leur musique rappelle de nombreux groupes américains dont je suis ou j’ai été fan. Ce n’est peut-être pas aussi bourrin qu’Anti-Flag, du coup je bascule ma comparaison sur un autre groupe mythique : NOFX, dont l’album "The War On Errorism" et plus spécifiquement la chanson "The Irrationality Of Rationality" ont peut-être bien influencé Bare Teeth. Dernière comparaison, plus originale et personnelle : pour ceux qui connaissent le jeu Flatout 2 (le meilleur jeu de bagnoles de tous les temps selon moi, devant Burnout 3, Split Second et Need For Speed : Conduite En Etat De Liberté, mais je ferme immédiatement cette parenthèse inutile), Bare Teeth y aurait sûrement trouvé sa place, tant les morceaux ont quelque chose de fun en commun, un côté "tout à fond" similaire plutôt réussi.

Concrètement, ça donne quoi ? Comme je le disais, les riffs sonnent vraiment punk, c’est en général assez rapide, même si je trouve que ça manque un peu de basse parfois, détail important pour moi lorsque j’écoute du punk. Enfin, rien de méchant, vu qu’on a parfois un petit solo qui vient se glisser discrètement (vers la fin de "Always Rain" par exemple). Le chant est aussi un peu trop clair à mon goût, mais ce n’est pas trop dérangeant puisque les gars chantent souvent à plusieurs, et ça rend plutôt vachement bien dans la mesure où ce ne sont pas des voix de chiotte. Ce qui m’a évidemment le plus plu, ce sont ces quelques passages franchement bourrins, qui se rapprocheraient presque d’un bon gros HxC des familles, comme par exemple le début de l’excellent titre "These Towns Need Guns", accompagné d’un featuring de Steve Rawles (Belvedere).

L’EP se termine sur un bonus track acoustique plutôt réussi : j’adhère totalement à ce concept (découvert à l’époque sur l’album "Take Off your Pants And Jacket" de Blink 182…), c’est quand même autre chose qu’une vulgaire outro composée pour moitié de silence ! Bref, encore un groupe lillois pour lequel je vais me motiver à sortir de mon trou afin de découvrir ça en live.