Le groupe
Biographie :

Barbarian Prophecies est un groupe de black / death metal espagnol formé en 2000 et actuellement composé de : Arnt Bünz (guitare / ex-Carpediem), Óscar Besteiro (guitare / chant), Chousa (chant, basse / ex-Galiryon) et Diego Maya (batterie / ex-Quarzum, ex-Unliving Sin, ex-Cherokee Rock). Barbarian Prophecies sort son premier album, "Condemned Land... The War Begins", en Mars 2009 chez Ralm Records, suivi de "Remember The Fallen" en 2011 en autorproduction, de "XIII" en 2013 chez WormHoleDeath Records, de "Origin" en Mars 2018 chez Hecatombe Records, et de "Horizon" en Novembre 2021 chez Base Record Production, Hecatombe Records, Violence In The Veins et Iron Matron Records.

Discographie :

2004 : "War Is Imminent" (EP)
2009 : "Condemned Land... The War Begins"
2011 : "Remember The Fallen"
2013 : "XIII"
2015 : "Remains of Existence" (EP)
2018 : "Origin"
2021 : "Horizon"


Les chroniques


"Horizon"
Note : 14/20

Barbarian Prophecies revient conquérir la scène black / death avec "Horizon", son cinquième album. Depuis 2000, Óscar Besteiro (guitare/chant) mène la horde, aujourd’hui complétée par Arnt Bünz (guitare / clavier), Alicia (chant / basse) et Diego Maya (batterie).

L’album débute avec "Alpha", un morceau à la fois pesant et puissant. Une fois la courte intro passée, les riffs du groupe s’abattent sur nous, créant un univers épique grâce aux leads. Les hurlements de la chanteuse sont massifs, renforçant ce contraste avec les parties plus douces, puis "Among Us" pioche dans une énergie brute pour servir de base à la rythmique. Le groupe pourra sans souci compter sur cette composition pour dynamiser une fosse, tout comme sur "Phi", le mystérieux titre suivant. Les leads jouent un rôle proéminent dans ce son entêtant qui sait parfois accélérer en devenant plus lourd, tout comme les hurlements et ce break majestueux avant la reprise de la violence, et le groupe enchaîne avec "Supreme Vampire". Le titre est aussi énergique et motivant que tranchant, dévoilant des tonalités sombres qui viennent donner du relief à la rythmique, puis "Morte Negra" vient apporter une touche de mélodicité au son du groupe avec une longue introduction au son clair. La saturation refait surface tout en conservant ces sonorités épiques, grâce notamment à des patterns légèrement plus complexes au niveau des leads, alors que l’efficacité prime pour "Horizon".

Le tempo élevé et les influences death old school participent évidemment à cette avalanche de sonorités groovy et abrasives, puis "The Sign" reste dans ces tonalités énergiques qui empruntent aux pionniers du black / death mélodique. Le groupe continue à nous envoûter avec ce son brut jusqu’à ce que "Psi" prenne le relai avec son tempo élevé. L’agressivité règne sur ce morceau qui conserve un groove sombre et accrocheur, tout en proposant des éléments plus lourds d’un son extrême et maîtrisé. Le titre s’apaise, puis nous accueillons "Übermensch", un morceau assez dissonant et pesant qui conserve sans mal cette vase épaisse et motivante sur les leads, tout en plaçant des sonorités plus planantes. L’outro inquiétante nous permet de sortir du titre avant "Omega", la dernière composition, qui se montre assez imposante. La dissonance rencontre la lourdeur, puis le groupe enchaîne immédiatement avec des parties plus rapides et perçantes, ainsi que des mélodies entêtantes, puis le solo viendra introduire la partie finale, clôturant l’album.

Barbarian Prophecies n’en est pas à son coup d’essai, et malgré les changements de line-up, le groupe tient bon. "Horizon" est un album qui les fait rester dans leur zone de confort, à savoir un son entre death et black mélodique, avec cette touche groovy et assez constant. Je me demande ce que les lives donneront.


Matthieu
Novembre 2021




"Origin"
Note : 14/20

Depuis "Conquerors Of The Wolfthrone", sa première démo datant de 2003, Barbarian Prophecies a bien progressé et fait preuve d'une régularité significative en proposant à un rythme soutenu de nouvelles productions. Origin est le quatrième disque de cette formation qui nous vient de la Galice. Chargé à bloc, l'album contient 12 titres pour un peu plus d'une heure de musique.

Ce qui est assez frappant avec ces Espagnols, c'est que, stylistiquement, ils arrivent à mêler de multiples influences qui viennent consolider leur black / death à la fois sombre et enlevé. Depuis le précédent album, le groupe n'a pas tant évolué que ça. Le son et la structure des compositions sont sensiblement similaires aux opus antérieurs, mais cette nouvelle mouture "made in 2018" dégage un climat un tantinet plus sombre, et le son est paradoxalement plus massif et ouvert que sur "XIII", l'album précédent, dégageant de ce fait une atmosphère encore plus froide et angoissante. Chousa, jolie chanteuse, en activité dans le groupe depuis leur EP sorti en 2015, apporte, grâce à sa voix puissante, beaucoup de dynamique aux compositions.

Tout au long de l'album, Barbarian Prophecies a le popotin entre deux chaises, car celui-ci est à la fois bourré d'influences modernes mais aussi vieille école. Le groupe alterne des passages death et d'autres aspects plus black metal, avec des orientations parfois heavy, ou carrément plus thrash. De superbes arpèges mystérieux s'insèrent au sein des compositions pour aérer le tout, sans pour autant enlever de la cohérence au disque, et de superbes leads de guitares, ou des solos très mélodiques ajoutent une dimension épique bienvenue. De ce fait, même si la démarche de Barbarian Prophecies, qui consiste à mixer de nombreux éléments, me fait étrangement penser à un supermarché espagnol, vous savez, le genre super désordonné, dans lequel il n'est pas exclu de voir le rayon des saucissons à côté de celui des serviettes hygiéniques et en face des produits de nettoyage pour automobile, et bien dans le cas présent, ce foisonnement stylistique n'ai absolument pas gênant... Même si notre oreille perçoit de nombreux éléments, ceux-ci ont suffisamment été pensés en amont pour préserver l'homogénéité globale.

Dans la lignée de groupes tels que Necrophobic, Naglfar ou encore Centinex, Barbarian Prophecies propose des riffs très entraînants qui viennent consolider un climat général à la fois angoissant et mélancolique. Le son est bon, et les guitares, lourdes mais précises, s'équilibrent parfaitement avec le duo basse / batterie. Le mastering de Jens Bogren, bien calibré, ajoute cette saveur old-school death à la musique du groupe, somme toute moderne.

Globalement, cette nouvelle galette de Barbarian Prophecies est une bonne surprise. Sans être accrocheur de bout en bout, "Origin" comporte de nombreux passages intéressants, de magnifiques ambiances grâce à des parties arpégées subtiles et des riffs qui piquent ! Il y a de quoi passer un bon moment métallique et je conseille à tous fans de black / death heavy et mélodique de donner une chance à ce groupe, qui mérite d'être entendu.


Trrha’l
Avril 2018




"XIII"
Note : 12/20

L’Espagne ne fait pas que du chorizo, elle fait aussi des groupes (ah bon ? tiens donc !!), bien que le chorizo soit un peu plus piquant que Barbarian Prophecies... Ca y est, il n'est pas content le gars, mais, si, je ne vais pas basher ce groupe malgré ce début de chronique qui pourrait le laisser croire. Il m’aura fallu plusieurs écoutes, comme à chaque fois que la première ne se passe pas bien, et que je trouve ça chiant et plat comme la Suisse. Après la troisième écoute (deux chiantes donc), je commence à pénétrer le thrash teinté de death que propose Barbarian Prophecies.

Une petite voix dans ma tête me dit "Hey, il est bon ce son de guitare !!", l’autre petite voix répond "Ah oui tu n’as pas tord !!", les deux voix se mettent d’accord pour ne faire qu’une : "Le son des guitares est bon !!". "The Hidden" et "Anger", les deux morceaux de début d’album sont bien dans la veine thrash metal actuel avec de petite effluves death metal. Les riffs sont vraiment à la old thrash metal, le titre "Towards Nowhere" en est gorgé. Le chant qui penche franchement vers le death metal appuie bien la guitare mais quand le tempo accélère, le morceau perd de son intérêt, ce qui fait que je suis mitigé sur ces premières minutes. "Into The Infinite Void" me prouve que le groupe a le sens de la bonne rythmique thrash, les passages lents sont de très bon niveau, hélas le mid-tempo est plus que moyen un nouvelle fois et sans saveur, ce qui rend l’ensemble bancal. A la rigueur, il aurait fallu que Barbarian ne fasse que du pur thrash bien rythmé, sans chercher à monter dans le death metal, car dans leur cas, ça ne prend pas vraiment. Sixieme titre, il commence mal, le plan de gratte a déjà été entendu mille fois, les cinq minutes sont longues à écouler. Le morceau suivant est pareil, le groupe tourne en rond sans trouver le bon chemin à exploiter. Cette seconde partie de "XIII" plonge Barbarian Prophecies dans le labyrinthe qu’il a créé, la platitude s’installe irrémédiablement, même les riffs perdent le rythme de l’efficacité. "Defeated" me fait cependant relever le crâne ! Il est bon ! C’est le dixième de l’album, il est même très bon, du pur bon thrash qui donne envie d’avoir une crinière de pur-sang au lieu de mon crâne lisse de vieux canasson fatigué, j’aurais pu bouger un peu la tête sur ce truc-là.

En fait, comme je disais plus haut, Barbarian Prophecies est très bon dans les morceaux lents ! Du côté de la production, ce n’est pas la puissance absolue, certes, mais ça tient la route dignement. L’artwork me fait penser au cube maléfique du film Hellraiser, cette cover est un peu comme le groupe à certains moments : fade, et ça me fait chier car il y a du potentiel, ça s’entend ! Il y a de super solos, de supers riffs, de bonne parties techniques comme sur "Engulfed", malheureusement l’ensemble reste dans la masse musicale compacte des groupes de moyenne envergure.


Davidnonoise
Février 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/barbarianprophecies