"Bala n’est pas un groupe ordinaire". Il y a de cela, oui. Ne serait-ce que car Bala nous vient d’Espagne et le laisse bien entendre. Ou encore car le duo fouille dans le grunge, le punk, le stoner et un peu partout en fait. Et enfin car ilopère avec "Maleza" une évolution tangible (pour pas dire un revirement), six ans après "Human Flesh" et quatre après "Lume".

Troisième album donc, "Maleza" est à la fois rageur et contestataire. Neuf titres, moins de vingt-cinq minutes et une moyenne de cent-vingt secondes par titre. Autant dire que c’est expéditif, un peu comme quand la Roja se faisait souffler par les Néerlandais en poules de Coupe du monde. Le meilleur dans tout cela ? Que Bala est un duo. Un duo de deux rockeuses qui envoient tout valser. Et surtout qui contraste particulièrement avec l’image parfaitement erronée, caricaturale et machiste que le pays rouge et jaune renvoie à travers sa main culture. Bala va droit au but et l’oreille en redemande à coup sûr. Ah oui et "Maleza" signifie "Broussailles". Mais je pense que l’artwork et sa mâchoire gigantesque est bien plus adapté pour décrire les sensations que Bala nous envoie ici.

Entre Red Fangs, Capra ou encore Brutus, Bala devrait rapidement se retrouver sur les festivals par chez nous. Et nous, facilement devant Bala donc !