Ça aurait pu s'appeler "Boucherie", "Porcherie" ou même "Charcuterie", mais il a été retenu quelque chose de plus bourrin, de plus sale et de plus gore à la fois : Bain De Sang. Bravons ce nouveau confinement et filons dans la capitale, éteignons les lumières et plongeons dans ce que le grindcore sait offrir de plus crade.

Les Parisiens n'ont pas cherché à se secouer la pine pour bander bien droit, c'est sans ménagement qu'ils nous offrent une overdose de blasts, de cris torturés et de riffs assommant tout sur son passage. Cinq ans après leur premier EP, ils sont de retour avec ce "Sacrified For A Load Of Filth And Lies" qui vient directement se hisser dans le haut de mon caleçon, juste au-dessus de la grosse veine bleue. Six morceaux de moins de deux minutes, un septième un peu spécial (avec en guest Philémon Girouard, membre du groupe montréalais Napalm Jazz), c'est court mais intense. Du Nasum à la française, pour faire simple. On retrouve des influences plus death, avec par exemple les riffs de "Fear The Cross", une mélodie plus lente à la sauce hardcore / breatdown sur "31G", ou tout simplement ce côté cradissime sauce vomi fan de crust, sur "No Guillotine No King".

Vous l'aurez compris, on pousse ici le volume à fond, on gueule, on se déchaîne, et on se prend des baffes à dix doigts dans les joues non stop. Une grande autoroute de l'amour, entre Trepand'Dead et Nolentia, pour un résultat qui n'a pas pour but de faire dans la dentelle. Apocalypse sonore garantie !