Le groupe
Biographie :

Bad Wolves, originaire de Los Angeles, est composé du chanteur Tommy Vext (ex-Divine Heresy, ex-Snot), du batteur John Boecklin (ex-DevilDriver), du guitariste Doc Coyle (ex-God Forbid), du guitariste rythmique Chris Cain (ex-Bury Your Dead, ex-Pour les Fallen Dreams) et le bassiste Kyle Konkiel (ex-In This Moment, Vimic) et est géré par Zoltan Bathory de Five Finger Death Punch. En Mai 2017, le Supergroupe sort son premier single, "Learn to Live" suivi de "Toast To The Ghost" en Novembre de la même année. Son troisième single, une reprise de "Zombie" du groupe irlandais The Cranberries — avec un texte adapté aux conflits du XXIe siècle1 —, devait être une collaboration avec la chanteuse Dolores O'Riordan, leader des Cranberries, finalement décédée le 15 Janvier 2018. Bad Wolves sort son premier album studio, "Disobey", le 11 Mai 2018, suivi d'un deuxième, "N.A.T.I.O.N.", le 11 Octobre 2019.

Discographie :

2018 : "Disobey"
2019 : "N.A.T.I.O.N."


La chronique


Bien que formé en 2017, Bad Wolves récidive avec un deuxième album à peine un an après le premier. C’est donc "N.A.T.I.O.N." que le combo américain nous offre. Toujours menés par Tommy Vext (chant, ex-Divine Heresy, ex- Snot, ex- Westfield Massacre, ex-Five Finger Death Punch en live) et Doc Coyle (guitare, ex-God Forbid), le reste de la formation ne bouge pas. On retrouve donc Chris Cain (guitare, ex-Bury Your Dead, ex-For The Fallen Dreams), Kyle Konkiel (ex-In This Moment) et John Boecklin (batterie, ex-DevilDriver) derrière cet opus qui ne compte pas de guests. Forts de son premier opus, unanimement apprécié, le groupe a choisi de prendre des risques, et nous allons voir ça ensemble.

Premier titre, "I’ll Be There" vous est probablement déjà familier. Une rythmique furieuse, qui flirte toujours entre metalcore, djent et metal alternatif, mais avec une lourdeur incommensurable. L’accordage joue beaucoup, mais le chant de Tommy Vext aussi, le chanteur ayant un débit parfois très rapide. La basse est également proéminente, mais le refrain devient plus “accessible”, passant d’une rythmique puissante à un riff simple et efficace. On reste sur cette dynamique de puissance mêlée à une rythmique plutôt entraînante pour "No Messiah". Le chant clair domine, mais on sait que le groupe peut s’énerver à tout moment. Cependant, les mélodies des guitares combinées à la voix du frontman nous portent, entre deux hurlements. Les amateurs du premier album vont probablement aimer "Learn To Walk Again", un titre plutôt court mais qui ne perd pas de temps en fioritures pour envoyer ses riffs très axés metalcore pour séduire, comme "Killing Me Slowly", une composition plus douce mais qui nous donne littéralement une leçon de vie au niveau des paroles. Car Bad Wolves c’est également ça, un groupe qui parle de la vie, la vraie, et surtout de ses épreuves.

Vous voulez quelque chose de calme ? Parfait, car "Better Off This Way" est la suivante, et elle prendrait presque la place d’une power ballad avec un son principalement clair, une intensité palpable, et ce riff en son saturé qui vient après un moment. Retour sur un son plus violent avec "Foe Or Friend", un morceau qui va à nouveau ravir les fans du premier album, car le son saturé revient en force, avec des harmoniques dissonantes et une lourdeur appuyée par les choeurs prenants. A nouveau un morceau calme avec "Sober", qui traite d’un thème évident, auquel le chanteur a été confronté il y a quelques années. Un titre profond qui ne plaira pas à tous, mais qui s’inscrit parfaitement dans la discographie des loups, avec un passage presque acoustique. On revient sur un son lourd avec "Back In The Days", un morceau qui lie parfaitement les deux univers du groupe. Le son est lourd, mais également cristallin et intense.

On revient sur cet aspect impactant du groupe avec "The Consumerist", dont je vous invite à regarder les paroles autant qu’à profiter du son violent et écrasant. Il y a une visée politique, certes, mais pour ma part c’est de musique dont je parle, alors mettons la de côté et profitons ensemble. Passons ensuite à la douce "Heaven So Heartless", une deuxième power ballad dont les tonalités vont nous faire adhérer au groupe si ce n’était pas déjà fait, tout comme la douce "Crying Game". Encore une power ballad, me direz-vous ? Eh bien vous avez raison. Mais le chanteur en profite pour caresser les extrêmes de sa voix claire, et nous enchanter. Par contre, "LA Song" va revenir sur une violence palpable à chaque instant que le premier album avait installée. Les amateurs de mosh pit et autre pogos vont en profiter pleinement ! Et une fois ce titre terminé, c’est (déjà) la fin.

Si "N.A.T.I.O.N." est clairement différent du premier opus, est-il mauvais ? En perte de vitesse ? Bien sûr que non ! Bad Wolves nous propose ici un album différent, mais tout aussi intense. La seule chose que nous pourrions lui reprocher, c’est cet enchaînement presque inégal, mais tout le monde y trouvera quelque chose. Que ce soit un titre calme et planant ou une rythmique efficace et lourde ponctuée de hurlements. Quoi qu’il en soit, je n’attends que de voir les Américains sur scène !


Matthieu
Novembre 2019


Conclusion
Note : 16/20

Le site officiel : www.badwolvesnation.com