Le groupe
Biographie :

Ba'al est un groupe de black / sludge / post-metal anglais formé en 2016 et actuellement composé de : Richard Spencer (basse / Bleating Apocalypse), Nick Gosling (guitare), Joe Stamps (chant / Hecate Enthroned, ex-Lacrota, ex-Sadistic Undertorture, ex-Child Of Ash, ex-Ethereal) et Luke Rutter (batterie / Bleating Apocalypse, ex-Night Rider). Ba'al sort son premier album, "Ellipsism", en Octobre 2020 chez Clobber Records, suivi de "The Fine Line Between Heaven And Here" en Juillet 2025 chez Road To Masochist Records.

Discographie :

2017 : "In Gallows By Mass" (EP)
2019 : "Reverence" (EP)
2020 : "Ellipsism"
2024 : "Soft Eyes" (EP)
2025 : "The Fine Line Between Heaven And Here"


La chronique


Ba'al ne respire pas l’optimisme. Pour ce deuxième album, "The Fine Line Between Heaven And Here", Joe Stamps (chant, Hecate Enthroned), Richard Spencer (basse, Bleating Apocalypse), Nick Gosling (guitare), Chris Mole (guitare, Nephelinite, ex-Northern Oak) et Luke Rutter (batterie, Bleating Apocalypse) signent avec le label Road To Masochist Records.

"Mother's Concrete Womb" nous ouvre très lentement et très doucement les portes de ce nouvel album, nous menant à sa rythmique majestueuse et imposante qui frappe sans prévenir et nous projette une première fois au sol tout en nous émerveillant. Le son s’apaise, puis s’obscurcit d’un coup lorsque Joe rejoint ses camarades pour placer des parties vocales cinglantes dans cette apocalypse aux diverses influences, alliant la lourdeur à la viscéralité du désespoir, mais la rythmique est changeante et le flot n’hésitera pas à revenir au silence avant de progresser à nouveau vers une éruption de violence massive, qui finira par nous libérer pour que "Waxwork Gorgon" ne nous hypnotise à son tour. L’introduction est à nouveau calme, mais un larsen nous annonce l’arrivée de la saturation, emportant avec elle les vociférations et les tonalités assommantes qui sévissent un long moment, puis qui laissent la voie libre aux volutes post-rock avant de revenir nous écraser et nous terrifier jusqu’à ce que la quiétude ne nous autorise à dériver vers "Floral Cairn".

Le son s’épaissit sans attendre, conservant tout de même des touches aériennes dissonantes pour nous mettre immédiatement dans le bain et déverser sa puissance plus rapidement, accueillant même un violon pour une touche plus dramatique ainsi que des guitares vives mais mélancoliques pour accompagner les cris jusqu’à "Well Of Sorrows" qui nous laisse souffler. Comme on s’y attend, l’oppression renaîtra après quelques temps, toujours aussi saisissante et irrégulière, alternant entre vagues de noirceur déchirantes et brises rassurantes jusqu’à ce que l’ouragan finisse par atteindre son point de rupture, et ne s’efface au profit de "The Ocean That Fills a Wound", la plus longue des six compositions. Le schéma est relativement similaire, débutant par la douceur avant que le chant clair n’apparaisse, puis s’abandonnant à une rage désordonnée et qui nous matraque lorsque l’on s’y attend le moins malgré les indices sonores, et ne nous laissant véritablement retrouver notre souffle sur le final suivi par "Legasov", ultime composition où la dissonance devient un véritable art de vivre, reprenant les éléments précédents pour nous les balancer en plein visage, et faire semblant de disparaître pour s’embraser à nouveau par surprise deux fois avant de véritablement se taire.

Si l’expérience Ba’al est très plaisante, elle est également assez singulière ! "The Fine Line Between Heaven And Here" est l’un des albums au son le plus clivant que j’ai pu écouter, passant d'un calme olympien à un enfer sonore en un rien de temps !


Matthieu
Juillet 2025


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.facebook.com/baalbanduk