Le groupe
Biographie :

Avaland est un groupe de power / heavy metal mélodique et symphonique grenoblois formé en 2018 et actuellement composé de : Camille Souffron (basse / Eyezery), Leo Mouchonnay (batterie / Ormagoden, Sangdragon), Lucas Martinez (guitare), Adrien G. Gzagg (chant, clavier, orchestrations / Eyezery, ex-Amonsethis) et Jeff Kanji (chant, guitare / Seasons Of Silence). Avaland sort son premier album, "Theater Of Sorcery", en Avril 2021 chez Rockshots Records, suivi de "The Legend Of The Storyteller" en Mars 2023.

Discographie :

2021 : "Theater Of Sorcery"
2023 : "The Legend Of The Storyteller"


Les chroniques


"The Legend Of The Storyteller"
Note : 15/20

Avaland, formation française fondée en 2018, nous présente donc ici son deuxième album, sorte de prequel du premier, "Theater Of Sorcery" sorti en 2021. Le groupe se décrit comme étant de l’école du power metal symphonique, et d’entrée de jeu sur "Crimson Glory", avec la participation de Zack Stevens (ex-Savatage, Trans-Siberian Orchestra) au chant, malgré une saveur metal traditionnel, il est clair que les influences symphoniques sont présentes.

Cependant, dès le deuxième morceau, "Insurrection", un changement de cap s’effectue assez rapidement, laissant entrevoir des arrangements beaucoup plus proches du AOR, un peu plus rock. Certes le côté symphonique, en arrière-plan, s'y trouve encore, et le refrain se veut de facture plus power metal moderne, mais le clash entre le rock et le power metal justement frappe l’auditeur, mais n’est pas si surprenant au final. Cette combinaison s’amalgame par la suite dans le morceau "To Be The King", et le résultat se veut épique en quelque sorte. On y entend également une facette un peu Broadway, tout comme le faisait Meat Loaf par exemple. L’on retrouvera cette approche en quelque sorte grandiose également sur "Out Of The Fog", incluant des refrains aux multiples harmonies vocales.

Le groupe délaisse cette approche plus rock pour du véritable power metal tel qu’on le connaît sur la rapide "Betrayers". Les guitares sont à l’honneur sur ce morceau et le final réserve même une petite folie du côté de la section rythmique avec des blast beats bien sentis. Sur "Madness Of The Wise", le groupe élève son jeu d’un cran, ajoutant une bonne dose technique, et un son un peu plus lugubre qu’en début d’album. J’ai gardé un dernier point pour la fin, pour ne pas nuire à la chronique dans son ensemble. Mettons quelque chose au clair maintenant : les narrateurs dans le power metal, à moins d’avoir sous la main un acteur ou un professionnel des voix, c’est non ! Je suis désolé, mais c’est rarement réussi et c’est souvent plus ridicule qu’autre chose.

Au final, Avaland propose avec ce deuxième album un ensemble de pièces riches aux multiples influences qui sauront plaire aux amateurs de power metal proche du metal mélodique tel que Kamelot par exemple.


Mathieu
Mai 2023




"Theater Of Sorcery"
Note : 15/20

Le power metal, ce mal aimé. Pourtant encore l’un de mes styles préférés, j’avoue moi-même parfois le regarder de haut. C’est donc toujours avec une certaine appréhension que je m’installe pour l’écoute d’un énième album du genre. J’ai donc entre les mains le premier album d’Avaland, formation de Grenoble fondée en 2018. Premier constat : nous n’avons pas affaire ici qu’à du power metal générique. En effet, la première pièce s’insère certes dans la pure tradition du power metal européen, cependant dès le deuxième morceau, le groupe dévoile un peu plus ses couleurs et surtout son niveau technique, dans un metal plus symphonique et complexe.

Vocalement, Adrien G. Gzagg s’inscrit dans la lignée des chanteurs que l’on doit prendre le temps d’apprécier le travail. Évoluant dans un registre médiant, sans lésiner pour autant dans les hautes notes, son approche un peu théâtrale pourra peut-être en rebuter quelques-uns (j’ai en tête Mathias Blad de Falconer par exemple). Que ce soient les influences typiquement européennes du power metal d’Avaland, tout comme leur côté un peu plus sombre typique du genre nord-américain, l’on peut avec assurance statuer que le groupe cherche à tout prix à ne pas s’insérer que dans un seul moule. C’est pourquoi il s’avère moins surprenant d’entendre un morceau plus proche du metal mélodique / hard rock avec "Let The Wind Blow". Cela ajoute au final un niveau de variété appréciable.

Mon souci principal avec ce premier album d’Avaland, est que malgré la qualité de celui-ci, l’offre en power metal demeure immense et variée et il appartiendra donc à l’auditeur de décider à quel point il a besoin de faire de nouvelles découvertes. Pour ma part, malgré que les cadors du genre ne soient plus depuis longtemps que l’ombre d’eux-mêmes, il en faudra un plus que ce "Theater Of Sorcery" pour croire en l’évolution sincère du genre.

Un seul album ne permet donc pas de peindre un portrait complet d’une jeune formation. Disons seulement que ce premier album n’a pas le même impact que certains autres groupes ont connu à leurs débuts (et je me permets de rares fleurs à Sonata Arctica pour une fois).


Mathieu
Août 2021


Conclusion
Le site officiel : www.avaland-themetalopera.com