Le groupe
Biographie :

Rusty Coones (guitare) connu pour son amour des motos, Tony Campos (basse) croisé chez Static-X, et le mystérieux Death Rock (batterie), accueillent Evan Seinfeld (chant, guitare) à sa sortie de Biohazard en Juin 2011. Bien qu'existant depuis 2010, leur groupe Attika 7 n'avait alors fait parler de lui qu'à travers un EP de quatre titres sorti en septembre de cette année là. L'album "Blood Of My Enemies" voit le jour en Septembre 2012 chez Ninetone/Membran.

Discographie :

2010 : "Attika 7" (EP)
2012 : "Blood Of My Enemies"


La chronique


Nouveau quatuor californien comprenant entre autres individus Tony Campos (ex-Ministry) et Evan Seinfeld (ex-Biohazard), Attika 7 révèle cette année les esquisses de son nouveau projet "Blood Of My Enemies", un album aux 13 titres saturés genre gros metal californien aux effluves bad boys musclés, tattoos, Harley, Jack Daniel’s. Univers affriolant me direz-vous.

Certes…le problème étant que si l’essence musicale est censée rester la charpente d’un groupe digne de ce nom, l’imagerie l’accompagnant ne fait que faible poids face à la médiocrité. Mise à part une production donnant un ensemble sonore final charpenté, cet album est simplement absurde de A à Z. Qu’est-ce qui m’afflige le plus ? Les riffs qui semblent pointus au démarrage mais deviennent à l’arrivée plat à pleurer avec leurs quatre pauvres accords plaqués censés suffire à provoquer la fièvre de midinettes échauffées ? Des rythmes vus et re-revus à la composition médiocre, mielleuse, s’essayant à créer du mauvais Godsmack ? Le choix des thèmes explorés dans des textes aux paroles mièvres à la recherche poétique incontestable du type "Devil’s Daughter" s’achevant sur un fracas de jouissance féminine supposé, j’imagine, nous rappeler les pratiques sulfureuses du Monsieur. Pas gênant, mais d’une on s’en fout, de deux Rob Zombie l’a déjà fait. Sans parler du message moralisateur plein de sagesse énoncé à la manière d’un prêcheur sur "The Hard Cold Truth" frôlant le grotesque.

D’après quelques interviews, le besoin de l’ancien coreux était ferme de fonder un album sur les derniers moments vécus, notamment après la séparation avec Biohazard. N’aurait-il alors passé que des journées de merde pour pondre cette caricature? Fan de la première heure du flow du bonhomme dans son groupe de prédilection, j’ai bien de la peine à voir ce que quelques artistes à la renommée justifiée sont capables de sortir à posteriori par soi-disant conviction de jouer avec la sincérité du cœur… au point d’en oublier les oreilles quoi. Du gros cliché qui fait pitié, sans matière, on crie au risible, c’est le risque. Même au plus jeune âge cet album m’aurait pompé l’air, aucun amateur de bon son n’a demandé à subir ça ! Je n’ai pas l’habitude d’être aussi sèche dans mes écritures mais à ce stade, je ne peux pas nier que c’est vraiment nul. Vous l’aurez compris, "Blood Of My Enemies" est un album que je ne conseille à personne, même pas à mon plus grand détracteur tiens !


Angie
Octobre 2012


Conclusion
Note : 05/20

Le site officiel : www.attika7.com