Le groupe
Biographie :

Atreyu est un groupe de metalcore, originaire du comté d'Orange en Californie, formé en 1998. Atreyu signe avec Victory Records en 2001, et ses albums les mieux accueillis seront publiés sur ce label. Le deuxième album du groupe, "The Curse", est publié en 2004. Atreyu sort son troisième album, "A Death-Grip On Yesterday", le 28 Mars 2006. Début 2007, Atreyu signe un contrat de distribution américain et international avec le label Hollywood Records. Avec ce nouveau label, le groupe lance un quatrième album, "Lead Sails Paper Anchor", le 29 Août 2007. Le cinquième album d'Atreyu, "Congregation Of The Damned", est publié le 27 Octobre 2009. En Janvier 2011, le leader d'Atreyu, Alex Varkatzas, annonce via son compte Twitter que le groupe prend une pause indéterminée, précisant que chacun d'entre eux avait d'autres projets musicaux à venir. Au mois de Juillet 2014, le groupe annonce son retour indiquant qu'il fera un certain nombre de tournée avant de sortir un nouvel album. "Long Live" sort le 18 Septembre 2015 sous le label Spinefarm Records. Atreyu sort ensuite son septième album, "In Our Wake", le 12 Octobre 2018.

Discographie :

2002 : "Suicide Notes And Butterfly Kisses"
2004 : "The Curse"
2006 : "A Death-Grip On Yesterday"
2007 : "Lead Sails Paper Anchor"
2009 : "Congregation of the Damned"
2015 : "Long Live"
2018 : "In Our Wake"


Les chroniques


"In Our Wake"
Note : 14/20

Elevés au rang de pionniers du metalcore par leurs fans (et la déclaration récente de leur chanteur), Atreyu revient pour un nouvel album intitulé "In Our Wake". Créé aux Etats-Unis en 1998 sous le nom de Retribution par le chanteur Alex Varkatzas, le guitariste Dan Jacobs et la batteur Brandon Saller (anciennement guitariste), il est difficile de nier leur apport au metalcore tel que nous le connaissons. Cependant, au fil des albums, le groupe se tourne de plus en plus vers un metal alternatif teinté de post-hardcore plutôt que de rester sur ses bases, et c’est dans cet esprit que sort leur septième album. Côté line-up, Travis Miguel (guitare) rejoint le projet en 2000, alors qu’il faudra attendre 2004 et quelques changements pour que Marc “Porter” McKnight (basse) ne soit titularisé. Mais en 2011, le groupe prend une pause à durée indéterminée pour laisser aux membres le temps de se consacrer à d’autres projets, pour finalement se réunir en 2014, et sortir un album, que vous connaissez déjà sur le bout des lèvres si vous aimez le groupe. Revenons à nos moutons, et écoutons ensemble "In Our Wake", qui sera par la même occasion mon premier contact avec le groupe depuis des années !

L’album débute avec le titre éponyme, "In Our Wake", qui est plutôt entraînant, malgré que je n’avais absolument pas gardé ce son en tête lorsque j’évoque Atreyu. Si les riffs semblent intéressants, ils sont parfois noyés sous un mix assez édulcoré. Le chant clair d’Alex reste cependant assez intéressant, et les choeurs screamés tentent de renforcer la rythmique. On continue avec "House Of Gold", une composition qui m’intéresse déjà un peu plus grâce à ses harmoniques, mais j’ai l’impression que l’intensité passe son temps à faire les montagnes russes. Même constat avec "The Time Is Now", qui emprunte les mêmes bases que le premier titre, mais avec cette impression de progression qui retombe trop rapidement, tandis que "Nothing Will Change Forever" est pour moi le premier vrai titre un peu martial de la formation américaine. On retrouve cette hargne qui régnait dans les albums précédents, même si les influences post-hardcore l’apaisent un peu trop vite pour moi. "Blind Deaf & Dumb" est un titre presque dansant, avec des samples au son moderne, des guitares très heavy et un scream un peu plaintif, et je me surprend à plus apprécier la voix claire que les hurlements. On passe à "Terrified", qui me pousse à m’interroger sur ce style un peu aérien, très acoustique mais en fait non, et j’en déduirais simplement que c’était le passage ballade / émotion de l’album avec le début de "Safety Pin". Je pensais à un retour du metalcore violent, mais le refrain adoucira la composition entière, ce qui me fera décrocher complètement de ce titre. "Into The Open" me donne la même impression, un peu de puissance au début, mais une rechute vers un son un peu trop plat pour mes oreilles, bien qu’il y ait des sursauts de violence.

On attaque donc "Paper Castle" avec une sorte de lassitude qui s’installe en moi, car je sais que chaque passage violent sera forcément aseptisé dans quelques secondes, et je ne me trompe pas. J’ai bon espoir qu’avec "No Control" la fougue revienne, mais après avoir cru à un titre de metal progressif, je me rends compte que ça semble apparemment impossible, malgré la volonté des musiciens à se surpasser pour leurs fans. Les hurlements puissants ressurgissent soudain sur "Anger Left Behind", malgré que la rythmique ne lâche pas la tendance que le groupe a adopté dès le début de cet album, mais ce titre est plus intéressant que les autres. Pour le dernier morceau, "Super Hero", le frontman est accompagné d’invités de marque : M.Shadows d’Avenged Sevenfold et Aaron Gillespie d’Underoath et The Almost. Et le groupe repart sur cet aspect ballade émotionnelle, mais avec cette fois un peu plus d’énergie, bien que le seul aspect metalcore soit les rythmiques syncopées.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que j’ai été déçu par cet album d’Atreyu. Non pas que ce soit un mauvais album, mais tout simplement parce qu’il n’a plus rien à voir avec le passé du groupe, et que l’énergie semble s’être envolée. Les parties mélodiques ont toujours été là, mais il leur manque une petite étincelle pour être réellement efficaces.


Matthieu
Novembre 2018




"Long Live"
Note : 13/20

Après un passage à vide de plus 6 ans et diverses interventions dans plusieurs side projects, "Long Live" a tout l’air d’être l’album de la renaissance et un hommage à la carrière d’Atreyu (17 ans déjà !). Depuis 1998, la formation a produit pas moins de 6 albums, relayant Retribution, successeur mort-né d’Atreyu, au rang d’anecdotes. Digne représentant parmi les grands de la période bénite du metalcore début 00’s, c’est avec intérêt que l’on retrouve les Américains d’Atreyu dans la nouvelle page de leur histoire.

Sans réelle surprise, Atreyu ne réinvente pas sa propre histoire, mais la poursuit avec ce nouveau "Long Live". Cette sensation se confirme dès le premier morceau éponyme et confirme qu’Atreyu est bel et bien un groupe metalcore (à l’ancienne s’il vous plaît), mais à sa façon. En effet, la formation garde son amour pour le rock des années 80’s avec des titres comme "Do You Know Who You Are?", ce dernier rappelant carrément Queen. Fans du son Gothenburg et autre façade du metal mélodique, vous trouverez de quoi vous mettre sous la dent avec notamment le très bon (et probablement le meilleur) morceau "Heartbeats And Flatlines" et ses leads made in Atreyu. Par ailleurs, bonne surprise, le reste nous montrera qu’Atreyu laisse toujours de côté son penchant pour les chants clairs un peu niais type emocore.

Sinon, je ne saurais trop quoi dire d’autre sur ce dernier "Long Live" si ce n’est qu’Atreyu fait du Atreyu, avec quelques petites améliorations, c’est sûr, mais RAS. Comme toujours, et cela n’engage que moi, Atreyu reste metalcore sans trop l’être. Trop hard rock, trop paillettes pour être véritablement metalcore, mais un minimum hardcore pour ne pas devenir Avendged Sevendfold bis. Étant donné le contexte un peu chaud, et le retour sur le devant de la scène après 17 ans de carrière, j’aurais, et je ne dois pas être le seul à le penser, espéré trouver quelque chose en plus dans cette galette et pas un travail "qui sent la routine". Au vu de leur niveau, c’est un peu moyen tout ça. Pour finir, je rappellerai qu’Atreyu reste tout de même dans les clous, fait toujours preuve d’une étonnante polyvalence dans son metalcore maison, et honore ses fans.


Vinny
Septembre 2015


Conclusion
Le site officiel : www.atreyuofficial.com