Les Australiens d’Atra Vetosus ne faiblissent pas. Toujours signés chez Immortal Frost
Productions, Josh "Slikver" Young (guitare, Astral Winter, Lost In Desolation, Take
This Life…), Josh Gee (chant / clavier, Lost In Desolation), Josef Bound (batterie) et
Jeremy Hughes (basse, ex-Sanctify The Serpent) dévoilent leur troisième album, "Undying Splendour".
L’album débute dans une quiétude inquiétante avec "This Fallow Heart", première composition
qui ne tarde pas à nous exposer à ses mélodies froides mais entêtantes, puis à sa
saturation imposante et à ses hurlements viscéraux. La mélancolie est particulièrement
présente sur ce morceau, et se renforce lorsque le chant clair intervient, rendant la
performance enivrante avant ce break vaporeux apaisant qui teintera la suite du morceau
avec des influences shoegaze planantes, nous menant à l’épique "Transcendental Flight". Le
son est assez similaire, alternant harmoniques perçantes et moments de fureur surpuissants
sous des claviers majestueux qui ne s’apaisent que pour laisser ce magnifique interlude
charmer notre esprit avant de nous faire replonger dans cet océan de noirceur, en
compagnie de quelques choeurs. Le morceau se termine par une apothéose saisissante,
puis "Elysian Echoes" prend sa place avec un son lancinant, mais le rythme deviendra parfois
plus enjoué, créant un contraste intéressant qui s’embrase peu à peu, atteignant une
intensité dévastatrice où des influences DSBM viennent colorer le chant.
"Forsaking Dreaded
Paths" prend la suite avec quelques notes de piano apaisantes, mais la batterie n’est pas loin
et met à nouveau le feu aux poudres et les riffs reprennent, d’abord assez constants puis
plus saccadés pour coller aux hurlements. Un break apaisant nous permet de retrouver
notre souffle, mais la déferlante reprend de plus belle, nous laissant dériver dans la violence
vers "Where Limbs Become Trees", un interlude de près de deux minutes où les les notes
cristallines se multiplient sur les guitares pour nous rassurer. "Tormentation Of The Guileless"
viendra mettre fin à ce calme environnant en nous faisant connaître sa fureur sur les
moments virulents, sa douceur inquiétante sur ses passages plus lents, la reprise grâce à
une batterie énergique, puis son explosion viscérale soudaine qui nous mène à ce qui
semble être une fin tragique, mais le son continue et emprunte au doom pour nous écraser
une dernière fois avant que le ne redevienne apaisant, marquant la fin de ce chapitre.
La musique d’Atra Vetosus est parfaite pour transporter notre esprit entre ses différentes
couches de noirceur. Les riffs glaciaux couplés aux parties vocales viscérales font d’"Undying Splendour"
un album extrêmement savoureux à l’écoute, et que l’on redécouvre à chaque
fois.
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