Le groupe
Biographie :

Atavisma est un groupe de death / doom metal parisien formé en 2013 et actuellement composé de : G. (guitare, basse, programmation / Acedia Mundi), L. (chant), W. (basse / Acedia Mundi, ex-Gargantua) et Gabriel DeLoffre (batterie / Creeping Fear). Les influences principales sont surtout le death metal suédois, comme Entombed ou Dismember, mais aussi des groupes comme Incantation, Disma, Funebrarum. Atavisma sort sa première démo, "Where Wolves Once Dwelled", au début de l'année 2014. Après un EP sorti en 2017, Atavisma sort son premier album, "The Chthonic Rituals", en Juillet 2018 chez Memento Mori.

Discographie :

2014 : "Where Wolves Once Dwelled" (Démo)
2017 : "On The Ruins Of A Fallen Empire" (EP)
2018 : "The Chthonic Rituals"


Les chroniques


"The Chthonic Rituals"
Note : 15,5/20

Après, entre autres, un split et une démo, les Français d’Atavisma nous offrent leur premier album. "The Chthonic Rituals" puise beaucoup son inspiration musicale à travers le groupe Ataraxie. Cet album propose aussi une ambiance nauséabonde et mystique, comme nous le suggère la pochette. Procédons maintenant à ces rituels sacrificiels !

Accueilli par une musique traditionnelle grecque et un tambour assourdissant, je m’installe avec les autres membres de cette cérémonie. Les incantations prennent maintenant un tournant brutal. Elles produisent un environnement death très agressif, appuyé par cette guitare dissonante et continue. Les premiers growls de la bête se font entendre, me faisant presque penser à mes précédents rituels orchestrés par Archgoat. "Invocation Of Archaic Deities" débute et continue sur le même rythme de gratte, qui laisse monter ses riffs peu à peu. La bête se veut plus calme mais reste encore menaçante. Les cordes sont maintenant plus teintées old school et la batterie se trouve être tonitruante. On peut y préméditer une force invisible et déchaînée.

La guitare et la basse sont à présent plus calmes, laissant le monstre se réveiller, prêt à se libérer de ses chaînes. Les mélodies se veulent plus mystiques et me font rentrer dans un état de transe. J’y ressens les mêmes émotion, que lors de mes précédents voyages de l’âme, avec l’Ataraxie. Le chanteur grogne et mes camarades admiratifs lui répondent en fond. "Ashen Ascetic" rend la guitare plus pesante. Cette entité dantesque est en marche. La batterie se confond avec les grattes, faisant augmenter la pression enfouie en moi. Le monstre prend presque forme, avec ces mélodies plus dynamiques et saccadées de tempos death / doom. Descendons maintenant dans les tréfonds à travers le dernier titre. Sans doute celui le plus représentatif de l’album. Les instruments sonnent comme des invitations à descendre dans ces souterrains et à continuer ce périple. La voix du chanteur nous poursuit et laisse sur son passage l’environnement désolé et dévasté. Mais une certaine lancinance surgit, le désespoir demeure à travers "A Subterranean Life".

Je pense qu’on tient là une très bonne sortie de la scène death / doom locale. Atavisma sortira probablement la tête de la scène émergente, pour se hisser vers les festivals les plus populaires.


Pierre
Août 2018




"Where Wolves Once Dwelled"
Note : 15/20

Un groupe tout frais, venant de Paris, qui officie dans un style purement suédois, ça a le mérite de donner envie d’y jeter une oreille attentive. Effectivement, le doom / death annoncé fait partie des choses qui sautent aux esgourdes à l’arrivée des notes qui inaugurent cette démo. Le chant est caverneux, les guitares font très Dismember (old school), et le mix final donne une dimension lugubre à "Where Wolves Once Dwelled".

Le morceau d’ouverture est typiquement doom, oppressant, rythmiquement suffoquant, et le chant sur ce "The Savage One" foutrait les boules à un féru de films d’horreur, j’adore, la compo glace le sang. Avant de continuer de décortiquer cette démo comme si c’était une crevette au curry, il faut déjà savoir où se procurer cette petite pépite. Nihilistic Distro, les grands connaisseurs se diront "Ah oui, Nihilistic Holocaust qui officie dans l’underground depuis un sacré paquet d’années" ! C’est cela même ! Nihilistic que j’ai connu en 2000 grâce notamment à mon fanzine papier de l’époque "Nonoise Nogood" (Ne cherchez pas, ce bijou est quasi introuvable, même moi j’ai eu du mal à rassembler la totalité de mes neuf numéros). Bref, Gabriel de Nihilistic n’a pas changé son fusil d’épaule et nous propose depuis une quinzaine d’année au moins toute sorte de pépites complètement obscures venant du monde entier. Je dirais que c’est une, si ce n’est la distro underground qu’il faut connaître pour découvrir des bonnes galettes. "Forsaken", le second morceau, hausse le ton sans qu’on s’y attende, le morceau commence très fort et de façon ultra violente pour ne doomer que rarement. Attention, ça tabasse sans pitié, toute la maîtrise musicale d’Atavisma se fait entendre sur "Forsaken". Le morceau est énorme, la vitesse du batteur est hallucinante, la claque ! "Where Wolves Once Dwelled", avant-dernier titre de la démo, nous replonge dans un doom intense, glacial sans être minimaliste pour autant car le morceau est varié. "Nature’s Warfare" clôture la démo en 2min09, ce qui est court pour une démo qui ne contient déjà que 4 titres.

In fine, comme on dit dans les milieux autorisés du sadomasochisme hongrois à tendance scato, cette démo m’a plus que convaincu car le petit mélange doom / death old school à la suédoise m’a vraiment surpris. Les points positifs sont d’une part le chant que je trouve énorme, et cette froideur hallucinante qui transpire des compos. Cette première démo me donne très envie d’en entendre plus, avec quand même pour le futur un meilleur son de batterie, enfin quand je dis meilleur c’est : plus audible quand ça accélère franco comme sur "Forsaken". Très bonne surprise.


Davidnonoise
Juillet 2014


Conclusion
Le site officiel : www.atavisma.bandcamp.com