Le groupe
Biographie :

As They Burn est un quintette de Paris qui existe depuis 2007. Le groupe a sorti son premier EP "A New Area For Our Plagues" en 2009, réédité avec Ultimhate Records début 2010. As They Burn a pris la route pour promouvoir cette première sortie, partagant la scène avec Despised Icon, Walls Of Jericho, Emmure, August Burns Red, Caliban, Terror, Madball et d'autres grosses pointures de la scène internationale. Le premier album "Aeon's War" voit le jour en 2011 sur le label Siege Of Amida Records, suivi de "Will, Love, Life" en Février 2013 chez Victory Records. Le groupe annonce sa séparation le 5 Janvier 2015. En 2022, As They Burn se reforme et sort l'EP "Ego Death" en Novembre.

Discographie :

2009 : "A New Area For Our Plagues" (EP)
2011 : "Aeon's War"
2013 : "Will, Love, Life"
2022 : "Ego Death" (EP)


Les chroniques


"Ego Death"
Note : 17/20

As They Burn fait son grand retour. Après sept années d’absence et neuf ans après son dernier album, le groupe créé en 2007 à Paris et composé de Kévin Traoré (chant), Luigi Marletta (guitare), Ronald Pastor (basse) et Milton Bakech (batterie) annonce en 2022 la sortie d’"Ego Death", son nouvel EP.

"Unable To Connect", sorti plus tôt cette année, est le premier contact avec le son du groupe, mais également celui qui va rassurer tous les fans : le groupe conserve la même recette. La base metalcore énergique et accrocheuse combinée à des éléments nu metal / alternatif simples mais efficaces accueille hurlements vindicatifs et chant clair, créant un refrain fédérateur, tout comme "Missing Pieces", une composition qui laisse rapidement ses influences apparaître. Le titre propose des éléments très doux et lancinants qui seront écrasés par ce break final qui nous mène au dernier refrain, puis à "V.I.T.R.I.O.L", un titre mystérieux et dissonant.

Les riffs planants combinés aux éléments plus lourds donne un son assez sombre qui n’hésitera pas à se laisser guider par la violence et les hurlements, alors que "Monster" dévoile des éléments modernes et groovy pour renforcer des riffs assez bruts et saccadés. Les multiples influences se mélangent, soutenues par des parties vocales assez diversifiées et différentes, surtout sur la partie finale, suivie par "Ego Death", le titre éponyme, qui laisse la noirceur envahir des riffs déchirants. Des tonalités mélancoliques sont également intégrées sur la deuxième partie du titre, puis "Angel" vient refermer l’EP avec des influences post-hardcore qui collent parfaitement avec les racines plus violentes, mais également avec cette voix inquiétante qui appelle l’explosion finale avant de nous laisser.

Le silence a permis à As They Burn d’évoluer et retrouver sa motivation. Avec "Ego Death", le groupe laisse évidemment parler la rage brute, mais l’EP pioche également dans des influences plus lancinantes et lourdes pour créer un son riche.


Matthieu
Novembre 2022




"Will, Love, Life"
Note : 17/20

Encore un gros album qui tombe en cette année 2013. Après avoir conquis la planète metalcore et thrashcore avec un EP et un premier très bon album, As They Burn revient après une signature chez Victory aux USA. Le moins qu'on puisse dire c'est que le groupe passe dans une autre dimension.

Alors qu'on attendait à quelque chose de très similaire à ce qui avait été fait sur les précédents efforts du groupe, ce dernier nous prend un peu à contre-pied. En effet, c'est beaucoup moins "lourd" dans les infra-basses et beaucoup plus travaillé dans les constructions des guitares. La haine est toujours présente avec un chant omniprésent et très charismatique, mais là où le groupe se contentait d'un "tout droit" ultra violent et relativement peu créatif, de gros efforts ont été encore faits dans la composition, avec une marche supplémentaire de passée. Un nouveau membre est venu se joindre au groupe, lui proposant des arrangements et autres machines, donnant une puissance et une valeur ajoutée elle aussi  omniprésente. Ce petit détail insignifiant qui, s'il n'est plus là, nous manque. Autant au niveau de la production complètement dédiée à la mise en avant des musiques, permettant de refléter la puissance du groupe, que du choix de l’enchaînement des morceaux, on sent véritablement que les Parisiens passent encore une étape. Au niveau de l'ensemble, c'est très cohérent, avec un bon enchaînement, puissant, stable et très bas dans les graves. Un chant qui a encore évolué, se permettant au fil de l'album du clair, des parties encore quelquefois hésitantes, mais le chant growlé qu'on a connu au départ apporte des variations et on commence à découvrir les différentes parties et tessitures que le frontman est capable d'apporter. Les transitions ont également été soignées, autant en instrumental qu'avec les machines. L'album se veut plus proche de nous, même avec cette violence brute, il nous touche plus et nous "parle" directement. Deux featurings plus tard avec les chanteurs de Emmure et Betraying The Martyrs (en vogue en ce moment), As They Burn a fini de nous ébouriffés.

Loin de quelque chose de très prévisible et très entendu, le groupe teste et innove, et ce n'est que pour notre plaisir. Inclassable, As They Burn franchit les étapes à vitesse grand V. Album puissant par excellence, et lorsqu'on connaît la réputation des bonhommes sur scène, l'ensemble risque de faire très très mal lors des tournées à venir.


Sam
Mars 2013




"Aeon's War"
Note : 18/20

En France, on n'est plus à la traîne en terme de metal. Nouveaux fers de lance de la scène thrashcore française, les ATB reviennent en force en cette année 2011 avec leur premier album "Aeon's War". Après un premier EP  "A New Area For Your Plague" qui leur a permis de faire une ou deux tournées bien senties, les Parisiens reviennent avec cet album qui reprend finalement la musique et les compositions là où on les avait laissées sur leur EP. Un metal très gras, bourré de dissonances et de fausses pistes. Une basse omniprésente et clé de voûte d’un système de destruction massive. Ici pas de chichis, c’est dans une ligne générale tout droit, un son très personnel, et une conception particulière se rapprochant d’un metal progressif accompagné de breakdowns ravageurs. Ici, malgré une tendance lourde au metal progressif à tendance hypnotique, ce n’est pas très technique, mais le sens de la composition et les combinaisons de sonorités donnent un relief très particulier à la musique de As They Burn. La partie basse /batterie sonnant fort et appelant les deux guitaristes à venir poser des riffs tous plus dissonants les uns que les autres sur ce martelage intempestif. Au niveau des guitaristes, c’est une recherche en permanence de dissonance, d’une imbrication dérangeante de parties grasses, puissantes et profondes. De gros breaks utilisés de bonne façon et un ou deux solos viennent agrémenter le tout. C'est la grande force d'As They Burn dans cet album qui est dans la droite lignée de leur premier EP. Une nouvelle façon de penser la musique, dissonante, avec de grosses influences de groupes tels que Gojira ou encore Meshuggah, un metal moderne progressif, grave puissant et destructeur. Un chant ravageur apportant certes peu de différence dans les sonorités mais d’une intensité impressionante vient compléter le tableau d’un "Aeon's War" qui est assurément une réussite. Pour en finir, une production carrément énorme qui pousse chaque instrument à s’exprimer au mieux et fait la part belle à toutes ces nuances sombres et le côté violent d’un death metal progressif dérangeant, ravageur et moderne. Ce premier album propulse sans concession les Parisiens d'As They Burn dans la cour des grands. On attend impatiemment de les voir sur scène.


Sam
Novembre 2011




"A New Area For Our Plagues"
Note : 17,5/20

As They Burn fait partie de ces groupes jeunes, venant d'horizons différents nourris au lait de toutes ces infrabasses, de ces chants saturés et adeptes d'une ligne directrice "encore plus droit, encore plus fort". Au premier abord uniquement brut de décoffrage, le premier EP d'As They Burn s'avère plutôt riche dans les constructions. Passé la barrière violente et survitaminée aux infrabasses, on se retrouve sur quelques constructions intéressantes avec dissonances bien senties et petits breaks sympa. La batterie derrière envoie du bois, double double double double, sa tabasse sévère. Autant "A New Area For Our Plagues" donne une impression de "droiture" avec un seul riff directeur qui envoie tout droit avec un chant saturé du début à la fin, autant des morceaux comme "Last Day Of The Sun" sont beaucoup plus chiadés et dans une recherche technique. Le chant saturé tout le long ne déroge pas de sa ligne de conduite et contrairement à certains groupes qui mettent un peu de chant clair ici ou là, il n'en est nullement question pour As They Burn. La basse donne une rondeur assez impressionnante à l'ensemble et finit de compléter un tableau qui fait ressortir une impression de violence, de maitrise technique, de noirceur. Un groupe encore jeune mais qui monte très vite. Il a tout pour être dans la cour des Killswitch Engage, et autres joyeusetés. Pour tous fans de Killswitch, n'hésitez même pas, pour un premier EP le groupe frappe très haut très fort avec une prod' irréprochable et un ensemble musical cohérent.


Sam
Décembre 2009


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.facebook.com/astheyburn