Le groupe
Biographie :

Assassin est un groupe de thrash metal allemand formé en 1983 sous le nom de Satanica (jusqu'en 1989), et actuellement composé de : Jürgen "Scholli" Scholz (guitare / Neon Dream), Joachim Kremer (basse / ex-Skinny Bold), Björn "Burn" Sondermann (batterie / Wicked Kemao, ex-Chimaera), Ingo Bajonczak (chant / Bonded, Supersoma, ex-Lord Of Giant, ex-New Damage) et Frank Blackfire (guitare / Sodom, ex-Mystic, ex-Kreator, ex-Wortmord, ex-Widia). Assassin sort son premier album, "The Upcoming Terror", en Juin 1987 chez Steamhammer, suivi de "Interstellar Experience en 1988, de "The Club en autoproduction en Avril 2005, de "Breaking the Silence" fin Février 2011 chez Steamhammer, de "Combat Cathedral" en Mai 2016, et de "Bestia Immundis" en Février 2020 chez Massacre Records.

Discographie :

1986 : "The Upcoming Terror"
1988 : "Interstellar Experience
2005 : "The Club
2011 : "Breaking The Silence"
2016 : "Combat Cathedral"
2020 : "Bestia Immundis"


Les chroniques


"Bestia Immundis"
Note : 13/20

Formé en 1983, le quintette allemand Assassin, dont les membres sont originaires de la ville de Dusseldorf, est de retour en force avec un sixième LP, "Bestia Immundis", sorti sur le label teuton Massacre Records. Six albums en 37 ans, ce n’est pas énorme, non ? A la décharge du groupe, il faut dire que le parcours de ce dernier n’a pas vraiment été un fleuve tranquille. En effet, le groupe a splitté une première fois en 1989 suite au vol du matos du groupe. Il aura fallu attendre 2002 pour que le groupe ne se reforme avec un nouveau line-up ! S’il n’est pas aussi connu que ses compatriotes de Kreator ou Destruction, le groupe fait néanmoins figure de vétéran de la scène thrash allemande.

Dès la première écoute de l’album, Assassin confirme sa réputation de char d’assaut sonore. On est frappé par la puissance impitoyable du son. Bénéficiant d’une production irréprochable, "Bestia Immundis" est à l’image de sa pochette : direct, basique, sombre, monstrueux et surtout sans concession. Le disque commence sur les chapeaux de roues avec un morceau des plus rentre-dedans évoquant les débuts de Kreator : "The Swamp Thing". Toujours sur une note résolument martiale, les morceaux suivants de cet opus, comme "How Much Can I Take ?", "No More Lies" ou "Not Like You", confirment la tendance en détruisant tout sur leur passage. Le moins qu’on puisse dire que le tempo est à son maximum sur toute la durée de l’album, comme en témoignent les riffs à 100 heure à l’heure de chansons comme "The Wall", "Hell Work’s Done", "Shark Attack" ou "War Song" qui évoquent les premiers Destruction ou Sodom voire même l’âge d’or de Slayer. Plus mid-tempo que le restant de l’album, le morceau "The Killing Light" permet à l’auditeur de se reposer un peu de l’avalanche de violence que le groupe nous offre en pâture. Clôturant l’album, le morceau en deux parties "Chemtrails" apporte une touche un peu plus nuancée à l’ensemble avec une première partie totalement instrumentale.

Au final, même s’il semble assez monotone à l’écoute, ce sixième opus d’assassin tient ses promesses en offrant des compositions plutôt efficaces et sans concession. Si on devait définir une qualité essentielle du groupe, ce serait sans conteste l’intégrité ! A écouter sans hésitation piur peu que l’on soit amateur de thrash allemand.


M.B.
Mars 2020




"Breaking The Silence"
Note : 14/20

Les Allemands d’Assassin sont de retour et décident tout comme Blasphème de nommer leur nouvel album "Breaking The Silence" (Briser le silence), mais la différence est que le silence d’Assassin est moins long que celui de Blasphème… 6 ans sans album, le dernier étant "The Club" sorti en 2005 donc, mais on va voir si les Allemands en ont encore dans le slip. Autant vous dire que se prendre une enclume dans la gueule résumerait l’album à lui tout seul.

En effet dès le début on est transporté dans leur son si old school et en même temps très travaillé. "Breaking The Silence", "Raise The Dark", "Judas" et "Turf War" s’enchaînent à vitesse grand V et nous laisse à peine le temps de sortir la tête de l’eau. Etouffé par ces riffs si puissant et lourd, le groupe nous délivre une puissance indémesurable. A partir de "Destroy The State" on a un léger repos de quelques secondes dans l’intro, mais c’est reculer pour mieux sauter… en effet le groupe continue de nous gratifier de leur thrash si atypique, au pays de la bière les groupes de thrash ne se comptent plus sur les doigts de la main, on continue avec "No Fear", "Kill Or Be Killed", "Real Friends" qui ont dans chacun un côté très mélodique (pour certes repartir sur quelque chose de plus speed) mais ce côté "alternatif" dirais-je dans ces morceaux leur donne toute leur âme et permet de s’y attarder tellement ce genre de moment est fondu dans la masse des riffs lourds à souhait. Côté mixage, tout semble carré, peut-être trop d’ailleurs, pour ma part ça manque cruellement de spontanéité et c'est peut-être trop recherché. Niveau son, c’est assez standard : basse peu présente, une voix légèrement sous-mixée, et une batterie qui te déchire la gueule sans t’en rendre compte. On finit sur "Strikes Back" et "I Like Cola" qui ne nous surprennent pas plus que ça finalement, tout reste assez basique et classique au groupe, mis à part un changement de son au niveau guitare qui ne me marque pas plus que ça.

Pour conclure, Assassin nous offre un excellent album très vif, très carré, sorti tout droit d’une crypte. C’est underground, ce n’est pas vraiment du génie, mais la simplicité donne un charme à cet album.


Motörbunny
Mars 2011


Conclusion
Le site officiel : www.assassin-band.com