La profanation débute pour Ashen Tomb. Formé en Finlande en 2021 par Ilkka Johannes
Laaksonen (chant, God Disease, ex-Virulent Life), Roni Oksanen (guitare,
Hiidensurma), Joonatan Mäkinen (guitare, Inequity), Valtteri Viro (basse, ex-Virulent
Life, ex-Inequity) et Karhu Kuru (batterie, Clactonian), le groupe signe chez Everlasting
Spew Records pour la sortie de son premier album, "Ecstatic Death Reign".
L’album commence dans la violence pure avec "Body Bog" où les musiciens nous déversent
immédiatement toute leur rage grâce à une rythmique rapide bardée d’harmoniques criardes
et de hurlements massifs. Même si quelques passages sont relativements plus lents, le
mélange reste extrêmement agressif, tout comme "Catharsis Through Torture" qui propose
quelques touches de technicité mais qui s’ancre dans une approche old school épaisse et
complétée par des harmoniques abrasives. Le morceau accélère une dernière fois, puis
laisse place à "Ecstatic Death Reign" qui se montre globalement plus lente mais également
plus inquiétante, en particulier grâce à sa guitare lead dissonante et à ses deux moments de
flottement. Le dernier débouchera sur "Anamorphosis" où la violence pure et effrénée refait
surface sans prévenir, mais le groupe nous réserve également un break lancinant et
accrocheur où l’intensité est certes différente, mais elle ne descend pas jusqu’au final
bruitiste.
On continue avec "Ancient Tombs Sealed With Dead Tongues To Preserve The
Hidden One Slumbering In The Bowels Of The Earth (Mummified In Cavernous Darkness)"
où c’est à nouveau la lenteur et l’oppression qui nous accueillent, mais les riffs s’enflamment
régulièrement, faisant varier l’allure de l’assaut. Un solo chaotique et une lenteur étouffante
nous emportent vers le dernier sursaut, puis "Cave Of Staring Eyes" prend la suite en nous
piétinant grâce à des vagues écrasantes entrecoupées de notes mystérieuses pendant que
le vocaliste rugit. "Heartworming" adopte une approche assez similaire tout en restant dans la
saturation infernale et en plaçant quelques passages plus entraînants avant de nous clouer
au sol, laissant "In Death, A Whisper" nous relever avec des riffs plus sauvages sur un tempo
nettement plus vif, mais un break est tout de même prévu pour faire freiner les musiciens,
qui ne s’agiteront plus que lors du solo avant que leur son ne meure dans les larsens.
Bien que très jeune, Ashen Tomb propose un death metal old school à l’identité marquée
par la brutalité et la lenteur oppressante. "Ecstatic Death Reign" est un premier album
extrêmement qualitatif qui ne peut augurer que du bon pour la suite !
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