Le groupe
Biographie :

Arthemesia est un groupe de black metal symphonique Finlandais formé en 1994. Le groupe prend son nom d’Artemisia Absinthium, nom latin de l'absinthe. La musique du groupe est une projection de la philosophie de ses membres, comme la glorification de l'occultisme et autres (satanisme, etc...). Ils sont sortis depuis trois démos et deux albums, dont le dernier, "a.O.a", est depuis quelques mois dans les bacs via Spinefarm Records.

Discographie :

1998 : "Demo'98"
1999 : "The Archaic Dreamer"
2001 : "Devs Iratvs"
2002 : "PromonO2AB"
2009 : "a.O.a"


La chronique


L’heure a sonné pour moi de chroniquer à nouveau un album de black metal. Ô joie, ô allégresse, car ce n’est un secret pour personne qu’il s’agit du style que j’affectionne plus que tout autre avec le death. Le groupe en question répond du nom d’Arthemesia et ce depuis 1994. Nous venant de Scandinavie et nous pratiquant un "true" black (enfin, idéologiquement parlant surtout dirons-nous, cette appellation en faisant toujours tiquer plus d’un) avec passion, le combo ne provient cependant pas de Norvège mais de Finlande. Après une alternance de quelques démos et d’un album, la formation remet le couvert et 2009 avec son second véritable disque : "Alpha Omega Alpha" ("a.O.a"). Présenté avec ne pochette on ne peut plus simple, misant tout sur les différents tons de vert, le CD d’une durée avoisinant les cinquante minutes ne comporte pourtant que six pistes dont une courte intro, "Of The Owls, Of The Wolves And The Nature : Revisiting The Microcosm, Pt 1", trop discrète et pas des plus utiles d’ailleurs. Vous l’aurez compris, chaque piste s’approche donc dangereusement des dix minutes. Dangereusement oui car lorsque les compositions suivent, elles peuvent donner naissance à de véritables chefs-d’œuvre… tandis qu’au contraire lorsqu’elles ne suivent pas, elles deviennent la source d’un ennui incommensurable. En l’occurrence, nous avons droit là à un petit nombre de parties chantées, mais surtout à beaucoup (et à mon sens trop) de parties instrumentales, souvent répétées histoire de meubler les trous. Mis à part ça, la production se montre des plus correcte et propose un son correct lui aussi, sans jusqu’à être (trop) propre toutefois (quand même pas). Globalement, ça ne transcende pas, ça ne sort pas le branle-bas de combat, les blasts et compagnie… non, les tempos sont rapides ou moyennement rapides, voire même (très) lents, afin de privilégier les ambiances atmosphériques, sombres et malsaines prodiguées entre autres par l’utilisation de sons de cloches. Le chant quant à lui vacille entre les hurlements black classiques et des passages en voix claire disséminés par ci par là au fil des morceaux. Au premier abord, rien de bien spectaculaire (malgré le solo percutant sur "The Noble Elements"), ceci dit je trouve personnellement qu’en plus d’essayer d’intercaler des ambiances plus spéciales et "spatiales" à l’imagine des Norvégiens d’Arcturus, incorporer des cuivres (un solo de trompette notamment) sur "Liber Omega (& The Macrocosm Manifest III)" est pour le moins assez surpenant… dommage que le morceau soit trop brouillon. La piste éponyme elle, est sans aucun doute la plus intéressante, d’autant par sa durée acceptable que de par sa variété à tous les niveaux. En conclusion, je pense qu’Arthemesia a voulu bien faire avec "Alpha Omega Alpha", mais s’est retrouvé en fin de compte un peu à côté de la plaque en dépit de son expérience et de son potentiel.


Ichigo
Juillet 2009


Conclusion
Note : 13/20

Le site officiel : www.arthemesia.blackmetal.fi