Le groupe
Biographie :

Arsis est un groupe de death metal technique et mélodique américain formé en 2000, et actuellement composé de : James Malone (guitare / chant), Noah Martin (basse / Structure Of Inhumanity, ex-Avian, ex-Dark Empire, ex-Forever's Edge, ex-Lilitu, ex-Blood Promise), Shawn Priest (batterie / Cast Into Finality, ex-The Deep) et Brandon Ellis (guitare / ex-Sylosis). Le groupe a sorti six albums à ce jour : "A Celebration Of Guilt" chez Willowtip Records (2004), "United In Regret" (2006), "We Are The Nightmare" chez Nuclear Blast (2008), "Starve For The Devil" (2010), "Unwelcome" en Avril 2013 chez Nuclear Blast, et "Visitant" en Novembre 2018 chez Agonia Records.

Discographie :

2004 : "A Celebration Of Guilt"
2005 : "A Diamond For Disease" (EP)
2006 : "United In Regret"
2008 : "We Are The Nightmare"
2010 : "Starve For The Devil"
2012 : "Lepers Caress" (EP)
2013 : "Unwelcome"
2018 : "Visitant"


Les chroniques


"Visitant"
Note : 16/20

Mêler deux styles est une spécialité au sein du metal, et ce n’est pas Arsis qui dira le contraire. Créé en 2000 aux Etats-Unis, le groupe est actuellement composé de James Malone (guitare / chant, Necromancing The Stone), Noah Martin (basse, ex-Dark Empire), Shawn Priest (batterie, ex-The Deep) et Brandon Ellis (guitare, Cannabis Corpse, The Black Dahlia Murder). Mêlant habilement death mélodique et technique, les Américains viennent de finir leur sixième album, qui commençait à se faire attendre. Des guests ? Vous verrez !

On commence en douceur avec "Tricking The Gods" et ses riffs inquiétants voire même intrigants. La rythmique explose finalement, et la voix furieuse du chanteur s’ajoute à ce mélange déjà très agressif, mais qui n’hésite pas à passer sur un registre plus aérien pour quelques parties lead. Très présente, la basse représente également une vraie valeur ajoutée au groupe, qui nous amène droit sur "Hell Sworn". On retrouve cette rage, mais les riffs sont plus doux et semblent se concentrer sur la technicité plus que la mélodicité, chose que l’on doit à Malcolm Pugh (guitare, Inferi, A Loathing Requiem), et que l’on trouve également sur "Easy Prey", mais avec les membres du groupe seulement. Mais le mélange est loin d’être laid, car les musiciens sont vraiment doués. Lorgnant parfois sur du thrash, la batterie encadre tout ce petit monde avec une précision exceptionnelle, mais c’est surtout la basse qui est à l’honneur sur ce titre, alors que Fathoms met en lumière les harmoniques planantes des guitares.

On reprend l’aspect mélodique avec "As Deep As Your Flesh" mais sans négliger ces enchaînements d’harmoniques. Moi qui n’aime pas les solos, je suis séduit par ce double lead dantesque, parfaitement épaulé par une section rythmique solide. "A Pulse Keeping Time With The Dark" démarre doucement, mais se révèlera être l’un des morceaux les plus lourds de l’album, notamment sur les passages avec des choeurs hurlés. La folie s’empare littéralement de la rythmique sur "Funereal Might", un titre incroyablement rapide mais qui permet tout de même aux musiciens de placer des harmoniques perçantes.

Les Américains continuent sur leur lancée avec "Death Vow", un titre qui sent littéralement la mort. Une basse ronronnante en permanence accompagne cet étalage d’harmoniques toutes plus planantes les unes que les autres, alors que le chant s’enflamme derrière. Pour "Dead Is Better", le combo mixe lourdeur avec influences thrash et blast beat survolté, ainsi que des parties lead très inspirées, mais ce titre est malheureusement un peu court et laisse place à "Unto The Knife". Cette fois, on reste sur la lenteur, mais avec des riffs froids et imposants, sous une pluie de double pédale. La rythmique accélèrera et deviendra beaucoup plus planante, jusqu’à s’éteindre dans le néant avant le dernier morceau, "His Eyes". Effrayant au départ, ce morceau, cover du groupe Pseudo Echo, est chanté en duo avec Trevor Strnad (The Black Dahlia Murder). Le chant des deux vocalistes se combinent parfaitement bien, et le groupe nous offre ici une reprise très réussie d’un titre de new wave.

Pour une raison inexpliquée et inexplicable, Arsis était passé sous mon radar depuis des années. Pourtant, les Américains sont assurément doués, et "Visitant" me donne envie de m’intéresser à leur entière discographie. Une découverte sur scène serait également la bienvenue, mais leur dernier passage en France remonte déjà à quatre années...


Matthieu
Janvier 2019




"Unwelcome"
Note : 16/20

Le premier titre éponyme, "Unwelcome", fait une entrée explosive de par sa vélocité et ne te laisse pas le temps de prendre une bouffée d’air tellement le beat en impose.

Une mise en bouche après laquelle s’en suit "Carve My Cross", avec un début assez particulier, en effet la voix de Malone va ouvrir une distorsion de riffs aussi impressionnants les uns que les autres, je reste un peu mitigée quant à l’audibilité de certaines parties de la batterie. "Handbook For The Recently Deceased" est particulière, en effet, elle se teinte de plusieurs genres en passant même par le heavy, avec des couplets dissonants, une chanson groovy en somme. Quatrième titre, "Choking On Sand" possède une structure imposante, elle dévoile un aspect mélancolique. "Let Me Be The One" reste dans la même lignée énergique, avec un passage à 1m12 où batterie et chant forment une marche de guerre, une déstructuration du morceau. Au sixème titre, j’ai la surprise de découvrir une reprise de "Sunglasses At Night", une chanson du Canadien Corey Hart de 1983 ! L’arrangement death est juste parfait, Arsis s’est tellement bien approprié la chanson qu’on croirait une composition personnelle ancrée dans cet album. "Martyred Or Mourning" ou l’intro parfaite, ce titre est juste un appel à la haine, la voix est posée fluidement sur ce long efflux de double pédale, et à 1m40, on tombe dans le dark avec une marche décomposée avant un solo magistral. "No One Lies To The Dead" est courte , elle contient beaucoup de variations, même si quelquefois ça revient à l’identique. "I Share In Shame", même structure, mais où cette fois la rapidité fait la différence, avec des growls intermédiaires bien placés. La dernière piste avant les bonus, "Scornstar", marque la fin dans une dramatique mélodie. Je ne comprends pas trop ce solo soutenu de phrasés un peu trop éparpillés pour le coup. Un fin qui ne marquera pas les esprits.

Une dimension technique omniprésente dans cet album et une performance vocale de haut niveau, mais aussi beaucoup de variations qui permettent ainsi de ne pas lâcher prise. Une écoute assez agréable, je reste toujours aussi surprise par l’efficacité des riffs, des arpèges, mais surtout des mélodies. Vous pouvez ainsi partir loin dans votre imagination sur cet album aussi intense que technique.


Jenny
Juin 2013


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/arsis