Le groupe
Biographie :

Arch Enemy est un groupe de death metal mélodique suédois, formé en 1995 par Michael Amott quand celui-ci a quitté le groupe de grindcore / death metal Carcass. Les deux guitaristes Michael Amott et son frère Christopher Amott (Armageddon) se sont regroupés avec le chanteur Johan Liiva et le batteur de session Daniel Erlandsson. Le groupe sort alors trois albums : "Black Earth" en 1996, "Stigmata" en 1998 et "Burning Bridges" en 1999.
En 2001, Johan Liiva est prié de quitter le groupe. Michael Amott déclara qu'il voulait un frontman plus dynamique, et que les performances en concert du chanteur n'étaient pas suffisantes par rapport au reste du groupe. Johan Liiva est vite remplacé par Angela Gossow, une journaliste amateur allemande et chanteuse de death metal. Le premier album avec cette nouvelle chanteuse fut "Wages Of Sin", sorti en 2001. Au mois de Décembre de la même année, Arch Enemy a pris part au concert Japan's Beast Feast 2002, en jouant aux côtés de Slayer et Motörhead. "Anthems Of Rebellion" sort en 2003 et apporte quelques innovations, comme l'utilisation d'une seconde voix en harmonie dans la chanson "End Of The Line". En Novembre, le groupe publie l'EP "Dead Eyes See No Future", qui contient des extraits live, ainsi que 3 reprises de Manowar, Megadeth et Carcass. En Juin 2005, Arch Enemy termine l'enregistrement de son sixième album, "Doomsday Machine". En Juillet, le guitariste Christopher Amott quitte le groupe, pour se recentrer sur sa vie personnelle. Il a été temporairement remplacé par le guitariste Gus G. (ex-Dream Evil, Firewind), puis par Fredrik Åkesson. Christopher revient de manière permanente en Mars 2007, peu après que le groupe soit rentré en studio pour commencer l'enregistrement de "Rise Of The Tyrant" avec le producteur Fredrik Nordström. Fredrik Åkesson devient pendant ce temps le nouveau guitariste rythmique d'Opeth. Début 2009, le groupe entame alors une tournée en Europe et en Amérique du Sud. Le groupe jouera aussi aux côtés de Opeth, Chimaira, et Motörhead au sein du festival "Dubai Desert Rock Festival". "The Root Of All Evil" sort le 28 Septembre 2009 en Europe, le 30 Septembre au Japon, et le 6 Octobre aux États-Unis. Après la sortie de l'album, le groupe entreprend une tournée en Asie, en Australie ainsi qu'un passage en Nouvelle-Zélande (leur premier passage). La tournée a commencé le 17 Octobre 2009 au "Loud Park Festival" au Japon. Le groupe y partage l'affiche avec Megadeth, Judas Priest, Slayer, Anthrax, Rob Zombie et Children Of Bodom. "Khaos Legions", sort ensuite en Mai 2011 chez Century Media Records.
En Mars 2014, Angela Gossow annonce vouloir se consacrer désormais un peu plus à sa famille et à d’autres intérêts, après 13 ans et six albums studio au sein de la formation, et le groupe annonce que la sortie de son nouvel album "War Eternal", dont la sortie mondiale est prévue début Juin 2014, permettra de présenter la nouvelle chanteuse, Alissa White-Gluz, qui officiait auparavant dans le groupe canadien The Agonist. Angela reste dans l'entourage du groupe et se focalisera sur le management. Le 17 Novembre 2014, le groupe annonce le départ de Nick Cordle (guitare). Celui-ci est remplacé par Jeff Loomis, ami de Michael Amott. Le onzième album intitulé "Will To Power" sort le 8 Septembre 2017. Le douzième, "Deceivers", sort le 12 Août 2022.

Discographie :

1996 : "Black Earth"
1998 : "Stigmata"
1999 : "Burning Bridges"
2001 : "Wages Of Sin"
2003 : "Anthems Of Rebellion"
2005 : "Doomsday Machine"
2007 : "Rise Of The Tyrant"
2009 : "The Root Of All Evil"
2011 : "Khaos Legions"
2014 : "War Eternal"
2014 : "War Eternal Tour : Tokyo Sacrifice" (DVD)
2017 : "Will To Power"
2022 : "Deceivers"


Les chroniques


"Deceivers"
Note : 15/20

Arch Enemy entend régner à nouveau avec son nouvel album. Créé en 1995 en Suède par Michael Amott (guitare, Black Earth, Spiritual Beggars, ex-Carcass, ex-Candlemass), le groupe compte également sur Daniel Erlandsson (batterie, Black Earth, ex-Brujeria, ex-Carcass, ex-Eucharist), Sharlee D'Angelo (basse, Black Earth, Spiritual Beggars, The Night Flight Orchestra, ex-Mercyful Fate, ex-Witchery), Jeff Loomis (guitare, Conquering Dystopia, ex-Nevermore) et Alissa White-Gluz (chant, ex-The Agonist) pour la sortie de "Deceivers", son douzième album.

L’album débute avec l’énergique "Handshake With Hell", une composition qui nous rassure immédiatement sur l’inspiration du groupe avec des mélodies entêtantes, une rythmique puissante des hurlements massifs et… du chant clair. Chose surprenante, mais ces nouvelles influences metalcore collent plutôt bien au groupe, tout comme la rage brute de "Deciever, Deciever", une composition qui emprunte au thrash metal pour ajouter une dose d’énergie à son death mélodique. Les riffs saccadés surmontés de cris sauvages sont toujours aussi efficaces et accrocheurs, surtout sur ce final assez old school, qui nous mène à "In The Eye Of The Storm", une composition plus accessible et groovy. Le chant apportera la touche agressive à cette rythmique simple mais efficace surmontée de leads aériens, puis "The Watcher" prend la suite avec des mélodies entêtantes qui complètent cette base rythmique sur laquelle la vocaliste s’en donne à coeur joie. On remarque également quelques sonorités lancinantes au niveau des leads, avant que le solo ne vienne redynamiser le morceau, qui nous laissera sur "Poisoned Arrow" et sa mélancolie évidente lors de l’introduction. Même lorsque la rythmique lourde intervient, le titre reste calme et assez lent, laissant à "Sunset Over The Empire" la possibilité de redynamiser le tempo avec un groove épais et une double pédale solide.

J’ai été surpris par les choeurs majestueux qui contrastent avec la rage de la rythmique, créant une véritable cassure au sein du titre, puis "House Of Mirrors" revient dans des sonorités plus habituelles pour le groupe, à savoir des riffs intransigeants et massifs. Les leads entêtants accompagnent parfaitement la rythmique, puis des influences heavy se font entendre tout comme sur "Spreading Black Wings", un titre très calme qui surprendra énormément à la première écoute. Le groupe nous autorise une courte pause avec "Mourning Star" et sa douceur apaisante, puis la lourdeur refait enfin surface avec "One Last Time" et sa rythmique efficace. Une fois de plus, le groupe joue sur la différence entre des parties agressives et des leads très doux qui feront ralentir le morceau pour laisser les guitaristes s’exprimer. L’album prendra fin avec "Exiled From Earth" et ses claviers majestueux qui encadrent une double pédale massive, des leads planants et des parties vocales très solides, dévoilant une nouvelle facette du son du groupe.

Il est indéniable qu’Arch Enemy a évolué. A son death mélodique efficace et accrocheur, le groupe ajoute des éléments heavy ou metalcore sur "Deceivers", tout en plaçant les leads et les hurlements au centre de leur univers. Surprenant, mais pas incohérent.


Matthieu
Août 2022




"Will To Power"
Note : 15/20

Trois années se sont écoulées depuis "War Eternal" qui marquait le retour d'Arch Enemy avec une nouvelle chanteuse, Alyssa White-Gluz. Cet album, loin d'être aussi bon que ses prédécesseurs, avait tout de même une bonne dynamique et des morceaux assez sympas. Il tenait vraiment la route et annonçait une évolution tout en restant dans l'esprit du groupe, et voilà qu'en cette année 2017 le groupe décide de remettre ça...

Cela aurait pu être une bonne idée sauf que, comparé à "War Eternal", ce "Will To Power" n'est pas au niveau. Et c'est peu de le dire car sur les douze titres, seuls deux valent la peine d'etre écoutés... Donc autant dire que ce n'est pas une réussite. Certains, qui ont d'ailleurs adoré cet album, diront que c'est une question de goût, qu'il s'agit seulement d'un avis personnel et ils auront raison, mais qu'en partie car lorsque l'on a un minimum de culture musicale et que l'on connaît la discographie passée du groupe, objectivement on doit se rendre compte que cet opus manque de travail, d'inventivité et d'envie... Après, forcément, vu que ce n'est pas non plus de la grosse daube, certaines personnes peuvent apprécier cet opus mais de là à en faire l'album de l'année comme entendu plusieurs fois, non ! Peut-être que ces personnes-là ont écouté les bons morceaux qui sont en tout début après l'intro et se sont arrêtées ensuite mais on en doute. Deux morceaux, c'est pas énorme mais on doit tout de même reconnaître les bons points ! Il s'agit donc de "The Race" qui est entraînant avec des riffs acérés et sombres, c'est direct et bien foutu. Le second est "Blood In The Water", et comme "The Race", il est dynamique avec de la recherche dans les solos. Mais le point commun de ces deux morceaux c'est qu'ils ne sont pas dans la surdose mélodique qui tombe dans le kitch, ce qui n'est bien sûr pas le cas du reste de l'opus.

On a donc un "The World Is Yours" avec des refrains horribles qui nous font vraiment souffrir tellement c'est niais. "Dreams Of Retribution" est dans le même genre mais en plus ennuyeux, et on atteint des sommets avec la ballade (oui, vous avez bien lu) "Reason Of Believe". C'est un morceau bien gentil avec du chant clair, tout à fait normal pour du Arch Enemy... Ce n'est pas par ce que la demoiselle peut chanter en clair qu'elle doit le faire partout. Bref, le résultat fait que ce titre plombe encore plus le niveau surtout que la musique d'accompagnement est tout aussi loupée car trop vide et bien trop basique. Arch Enemy est tombé bien bas et ce ne sont pas les morceaux de recyclage sans âme tel que "The Eagle Flies Alone" ou ceux qui ne servent à rien comme "Murder Scene", "My Shadow And I", "A Fight I Must Win" qui changent la donne. On regrette vraiment l'époque d'Angela en écoutant ce "First Day In Hell" où ils ne se sont clairement pas foulés. C'est super gentillet et lent...

Quelle déception, autant "War Eternal" avait créé la surprise car il était tout à fait correct, autant là ça ne passe pas. On ne sait pas si c'est comme dit précédemment un manque de boulot ou si l'envie n'est plus là, ou peut-être les deux, mais en tout cas le résultat est mauvais et c'est bien triste. "Will To Power" brasse de l'air...


Nymphadora
Septembre 2017




"War Eternal Tour : Tokyo Sacrifice"
Note : 15,5/20

Arch Enemy est remonté à bloc avec l’accueil plutot positif qu'ont offert les fans à la nouvelle chanteuse du groupe, Alyssa White-Gluz. Leur dernier album, "War Eternal", a lui aussi été un succès, ce qui présage le meilleur pour la suite. Fort de tous ces bons retours, le groupe nous offre un live et pas n'importe où ! En effet, les Suédois doivent bien aimer le Japon car c'est encore là-bas ("Tyrants Of The Rising Sun" en 2008) qu'ils ont choisi d'enregistrer leur concert. Il s'est déroulé en Mars 2015 à Tokyo plus précisément.

On est donc heureux de retrouver Michael Amott et Jeff Loomis aux guitares, Sharlee d'Angelo à la basse, Daniel Erlandsson à la batterie et bien sûr Alyssa au chant. C'est d'ailleurs son premier DVD live avec le groupe, donc le moment de voir ce que la remplaçante d'Angela Gossow vaut sur scène. Et la tâche ne semble pas évidente à la vue des nombreux titres (21) qui s’enchaînent pendant près de 1h40.

Que le spectacle commence ! Après une introduction pleine de suspense, "Never Forgive, Never Forget" nous met direct dans l'ambiance avec Alyssa qui apparaît en sautant littéralement sur scène ! Ce titre de "War Eternal", ainsi que les 5 autres joués ici, ressort particulièrement bien en live et "As The Pages Burn" crée meme la surprise avec de la mise en scène, le public étant déchaîné et Alyssa se défoulant comme une lionne pour, comme elle le dit juste avant, "son morceau préféré de l'album". "Stolen Life" et "War Eternal" sont également au top ! Avec (seulement) 6 titres donc de son dernier album, le groupe a choisi de représenter toute sa discographie plutôt que de mettre vraiment en valeur le petit dernier. Et c'est un bon choix pour montrer qu'il s'agit toujours du même groupe et qu'Alyssa a le niveau pour réinterpréter chaque "ancien" morceau. On a donc tous les albums de représentés sauf "Stigmata". Ils nous offrent ainsi une large palette, des débuts de leur carrière à maintenant.

Niveau son, il n'y a aucun souci, on discerne tous les instruments comme il faut, même la basse. Les éclairages et l'image sont de très bonne qualité, comme ils se doivent d’être à notre époque. Les musiciens sont à fond et cela se ressent avec un public totalement aux anges. Les morceaux s’enchaînent dans un rythme effréné sans qu'ils ne lassent, Alyssa est quant à elle à l'aise, dans son élément, et prend les rênes ! On la sent particulièrement investie dans des titres tels que "Ravenous", "Dead Eyes No Future" ou "Bloodstained Cross" qui sont d'excellents moments. Sa voix est certes différente de celle d'Angela qui avait plus de poigne et d'hargne mais elle s'en sort plutôt bien. On reste cependant un peu déçu de sa prestation et de l'atmosphère générale qui manque d'énergie dans "Taking By My Soul" qui est bien trop lisse, "We Will Rise" où on s'ennuie presque, ou encore "The Day You Died". Le moment "démonstration guitare", "Snowbound", vers la fin du concert, est lui aussi ennuyeux. Cela est entièrement une question de goût et il ne dure pas longtemps donc pourquoi pas. Et puis il y a des pépites qui nous font totalement adhérer comme "No Gods, No Masters" qui est un bon moment d'échange avec le public et de bonne humeur générale, et le morceau "Nemesis" qui fait toujours son petit effet ! On notera aussi des surprises avec des morceaux beaucoup plus anciens : "Silverwing" de l'album "Burning Bridges" de 1999 et "Bury Me An Angel" du premier opus "Black Earth" datant de 1996 tout de même !

C'est donc un bon live qui se laisse regarder, on y trouve tous les titres emblématiques du groupe, ce qui ne peut que plaire ! On découvre une Alyssa lumineuse qui fait de son mieux et qui y arrive plutôt bien. Les prestations de folie d'Angela resteront forcément dans un coin de notre esprit et nous ne pourrons pas nous empêcher de comparer les deux frontwomen mais voilà, il faut avancer !


Nymphadora
Mars 2016




"War Eternal"
Note moyenne : 18/20

Le groupe Arch Enemy fait beaucoup parler en ce moment et pour cause, entre son nouvel album et surtout son changement de frontwoman, il y a de quoi ! Nous sommes ainsi au courant depuis plusieurs mois, Angela Gossow a mis un terme à sa carrière dans la musique ! Elle reste cependant un pilier du groupe de l’autre côté puisqu’elle sera manageuse. C’est aussi elle qui a pensé à l’avenir en proposant Alissa White-Gluz, l’ex-chanteuse de The Agonist, pour la remplacer. La Canadienne a dû vite trouver sa place pour débuter la nouvelle page de l’histoire d’Arch Enemy avec un nouvel album "War Eternal" succédant ainsi au dernier opus avec la voix d’Angela, "Khaos Legions", datant de 2011.

Le groupe a tout misé sur le côté médiatique pour promouvoir cet album avec de nombreux interviews, de multiples apparitions et surtout en sortant 3 clips avant la sortie. Et le résultat est là, tout le monde veut l’écouter que ce soit par curiosité ou par adoration pure et simple de leur musique.

Nous constatons déjà que le nombre de titres (ici on en compte 13), reste important comme dans tous leurs albums passés, avec certains instrumentaux comme "Graveyard Of Dreams" posé et plutôt triste. "Tempore Nihil Sanat (Prelude In F Minor)" est vraiment riche en orchestration et sonne du coup très symphonique alors que "Not Long For This World" sonne carrément doom et crée l’étonnement ! Ensuite, il y a des morceaux typiques comme Arch Enemy sait en faire, ce qui sera sûrement rassurant pour les fans ayant peur du changement. Avec "Stolen Life", on retrouve alors le rythme et les riffs si particuliers du groupe mais sans tomber dans la copie avec des choses plus inédites. Le tube "War Eternal" est également très "Arch Enemy" et même s’il n’y a rien de très original du coup, ce titre est monstrueux ! En effet, il y a du peps, c’est mélodique, c'est frais et ça s’écoute facilement. Alissa rajoute de plus une touche mélancolique plutôt inédite !

Cet opus marque aussi un renouveau musical où on sent que les musiciens tentent d’explorer à leur rythme d’autres choses. Cela se ressent sur pas mal de morceaux comme "Down To Nothing" qui est différent ou avec "On And On" et ses sonorités plus core. "Avalanche" est plus électronique moderne et même symphonique ! Cela étonne au début mais on s’y fait rapidement. Si on tend bien l’oreille, on peut même entendre des parties de chant clair d’Alissa. Vont-ils le développer davantage dans leurs prochains opus ? Après, dans un genre plus lourd, poignant et décalé, "Time Is Back" nous offre puissance et groove en restant mélodiquement bien ficelé et riche. Un véritable bonheur ! "Never Forgive, Never Forget" est également excellent avec des riffs proches du black metal ! Autant dire que c’est plutôt novateur et bien réalisé, si bien que l’on reconnaît sans problème tout de même la musique d’Arch Enemy.

Dans un genre plus mélodique, il y a "No More Regrets". C’est un titre moins lourd et plus léger voire chantant qui passe très bien ! "You Will Know My Name" est plus atmosphérique et sombre avec un côté mélancolique. Cela va comme un gant à Alissa qui y met vraiment ses tripes avec colère et passion ! C’est le quasi sans faute pour cet opus, à la limite on pourrait juste critiquer le titre "As The Pages Burn" qui est moins intéressant et un peu lassant mais pas mal non plus.

Bon, que dire ? C’est une tuerie !! Un excellent album avec une évolution dans la musique qui reste raisonnable et ne déroute donc pas. Il est varié, riche en émotion et en énergie avec une nouvelle chanteuse que l’on sent déjà chez elle !


Nymphadora
Juin 2014
Note : 18/20

Ce n'est plus un secret maintenant pour tous les fans d'Arch Enemy, c'est Alissa White-Gluz du groupe canadien The Agonist qui a pris le relais d'Angela Gossow, cette dernière cédant sa place pour s'occuper plus particulièrement du management du groupe. L'annonce de ce nouveau changement de line-up a été essentiellement médiatisée par la sortie de leur nouveau clip "War Eternal". Et si l'on observe bien le clip, on remarquera bien que Christopher Amott manque à l'appel. Toujours en visualisant ce clip, j'avais quand même un avis pas très positif concernant le renouvellement des compositions du groupe. En effet, niveau musical, Arch Enemy n'avait pas vraiment évolué. Et quant à Alissa qui a vraiment super bien pris le relais niveau chant, il était rassurant de voir qu'elle n'utilisait pas son chant clair auquel The Agonist nous avait habitués. Juste un reproche, sa tenue vestimentaire et ses gestuelles faisaient style "Bon, Alissa, on te file les fringues d'Angela, tu regardes les clips pour savoir bouger comme elle et on t'embauche". Peut-être allez-vous dire que j'exagère mais c'est le premier avis qui m'est venu en tête.

Allez, passons à l'album. Rien qu'en regardant la pochette de "War Eternal" et en écoutant l'introduction de l'album, on pourrait presque se dire que nous avons affaire à un album de Dimmu Borgir. Eh oui, entre un artwork avec des moines pas très catholiques et une piste d'introduction au clavecin avec des choeurs, on dirait que le groupe s'est servi dans les réserves de leurs collègues norvégiens. En tout cas, l'écoute entière de l'album "War Eternal" a vraiment réussi à supprimer chez moi les angoisses contractées avec leur précédent album "Kaos Legions" (seule la piste "Yesterday Is Dead And Gone" avait réussi à vraiment me marquer). Et quand je plonge dans l'ambiance de ce nouvel album, j'ai l'impression de revenir dans celle de "Rise Of The Tyrant" restant pour moi le meilleur d'Arch Enemy avec "Wages Of Sins". C'est que le groupe arriverait presque à me faire dire "C'est toute ma jeunesse qui revient, nom de diou !". Musicalement, eh bien c'est la grosse claque, on pourrait presque croire que les frangins Amott sont toujours présents. Ça tape dans du riff bien rapide et lourd permettant de reconnaître le style du groupe avec aisance. Les mélodies marquantes sont bien de retour et franchement, qu'est que ça fait du bien. Au niveau nouvelle touche personnelle, le groupe s'est permis d'ajouter des passages au clavier qui savent embellir l'album avec succès. Certains passages possèdent également un côté plus sombre et malsain auquel le groupe ne nous avait pas vraiment habitués. Tout simplement terrible !

Évidemment, la première chose attendue par les fans du groupe était de savoir si Alissa allait prendre le relais d'Angela avec aisance, il s'avère qu'elle assure de façon magistrale et redonne presque une nouvelle jeunesse au groupe. En effet, son chant se confond presque avec celui d'Angela et il y réside toujours cette rage que l'ancienne leadeuse d'Arch Enemy avait su générer. Habituellement, l'arrivée d'un nouveau chanteur ou d'une nouvelle chanteuse peut bouleverser un groupe en changeant de style ou façon de jouer suivant ses intonations. Mais là, il semblerait bien que le groupe se soit focalisé sur elle en cas de départ d'Angela. Pour conclure, Arch Enemy a réellement su nous pondre un album qui restera culte dans le monde du death metal Melodique. Je les attends avec impatience en live pour voir si la belle Alissa va nous apporter autant de charisme et de force que sur l'album.


JU
Juin 2014
Note : 18/20




"Khaos Legions"
Note : 14/20

La suite du groupe suédois death metal mélodique à chant féminin Arch Enemy déboule dans un nouvel album intitulé "Khaos Legions". Sans même avoir écouté l’album, on est déjà agréablement surpris par la qualité visuelle de l’album. En effet, c’est un beau digibook (avec une jaquette dessinée par Brent Elliott White qui s’est déjà occupé de Megadeth et Death Angel) représentant parfaitement l’ambiance et l’image du groupe. Le contenant reste une belle pièce de collection. Mais quand on est dans la musique, il faut également parler du contenu.

Au début de l’écoute de l’album "Khaos Legions", on se dit que c’est toujours du Arch Enemy bien lourd, bien fort avec une Angela Gossow toujours aussi enragée. Les guitares des frangins Amott sont toujours aussi percutantes ainsi que la batterie de Daniel Erlandsson qui tape toujours bien comme il faut. Est-ce un engouement total en écoutant cet album ? La réponse est plutôt mitigée. En effet, même si les nouvelles pistes comme "Bloodstained Cross" ou "No Gods, No Masters" sont marquantes, je ne suis pas sûr que le nouveau style des guitares jouant sur des riffs beaucoup moins rapides plairont aux fans de la première heure. Pour ainsi dire, autant nous nous étions habitués à entendre sur un album d’Arch Enemy des riffs d’une extrême rapidité dans l’ensemble, autant "Khaos Legions" bouscule les habitudes du groupe. Après plusieurs écoutes, il est toujours assez difficile d’accrocher à cet album, ce qui est bien dommage car vu la quantité de pistes (seize dont quatre instrumentales), on aurait pu penser qu’il y avait de quoi se mettre sous la dent. Cependant, même si le groupe semble tourner en rond ou chercher une nouvelle personnalité, la qualité sonore reste toujours fidèle au groupe, ce qui reste un très bon point. Et je rajoute qu’à l’intérieur du digibook, vous trouverez un deuxième CD contenant quatre chansons qui sont des reprises de groupes bien connus tels que Kiss ou Europe. Ces reprises ne sont pas mauvaises du tout et rajoutent un peu plus de positif pour le groupe.

Pour conclure, le groupe Arch Enemy a chuté d’un cran comparé aux albums "Wages Of Sin" et "Rise Of The Tyrant" en sortant l’album "Khaos Legions" qui ne sera pas le meilleur de leur discographie. Cependant, j’ai pu voir le groupe se produire en live au Graspop et bonne nouvelle, l’interprétation de ce nouvel album est défendue avec brio. Ce qui démontre que la machine Arch Enemy possède toujours du potentiel et de quoi nous surprendre.


JU
Juillet 2011


Conclusion
L'interview : Daniel Erlandsson

Le site officiel : www.archenemy.net