Arcane Existence nous dévoile son deuxième album. Le groupe a été créé en 2016 aux
Etats-Unis en tant que projet solo par Kiera Pietrangelo (guitare), mais après un album en
2017, la musicienne recrute Harley Blandford (batterie, Ominous Ruin), Becca McCabe
(claviers / chant clair) et Jade Ordonez (chant, Deliria) ainsi qu’un guitariste et un bassiste,
qui quitteront le groupe en 2020. Tracy Tanner (basse) rejoint la formation, qui finalise
"Colossus".
On retrouve tout de même des parties enregistrées par Chris Zinnanti, ancien guitariste du
groupe, sur l’album.
"Colossus" est mon premier contact avec le groupe, et la pochette, réalisée par Nele Diel,
semble parfaite pour illustrer cet univers à la fois sombre et captivant qui oscille entre black
et death mélodique / symphonique. L’album démarre avec "Mystic" et son introduction sombre, qui
développe immédiatement un contraste entre choeurs enchanteurs et hurlements sauvages
sur une rythmique mélodieuse mais solide. Le groupe enchaîne avec "Sovereign Blood", où ils
accueillent Bobby Carroll (Cyborg Octopus, Raiju) à la guitare, tout en continuant dans
cet univers contrasté entre sonorités majestueuses et ambiance pesante, puis
"Transmutation" vient proposer quelques pointes de technicité. Le son est assez captivant tout
en proposant des pointes épiques avant Formation, une courte composition qui reste dans
ce registre guerrier. Le chant clair s’invite avant que "Conclave" ne débute, créant une sorte
d’union impie entre les deux registres. On notera également ce break entraînant, puis "Scroll
Of Augury" apaise les esprits avant de repartir sur cette base solide agrémentée
d’harmoniques entêtantes.
"The Altar" renoue avec les sonorités mystiques sombres, tout en
proposant un calme inquiétant, puis la courte "Enchantment" enchaîne avec des tonalités
pesantes. Le groupe appelle à nouveau leur invité pour quelques leads sur "Castle On The
Hill", un titre intrigant mais planant, puis la rythmique se renforce avant "Conducting The
Scourge", un morceau qui pioche dans des sonorités médiévales tout en proposant des
passages très théâtraux. Le groupe continue avec "Colossus", le titre éponyme, qui alterne
entre riffs massifs, leads mystiques et cette quiétude enchanteresse. "Beneath Withered
Stone" nous présente une certaine noirceur étouffante pour la dernière fois avant de refermer
l’album avec "A Light Between Realms", une douce outro lumineuse qui pourrait sans souci
clore une saga épique du cinéma.
L’univers d’Arcane Existence est fait de nombreuses influences. Mais le point commun de
chacune de ces influences, c’est la noirceur, ce qui donne à "Colossus" un côté théâtral tout
en restant agressif, majestueux et enchanteur.
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