Bien que l’Espagne ne soit pas encore reconnue pour être une terre de metal, Aposento
sortent leur troisième album. Créé en 1990 par Manolo Sáez (guitare), le line-up sera sujet à
pas mal de changements. Deux démos, un split et finalement un EP en 1997 et c’est la
séparation. Il faudra 15 années au guitariste pour relancer la formation, aidé d’anciens
camarades, mais à nouveau le line-up tourne. Aujourd’hui, ce sont Manu Reyes (basse),
Mark Berserk (chant, Bizarre, Cult Of Self Destruction, ex-Deception, ex-Nekrotech) et
Eduardo Martínez de la Hidalga Pérez (guitare, Ethos) qui composent le groupe, qui sort
son troisième album. A noter que la batterie a été enregistrée par Gabriel Valcázar
(Bizarre, Wormed, Black Desert, Ernia), batteur du groupe depuis 2016 qui a décidé de
quitter la formation récemment.
Axés sur un death metal bien gras et violent comme il le faut, les Aspagnols ne perdent pas
de temps pour frapper. Dès les premières notes de "Liber Al Vel Legis", on sent qu’on va en
prendre plein la face, et c’est d’ailleurs pour cela qu’on est contents. Entre riffs lourds,
accélérations soudaines et groove, le groupe n’est clairement pas venu pour coudre des
patchs. Et ils sont déterminés à nous le prouver tout au long de leurs dix titres, tous plus
puissants les uns que les autres. On notera d’ailleurs ces grands coups d’harmoniques
hurlantes sur "Heretics By The Grace Of God", la lourdeur pachydermique d’"Akerbeltz" ou les
accents très old school de "Vamachara (The Left Hand Path)" . Les riffs s’enchaînent dans la
plus pure tradition du death, piochant dans tous les sous-genres les uns après les autres, et
c’est ce qui le rend intéressant. J’ai pour ma part adoré "The Dweller On The Threshold", alors
que je déteste les leads thrashisés, mais tout l’album est fait pour plaire aux amateurs du
style.
Ancré dans la violence depuis ses balbutiements, Aposento récidive avec un album
d’excellente facture. "Conjuring The New Apocalypse" aligne sans broncher plus de trente
minutes de riffs death metal pur jus sans jamais faiblir et pioche dans le brutal, le slam et le
death old school pour réussir.
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