Le groupe
Biographie :

Anette Olzon est une musicienne et chanteuse suédoise. Anette Olzon a également été la chanteuse du groupe suédois Alyson Avenue et du groupe de metal symphonique finlandais Nightwish. En 2013, Anette annonce via son blog la sortie de son premier album solo. Ce dernier s'intitule "Shine", il est paru le 26 Mars 2014 chez earMUSIC en Suède et le 31 Mars en France. En 2021, elle sort son second album solo, "Strong", en Septembre 2021 chez Frontiers Music.

Discographie :

2014 : "Shine"
2017 : "Vintersjäl / Cold Outside" (EP)
2021 : "Strong"


Les chroniques


"Strong"
Note : 16/20

Il est pratiquement impossible de ne pas parler de Nightwish avec Anette Olzon. En effet, la chanteuse avait eu la tâche ardue de remplacer Tarja Turunen au sein de la formation finlandaise de metal symphonique. Je l’avoue d’emblée, j’ai toujours douté de ce choix, allant même jusqu’à la huer en concert à Montréal, où elle ne parvenait clairement pas à rendre les pièces des premiers albums de Nightwish. J’en fais mon mea-culpa aujourd’hui et adresse mes plus plates excuses, car Olzon, tout comme Blaze Bayley par exemple avec Iron Maiden, n’était sans doute juste pas le meilleur choix pour les deux formations respectives, et s’avèrent au final de biens meilleurs chanteurs que ce que leurs performances pouvaient laisser entendre.

Olzon donc nous propose ici son deuxième album solo en carrière, le tout accompagné principalement par le talentueux guitariste et producteur Magnus Karlsson (principalement connu pour son travail avec Primal Fear). Mixé par l’encore plus reconnu Jacob Hansen (Pretty Maids, Volbeat, The Dark Element, etc), l’album est un parfait mélange de power metal et de metal symphonique, avec des petites pointes d’electro comme dans "Parasite" qu’un certain Amaranthe ne renierait pas. Certes, les morceaux mettent de l’avant la voix d’Olzon, mais on sent vraiment le souci de tous les membres d’en faire un effort collectif.

La pièce titre "Strong" porte bien son nom puisque Olzon s'y veut toute en puissance sur celle-ci, démontrant donc hors de tout doute que ses détracteurs lors de son passage au sein de Nightwish avaient tout simplement tort. Il suffit seulement de l’écouter pousser la note dans le refrain et il serait difficile de critiquer quoi que ce soit. Et quand la vitesse laisse place aux ambiances épiques, c’est encore plus flagrant, comme sur la grandiose "Sad Lullaby". La basse de Johan passe peut-être un peu inaperçue dans le mix, malgré que la profondeur du son de l’album ne serait rien sans celle-ci, c’est plutôt lorsque celui-ci envoie quelques rares interventions en growl qu’il s’affiche avec brio. Cela n’a rien de nouveau, mais combiné au style préconisé par Olzon, cela ajoute une petite touche sympathique qui surprend tout de même.

Je me permets donc de réitérer mes regrets face à mon comportement du passé ainsi que mon opinion envers Anette Olzon. Clairement, sa place n’était pas au sein de Nightwish. C’est en effet plutôt bien en selle dans ses projets dont elle brille de mille feux. Si par chance elle lit cette chronique, je la salue avec un respect complet.


Mathieu
Novembre 2021




"Shine"
Note : 12/20

Anette Olzon a été suffisamment claire : après ses expériences avec Alyson Avenue et Nightwish, elle n’a plus l’intention, en tout cas avant un bon moment, de faire partie d’un groupe. Est-ce pour cette raison qu’elle se détourne de la musique ? Du tout ! Et voici la preuve avec "Shine", son premier album solo.

Je tiens à être honnête dès le départ : je n’ai jamais, jamais été amatrice de la chanteuse au sein de son groupe précédent. Ceci dit, "Lies", le premier extrait de l’album, fut une très agréable surprise, et m’a donné l’impression de découvrir une nouvelle facette de la palette vocale d’Anette. Et, de fait, elle ne m’a jamais autant séduite qu’avec cet album solo ! Son timbre pop, délicat, cristallin, illumine réellement chacun des dix morceaux qui apparaissent sur "Shine". La raison est peut-être, voire sans doute, aussi simple que ceci : la dame se sent parfaitement à l’aise et avec les lignes de chant, logiquement adaptées à ses capacités et ses propres forces. Et plus encore : l’atmosphère très douce, très pop (bien plus "pop"’ que le "rock" mis en avant par son label), paraît lui convenir tellement mieux que les ambiances grandiloquentes de Nightwish. Mais après tout, quoi de plus normal ? La meilleure surprise du disque est donc, de très loin, la redécouverte d’Anette dans son propre univers.

Par contre, ce plaisir cache une facette plus en demi-teinte. En effet, l’album semble avoir été construit principalement autour de la voix de la Suédoise, au détriment du travail de composition lui-même. Oh non, il n’y a aucune véritable fausse note. "Shine" est un disque très agréable, cela va sans dire. Mais il ne dissimule aucune explosion d’énergie, aucun éclat d’émotion. Il y a bien un morceau ou l’autre qui parvient à se distinguer, comme ce "Floating" un peu plus osé, ou la ballade (une des nombreuses qui composent l’album) "Invincible", jolie, charmante, mais néanmoins trop plate. Cette linéarité persistante, doublée de la très courte durée de ce disque (38 minutes seulement !) joue sur l’impact de "Shine", finalement minime.

Pour résumer l’idée, je suis heureuse d’avoir réalisé qu’Anette pouvait me plaire, à moi aussi. En contrepartie, trop d’uniformité dissipe l’attention et, en définitive, seuls très peu d’éléments ressortent et restent en mémoire. Une satisfaction très mitigée.


Gloomy
Avril 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/anetteolzonofficial