Avec "A New Dawn Ending", les fans d’Ancient Bards pourront enfin découvrir la fin du premier chapitre de trois albums. Les ignorants, comme votre chroniqueuse (j’en suis confuse), découvriront l’univers de ces Italiens mordus de récits épiques et de power metal.

J’avais entendu parler de ce groupe en termes particulièrement élogieux. Et si la première écoute de ce nouvel opus m’a laissée légèrement perplexe, la deuxième a été décisive : pas de doute, nous tenons ici un travail de très grande qualité ! Imaginez un instant la combinaison entre des compositions construites avec rigueur et précision, des chœurs épiques, un tempo rapide à souhait et, avec tout cela, une facilité d’accroche impressionnante. Oui, c’est possible. Et oui, c’est formidable ! Ici, la durée des dix titres varie d’un petit quatre minutes au bon quart d’heure de musique, et il est bon d’écouter à quel point l’exécution des différentes compositions paraît naturelle ! Vous avez certainement déjà entendu les longs morceaux épiques forcés de certains groupes ou, au contraire, le "single" court, calibré et pauvre ? Eh bien Ancient Bards parvient à éviter les deux pièges simultanément.

Pour ceux que le terme "épique" inquiéterait, pas non plus de grandes envolées lyriques ou d’orchestrations lourdes et prétentieuses à signaler. Au contraire ; alors que les éléments symphoniques (dont les chœurs intelligemment arrangés) s’intègrent et se fondent dans l’ensemble à la perfection, la chanteuse Sara Squandrani ravit aisément grâce à la variété de son répertoire, jouant entre la douceur suave à une dynamique imparable ! La soprano a indéniablement du coffre et, Dieu merci, sait parfaitement comment l’utiliser afin d’enrichir les compositions de son groupe. Ses comparses masculins ne sont d’ailleurs pas en reste, puisque ces messieurs profitent, dès que l’occasion leur est possible, de montrer qu’ils sont là et comptent bien se faire entendre ! Encore une fois, le tout est réalisé avec brio ; de ce fait, nous évitons de nous retrouver avec une compilation de soli aléatoires, au profit d’apparitions plus subtiles et sporadiques, ainsi que brillantes. Mention spéciale à Monsieur Martino Garattoni ; merci de rappeler que les bassistes n’existent pas pour faire office de figurants ! Si les deux albums précédents sont à la hauteur de celui-ci (allez, vu la qualité de "A New Dawn Ending", on leur permet quelques petites erreurs, tout de même), apprendre qu’Ancient Bards a été plus d’une fois considéré comme la "‘révélation de l’année"ne me surprend guère.

Avec ce troisième album, les Italiens ont mis un terme à la première partie de leur saga. Il n’y a plus qu’à souhaiter que la suite soit aussi convaincante !